Ouverte jusqu’au 5 du mois en cours, cette exposition a été inaugurée hier en grande pompe au Palais de la culture Moufdi Zakaria, en présence du ministre de la Communication.
«Je remercie Miloud Chorfi pour le travail qu’il a accompli et ce n’était pas facile, croyez-moi, de présider aux destinées, de l’Autorité de régulation. Je lui rends hommage ici et maintenant pour le travail accompli. On aura bien sûr un autre président. Cela relève des prérogatives du président de la République. Donc en temps opportun, nous aurons un président de l’Autorité de régulation», a déclaré le ministre de la Communication, Hamid Grine à propos de Miloud Chorfi nommé sénateur dans le tiers présidentiel, en quittant l’Autorité de régulation de l’audiovisuel.
Une déclaration faite, en marge de l’inauguration, hier, en compagnie de l’ambassadrice du Canada, Madame Isabelle Roi, de Mohamed Saïd Oussedik, directeur du Cndpi, de l’exposition «La liberté d’expression à grands traits». Inaugurée au Palais de la culture, Moufdi Zakaria, cette manifestation a été organisée ainsi par l’ambassade du Canada en Algérie et le Centre national de documentation, de presse, d’image et d’information (Cndpi), sous l’égide du ministère de la Communication. Elle est composée de deux parties: une exposition itinérante de caricatures de 14 pays, commanditée par le Comité canadien de la liberté de la presse mondiale et la Commission canadienne pour l’Unesco.
Depuis 2001, la Commission canadienne pour l’Unesco et le Comité canadien pour la liberté de la presse mondiale (Cclpm) organisent tous les ans un concours international de dessin éditorial qui coïncide avec l’attribution du Prix de la liberté de la presse, le 3 mai de chaque année…
Plus de 700 caricatures sont reçues chaque année et les gagnants sont honorés à Ottawa, lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Parmi les pays exposants au Palais de la culture, on citera la Russie, l’Iran, l’Irak, le Canada, la Slovaquie, l’Italie etc. La seconde partie de l’exposition comprend une sélection des travaux de cinq caricaturistes algériens. On notera Aïder, le Hic, Haroun, Maz et Slim.
Une quarantaine de planches sont disposées en effet, ça et là, au milieu du hall d’exposition du Palais de la culture. «Il s’agit pour nous de montrer des caricatures qui ont remporté des prix depuis 2001 lors d’un concours que le Canada organise à travers le monde. Alors, quand cette occasion s’est présentée à nous de la présenter ici, on a absolument voulu associer des caricatures algériennes, car chaque matin quand j’ouvre les journaux, qu’est-ce que je regarde en premier lieu? C’est la caricature bien sûr! Et comme Monsieur le ministre l’a dit, ce sont des journalistes qui, avec beaucoup de talent et d’économie de mots, peuvent saisir tout un thème, une société, et tout l’humain. C’est pourquoi, c’était intéressant de jumeler ces deux expositions», fera remarquer Madame Isabelle Roi et le caricaturiste Aïder de nous dire: «C’est la première fois qu’il y a une exposition de caricatures en Algérie et ça c’est une très bonne chose. C’est une initiative à encourager.» Plusieurs thématiques ont été abordées par nos artistes caricaturistes algériens comme la cherté de la vie, telle que soulignée par Mahfoud Aïder et Ahmed Haroun, Internet par Hichem Baba Ahmed, le chômage, la corruption et le trabendo, notamment par Menouar Merabtene, alias Slim. Notons que c’est le Cndpi qui est à l’origine du choix de cette sélection algérienne. Présent à cette exposition aussi, le Cndpi a permis de dévoiler une centaine de photos en noir et blanc, mettant en exergue la beauté des paysages de l’Algérie à travers de vieilles et récentes photos, notamment du Sud algérien. Notons que l’exposition internationale itinérante provient d’ Afrique du Sud. Elle va retourner à Ottawa incessamment.