Explosifs, filets dérivants, pillage du corail: des pratiques de pêche destructrices dénoncées

Explosifs, filets dérivants, pillage du corail: des pratiques de pêche destructrices dénoncées
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Corail pillé et exporté illégalement, utilisation d’explosifs et de filets de pêche prohibé… Le président du comité national des marins-pêcheurs a, une fois de plus, mis en évidence l’état d’anarchie qui règne dans le secteur de la pêche.

Une dizaine d’espèces de poissons sont « en voie de disparition » en Méditerranée en raison de l’usage de filets dérivants et d’explosifs, a alerté ce dimanche Hocine Bellout, président du Comité national des marins-pêcheurs.

Au cours d’une conférence de presse organisée au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à Alger, M. Bellout a affirmé que ces pratiques illicites, additionnées au non-respect du repos biologiques de la faune marine, font encore des ravages malgré l’interdiction.

Le corail pillé, la sardine et l’espadon menacés

LG Algérie

Les espèces les plus ciblées par ces pratiques, selon le représentant des pêcheurs, sont la sardine et l’espadon. M. Bellout dénonce la « destruction massive » de ces espèces par les procédés de « marins pêcheurs sans scrupules » avec la complicité de certaines parties qu’il n’a pas nommées.

« Comment se fait-il que les explosifs entrent aussi facilement à l’intérieur des ports de pêche si ce n’est qu’il y a des complicités? », s’est-il interrogé. Dans le même registre, le représentant des marins pêcheurs a dénoncé le « pillage « du corail. Selon lui pas moins de 50 tonnes de corail ont été pêchées illégalement depuis 2000.

Elles ont été acheminées illégalement vers la Tunisie pour arriver ensuite en Europe et aux Etats-Unis où ce produit est utilisé dans l’industrie aéronautique, a-t-il affirmé. L’Algérie a suspendu au début des années 2000 la pêche au corail.

Le ministre de l’Agriculture et de la pêche, Sid Ahmed Ferroukhi a annoncé récemment la réouverture de cette activité avant la fin de l’année en cours. Pour venir à bout de ces pratiques illicites qui menacent la faune marine des côtes algériennes, la police de la pêche doit être mise en place, a conclu M. Bellout.