Les wilayas d’Oran et de Bejaia sont délimitées par le groupe Sonatrach comme zones d’exploration offshore où ce groupe compte réaliser ses premiers forages offshore après les études sismiques menées sur leurs eaux territoriales.
Une source du groupe Sonatrach a indiqué à l’APS que l’interprétation des données sismiques 2D des 1.200 KM, constituant les côtes algériennes, a permis d’orienter la prospection vers ces deux wilayas. Le traitement et l’interprétation de ces données sismiques 2D, acquises par Sonatrach auprès d’entreprises internationales spécialisées dans la sismique marine, ont révélé une probable existence d’un potentiel d’hydrocarbures.
Cependant, cette même source a souligné qu’au stade actuel de la prospection, Sonatrach n’est pas en mesure de confirmer l’existence de ce potentiel tant que l’évaluation des données sismiques 3D menée par le groupe pétrolier en collaboration avec le français CGG (la Compagnie générale de géophysique) n’a pas été achevée. Elle précisera que les eaux territoriales d’Oran et de Bejaia «sont des périmètres favorables du point de vue sismique», mais «il faut attendre les résultats du traitement des data sismiques pour pouvoir se prononcer avec exactitude» sur leur potentiel en hydrocarbures.
Pour rappel, Sonatrach avait signé, en fin 2013, un contrat de quatre mois avec CGG pour mener un programme de sismique 3D sur les côtes algériennes. Le contrat comprend l’acquisition et le traitement des data sismiques. Les deux parties sont presque sur le point d’achever l’interprétation et le traitement de cette sismique 3D. Par ailleurs, la compagnie nationale des hydrocarbures avait acquis en 2000 de l’entreprise Western Geco, une filiale de Schlumberger spécialisée dans les services géophysiques, des datas sismiques en 2D sur 10 000 km2 d’offshore.
Le groupe pétrolier national avait également acquis en 2011 des datas sismiques en 2D sur 5 000 km2 supplémentaires. Pour ce qui est des données sismiques offshores acquises toujours en 2011, elles concernaient deux blocs d’exploration, dont un de 3.000 km2, situé entre Bejaia et Annaba à l’est du pays et un second de 2.000 km2 entre Ténès et Mostaganem à l’ouest d’Alger. Ces données sismiques ont révélé que les zones susceptibles de contenir des hydrocarbures sont situées entre 2.000 et 2.500 mètres de profondeur.
Il a été affirmé qu’après la phase de prospection géophysique, Sonatrach entamera celle de la géologie, avec un premier forage d’exploration offshore prévu en 2015 que le groupe compte réaliser seul ou en partenariat, mais la décision sur l’option à retenir relève des choix stratégiques du ministère de l’Energie, précise encore cette même source de ce groupe. Le coût d’un seul forage en mer avoisine les 100 millions de dollars, faut-il le préciser.
L. Brahmi