Exploration de diamants en Algérie, Le filon de Reggane fait parler de lui

Exploration de diamants en Algérie, Le filon de Reggane fait parler de lui

P140128-08.jpgLes diamants, une autre richesse de l’Algérie et non des moindres

Déficit flagrant dans la prospection et l’exploration.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a fait état de preuves de l’existence de réserves de diamants dans l’Extrême Sud algérien, précisant que «cette matière précieuse a été découverte dans la région de Reggane». Les études menées par les services techniques du ministère révèlent l’existence éventuelle d’une réserve dans la région d’Arq Echache à Adrar, selon Yousfi qui répondait avant-hier aux interrogations des membres du Conseil de la Nation sur la loi minière présentée le même jour. Le ministre a indiqué à cette occasion qu’un déficit important a été enregistré dans le domaine de la recherche et de la prospection, générant un recul notable dans les réserves du pays en matière de produits miniers comme c’est le cas pour la mine de fer d’El Ouenza (Nord-Est du pays). Yousfi, qui a déploré l’absence d’activités de prospection et d’exploration, a précisé que l’instance nationale chargée de cette mission «n’a pas travaillé 10ans durant».

Il a fait remarquer que cette situation a généré un recul du volume des réserves minières nationales et que les mines de fer d’El Ouenza (Tébessa) et celle de Baryte (Tissemssilt) «encourent un risque d’épuisement si de nouvelles explorations ne venaient pas à être effectuées dans les années à venir».

En vue de remédier à cette situation, la stratégie de relance du secteur minier énoncée dans le texte de loi, table sur le renforcement des infrastructures à travers la réorganisation des deux agences minières existantes, la mise au point de cartes géologiques et la création de banques de données géologiques et minières nationales.

La stratégie élaborée est basée également sur la formation et le développement des ressources humaines, a affirmé Yousfi, avant de déplorer «l’abandon par les universitaires, depuis les années 1970, des spécialités liées à la géologie et aux mines». Dans le but de consolider les efforts de formation et de qualification, plusieurs instituts et centres spécialisés ont d’ailleurs été ouverts au niveau des régions qui recèlent des potentialités minières, a précisé Yousfi, rappelant que l’Algérie comptait 3000 ingénieurs miniers au début des années 1970 mais ce nombre est en nette régression, regrette-t-il. Concernant l’exploitation de la mine de Ghara Djebilet dans la wilaya de Tindouf, le ministre a indiqué que des expériences techniques sont menées pour une exploitation sûre de cette matière à travers l’extraction du phosphore nuisible à l’environnement.

Cette technique consiste en l’extraction du phosphore lors de l’opération de transformation du fer, car étant moins coûteuse et sans risque sur l’environnement et les habitants, a encore dit le ministre.

Sur la base des prévisions du ministre, une exploitation de la mine est prévue durant les deux prochaines années après finalisation des études techniques à ce sujet. Pour ce qui est de la production de marbre, il a déclaré que les capacités actuelles ne couvrent actuellement que 35% des besoins du marché national. Il a souligné que l’exploitation de nouvelles mines, comme celle du site de Cristel à Oran, est susceptible de contribuer à augmenter la production nationale à raison de 50% des besoins nationaux.

Les membres du Conseil de la Nation devront voter la loi sur les mines mercredi prochain, a annoncé le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah.