190 tonnes de kif traité ont été saisies en 2013 par les différents corps sécuritaires, contre 157 tonnes l’année écoulée. Les services de la Gendarmerie nationale, à eux seuls, ont mis le grappin sur 107 tonnes. La zone à plus forte prévalence reste la frontière ouest.
Les quantités saisies étaient découvertes à bord de véhicules de luxe portant des plaques d’immatriculation étrangères, dont le Maroc et des pays d’Europe. D’autres véhicules sont toutefois sans plaques, ce qui renseigne sur des crimes de falsification et de contrebande de voitures. A cet effet, il est à noter que huit voitures et un camion semi-remorque, utilisés pour le transport de produits de contrebande, notamment le carburant, ont été saisis la veille du nouvel an dans la localité de Bir El-Ater, au sud de Tébessa, à indiqué mercredi la Sûreté de la wilaya.
Ces véhicules interceptés par les policiers dans différents endroits de la région et dotés de réservoirs illicites, utilisés pour le trafic de carburant, s’ajoutent aux 15 autres véhicules utilitaires et un camion semi-remorque, qui ont été saisis au début de la semaine passée pour le même motif dans cette localité, à précisé la même source.
Faisant du trafic de drogue son cheval de bataille, l’Algérie a pu, grâce au déploiement de moyens technologiques et en intensifiant l’implantation sécuritaire aux frontières ouest, avorter des opérations menées par de grands réseaux de narcotrafiquants. Des tranchées ont même été creusées et des barrières ont été érigées à travers des points frontaliers qui attirent des trafiquants pour sa spécificité topographique. Les opérations coup de poing ont été opérées la fin du mois de septembre dernier, suite à la mise en échec d’une tentative d’introduction de 10 quintaux de kif traité vers l’Algérie. D’où a résulté l’arrestation de deux personnes, dont un baron marocain qui a conduit après quelques heures d’enquête à la capture de cinq acolytes à travers la wilaya de Tlemcen. La recrudescence du phénomène de trafic de drogue a induit les hauts responsables à prendre leurs dispositions, en appelant à une coopération territoriale, pour faire face à ce fléau aux ramifications internationales.

L’Organisation de la police criminelle internationale, Interpol, a adopté cette position avec l’Algérie, notamment lors de la 22e conférence régionale africaine, tenue du 10 au 12 septembre dernier à Oran, au cours de laquelle il a été recommandé une coopération régionale et territoriale. Les participants ont demandé aux pays concernés de renforcer la sécurité aux frontières, partant d’un constat que la drogue a une relation avec des phénomènes dangereux menaçant la société comme le terrorisme et le trafic d’armes. Dans la wilaya d’Oran, le démantèlement de plus de 20 réseaux criminels, dont leurs éléments activaient collectivement dans plusieurs genres de crime, a été enregistré cette année. L’action retentissante a été la mise hors état de nuire du réseau d’un baron dénommé “Tiyaya”, arrêté par les services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Oran. Le dealer était impliqué dans 20 affaires de trafic et de commercialisation du kif.
Les services de la Sûreté de wilaya ont appréhendé dernièrement un baron d’une quarantaine d’années, à la tête d’une bande internationale de trafic de drogue. Il était activement recherché, suite à des mandats d’arrêt en collaboration avec Interpol.
Par Kahina Sameur