Exploitation de la 3G, Les mises en garde de l’ARPT

Exploitation de la 3G, Les mises en garde de l’ARPT
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L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) semble très soucieuse de l’application stricte des conditions d’octroi des licences pour l’exploitation de la 3G.

Le président de l’ARPT, Mohamed Toufik Bessai, l’a vivement rappelé aux trois opérateurs de téléphonie mobile bénéficiares de ces licences, à savoirOOREDOO,(ex-Nedjma), Mobilis e Djezy.

« L’ARPT n’accepte aucun dépassement des conditions que contient le cahier des charges », dira hier, en effet, Mohamed Toufik Bessai lors d’une journée parlementaire consacrée à la 3G avant d’ajouter ,sur un ton solennel, « que ceci constitue des lignes rouges qu’aucun opérateur ne doit transgresser ».

Le directeur general de l’ARPT parlait de l’aspect relatif à l’identification des clients, à savoir le nom, le prénom, la date de naissance le lieu de résidence …

Des informations que tout client doit impérativement donner avant de pouvoir bénéficier d’une puce 3G. Les trois opérateurs sont ainsi mis en garde d’appliquer à la lettre les conditions du cahier des charges.

L’intervenant a expliqué les raisons qui ont poussé son organisme à être méticuleux sur cette question car, pour lui, « ceci entre dans le cadre de la protection du client en cas d’enquête sécuritaire ».

Mohamed Toufik Bessai n’a pas manqué aussi, dans ce contexte, de rappeler, ce qui s’est passé lors des années quatre-vingt-dix lorsque le terrorisme battait son plein. Les groupes terroristes ont, pour rappel, largement utilisé le télephne mobile par l’exploitation de puces anonymes et donc non identifiables. La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de communication, Mme Zohra Derdouri, a elle aussi abondé dans ce sens.

Lors d’un point de presse organisé à la fin des travaux de cette journée parlementaire organisée par la commission spécialisée de l’APN, elle a déclaré « qu’il faut la double numérisation car il faut séparer le trafic de la 2G et celui de la 3G » en ajoutant que « du moment qu’il y a un nouveau produit , il faut une nouvelle identification ».

Cela dit, il n’est pas exclu qu’une solution soit trouvée à cette problématique. « Nous allons installer la semaine prochaine une commission pour examiner la possibilité d’avoir un numéro unique », dira Mohamed Toufik Bessai lors du point de presse en précisant que « pour le moment la double numérotation est obligatoire ».

La deuxième question sur laquelle a notamment insisté le directeur général de l’ARPT est celle relative à la double numérotation, c’est-à-dire un numéro pour le GSM et un autre pour la 3G. Cette question, a fait des vagues puisque la majorité des clients voulaient garder leur numéro.

Certains opérateurs, à l’exemple de Nedjma, ont même vivement protesté auprès de l’ARPT. « Il y a deux systèmes différents et deux impôts différents et la seule solution est le nouveau numéro », dira-t-il. A propos du retard pris par l’opérateur Djezzy par rapport aux deux autres concurrents, Bessai a expliqué que Djezzy a un délai de six mois pour se mettre au même diapason.

Kamal Hamed