Des dizaines d’étudiants de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa et des militants associatifs, certains venus d’In Salah, ont pris part à une marche pacifique à laquelle ont appelé conjointement la Ligue algérienne des droits de l’homme (bureau de Béjaïa) et le Rassemblement algérien pour la jeunesse (RAJ), pour s’opposer à l’exploitation du gaz de schiste dans sud algérien. La marche, qui a drainé des dizaines de manifestants, s’est ébranlée du campus Targua-Ouzemour vers le siège de la wilaya, où un sit-in a été improvisé par les organisateurs de l’évènement. Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles nous pouvons lire : «Nous sommes solidaires avec In Sala», «Les Algériens ne sont pas des souris de laboratoire» ou encore «Pour l’arrêt de l’exploitation du gaz de schiste».
Un militant anti-gaz de schiste a indiqué, lors de sa prise de parole devant le siège de la wilaya, que «la décision d’exploiter le gaz de schiste ne revient pas uniquement au gouvernants de ce pays». Mais il s’agit, selon lui, «d’une question nationale qui nécessite un débat national large et profond». Abondant dans le même sens, il estime que «la question de l’exploitation du gaz de schiste doit être abordée conjointement par les politiques, les experts et la société civile».
Par ailleurs, l’orateur a appelé «à l’ouverture en urgence de canaux de dialogue» et a plaidé pour «l’association des Algériens à l’élaboration d’une politique économique énergétique». Les militants qui se sont succédé au micro étaient d’avis que «l’Algérie dispose de moyens humains et de richesses naturelles lui permettant de bâtir une économie diversifiée et créatrice de richesses et d’emplois, notamment par le développement de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme».
Riad Madi