Le ministre de l’Energie et des Mines a appelé, hier, les participants à la conférence sur «l’exploration dans le nord de l’Algérie : perspectives et défis», essentiellement des experts, des universitaires et des représentants des firmes pétrolières internationales à faire des efforts de réflexion pour aboutir à des résultats concrets, en termes d’échanges d’expériences et d’innovations technologiques.
«De nouvelles technologies d’exploration pétrolière sont déjà usitées dans certains pays d’Amérique du Sud», a-t-il ajouté, lesquelles technologies doivent être maîtrisées par les cadres du groupe Sonatrach dans le cadre de l’exploration dans le nord du pays. Il a souligné, en outre, l’intérêt des compagnies étrangères dans le sens de leur implication dans la recherche, la prospection et le forage dans le nord du pays et en offshore. Et ce dans le cadre des nouvelles dispositions réglementaires portant investissements propres ou en partenariat avec Sonatrach.
M. Mohand Said Malla de la direction régionale Nord Exploration a souligné dans son exposé que les programmes de prospection et d’exploration initiés pour les cinq prochaines années, tant en onshore qu’en offshore, «sont intenses pour lever les incertitudes sur les systèmes pétroliers et explorer le maximum de zones jusque-là peu ou non étudiées ».
Le nord de l’Algérie est une région à géologie très complexe et comporte, dit-il, plusieurs domaines qui diffèrent totalement les uns des autres par leurs caractères stratigraphiques et structuraux très complexes.
Ce domaine est constitué de 47 blocs d’exploration et s’étend, selon le conférencier, sur une très large superficie de plus de 432 635 km2 dont 93 500 km2 correspondant à 3 blocs offshore. C’est ainsi que Sonatrach s’investit dans la prospection et l’exploration des hydrocarbures dans le nord du pays. Le nombre de puits forés dans le nord de l’Algérie est de l’ordre de 157 puits d’exploration dont 26 de délinéation avec une moyenne de 4/10 000 km2.
L’Atlas et le Sud-est recèlent 95 puits dont 26 délinéations. Dans le Tell offshore, il a été mis en place 368 forages; alors que le nombre de découvertes est de 8 (Tliouanet, Ain Zeft, Oued Gueterini, Djebel Onk, RTB, GKN, GKS et HEK). Les premiers travaux d’exploration remontent à la fin des années 1890 dans le bassin du Chélif au nord-ouest du pays ou plusieurs puits peu profonds révélèrent, a-t-il ajouté, les premiers indices intéressants de présence d’hydrocarbures.
« En 1948, une découverte commerciale eut lieu à Oued Gueterini à quelque 150 km au sud d’Alger où un premier puits mit en évidence une accumulation d’huile en deux niveaux situés entre 100 et 650 mètres de profondeur», a-t-il ajouté à la fin de son exposé.