45 grandes compagnies internationales ont répondu présent à l’ouverture de la session de présentation des données techniques et contractuelles concernant le 3e appel d’offres sur la prospection des hydrocarbures, de l’Agence nationale des hydrocarbures (Alnaft) qui s’est déroulée, jeudi, à Alger, en présence du ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.
Le ministre qui a rappelé la politique de partenariat dans le domaine des hydrocarbures, telle qu’elle ressort des dispositions de la loi 05-07, a souligné que sept contrats ont déjà été signés suite au premier et au second appel à la concurrence lancés par Alnaft en 2008 et 2009.
Cela témoigne, dit-il, «d’un intérêt pour l’investissement dans le domaine minier national» à travers un engagement «compétitif et de qualité» malgré « la conjoncture difficile».
Les appels d’offres sont aujourd’hui en consultation avec les partenaires de Sonatrach, ce processus dit d’écoute a été bénéfique à plus d’un titre, selon le ministre, puisque «il a permis d’identifier un certain nombre de points qui pouvaient être améliorés» au plan des procédures.
Ce processus n’a pas été inutile, il a permis de prendre en compte « quelques suggestions » des compagnies, par exemple, lors de la sélection des périmètres à placer en compétition.
M. Yousfi a incité les compagnies intéressées à poursuivre le processus d’écoute et d’échange de points de vue qui constitue « un élément fondamental de nos relations avec les compagnies pétrolières », qui sont aussi « nos partenaires et ceux de Sonatrach ».
Dix périmètres ont été sélectionnés dans les bassins sédimentaires « les plus prolifiques ».
On citera Illizi, Berkine, Oued Mya et le Tell. Les compagnies ont pu suivre des expositions sur les régimes juridique et fiscal de l’exploitation des hydrocarbures en Algérie dont les conditions liées à la constitution majoritaire avec Sonatrach de joint-venture.
Pour le PDG d’Alnaft, M. Betata, il y a aujourd’hui, un intérêt certain des compagnies étrangères puisque sur les 80 préqualifiées au regard de leurs moyens financiers et de leurs aptitudes techniques, il y a « trois nouvelles demandes de pré-qualification ».
Mais vu les immenses potentialités du domaine national, des efforts restent à faire d’autant plus qu’il y a eu jusque-là une « bonne capitalisation des connaissances et des investissements lourds consentis », dira pour sa part M. Yousfi.
L’Algérie ne réalise que 20 découvertes par an. En tout cas, la procédure de consultation engagée par Alnaft sera longue, la signature du contrat n’interviendra qu’après dépôt des offres et l’ouverture des plis, soit en mars 2011.
Nous avons perdu quelque trois mois par rapport au second appel d’offres. Pour peu qu’il soit plus bénéfique. Le ministre a déclaré en marge de la session que l’Algérie recèle d’énormes potentialités dans le domaine minier et que des « travaux sont en cours pour l’évaluation de ses gaz deschistes ».
Enfin, et à propos de l’hypothèse de la cession de la compagnie britannique BP de ses intérêts en Algérie, une information qui n’a pas été officiellement confirmée, M. Yousfi a répliqué que «les discussions sont en cours avec
Sonatrach ». Car paradoxalement, si BP aurait émis le souhait de vendre, elle fait partie des ces compagnies qui participent aujourd’hui au 3e appel d’offres d’Alnaft!