Exploitation du gaz de schiste, Les risques environnementaux sont maitrisables

Exploitation du gaz de schiste, Les risques environnementaux sont maitrisables

Le président-directeur général de la société algérienne de stimulation des puits producteurs des hydrocarbures (BJSP), Cheurfi Hichem a affirmé que les risques environnementaux liés de l’exploitation des gaz de schiste « sont maitrisables ».

« Il est vrai que le débat se concentre sur cette question. Je tiens à affirmer que les zones de fracturations du gaz de schiste ne sont pas des zones urbaines, et ce sont des forages très profonds également. Donc ce n’est pas le même débat que celui qui existe en Europe», a affirmé M. Cheurfi lors d’un point de presse tenu à l’occasion d’une visite organisée par le ministère de l’Énergie au profit de 40 journalistes de la presse nationale, aux sites pétroliers de Hassi Messaoud qui compte environ 1000 puits de pétrole, selon les responsables du secteur.

Pour le même responsable, si on aura à remettre en cause cette approche, « je dirais que pour être honnête, il faut remettre en cause toute l’industrie y compris l’agroalimentaire, On a affaire aux mêmes opérations et au même concept. Il n’y a aucun danger », confirme-t-il.

S’exprimant sur une question relative au traitement du gaz de schiste, le même responsable souligne que, qu’elle s’effectue de la même manière que le conventionnel. Son exploitation ressemble à celle du « Coal bed methane ». « On fore un puits qui traverse horizontalement l’argile (qui est la roche-mère), puis on fracture en injectant des microbilles et des poudres de perlimpinpin diverses, puis le gaz remonte par les fractures et par le puits. Comme pour le tight gas, le profil de production du puits passe par une rapide montée en puissance, un pic qui survient très tôt (6 mois à un an), puis un déclin très rapide et une queue de production qui peut durer quelques années », explique-t-il.

Pour avoir une production croissante de gaz de schiste, il est primordial, selon M. Cheurfi, de forer en permanence de nouveaux puits pour compenser le déclin très rapide de ceux existants.

« Ce qui signifie que le pays doit avoir une importante industrie du forage, des ressources gazières situées dans des zones très faiblement habitées, parce que forer un puits toutes les quelques centaines de mètres n’est pas quelque chose que l’on peut faire pour avoir un réseau préexistant de gazoducs pour évacuer le gaz produit, pouvoir amener en tête de puits l’eau nécessaire au forage », a-t-il ajouté.

Toutes les conditions ci-dessus sont remplies en Algérie, précise-t-il. « Il est donc facile d’aligner les derricks, d’autant plus que le pays dispose historiquement d’une kyrielle de sociétés de forage qui sont capables de créer des milliers de puits chaque année. Il est juste nécessaire d’aller chercher cette énergie qui se trouve dans une couche perméable où les liens entre les pores n’existent pas, ce qui demande la permission d’une certaine communication avec la fracturation hydraulique ».

De son coté, le directeur adjoint de la même société a estimé que la différence existant entre la fracturation classique et celle du gaz de schiste se résume en premier lieu dans la fracturation de la couche en créant des fissures, la seconde d’augmenter la pression ordinaire utilisée pour les autres produits, dont la longueur du frac appelée XXL est généralement entre 900 à 1000 mètres sur le drain horizontal. L’espace entre deux puits, ajoute-t-il, est aussi important, ce qui nécessite un rapprochement des puits jusqu’à 100 mètres entre deux puits comme c’est le cas aux USA, et une plus grande utilisation d’eau, pour la sécurité de l’opération et la réussite de l’injectivité pour une longue période de temps.

De notre envoyée spéciale à Hassi Messaoud, Nassima Benarab