Le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA) demande aux pouvoirs publics de prolonger l’exonération des taxes douanières et de la TVA, estimées à 15 milliards de dinars par an, pour l’année 2014.
S’exprimant lors de la réunion du CNIFA, aujourd’hui au siège du ministère de l’agriculture et du développement rural, le président de ce conseil, Mohamed Aidouni, a appelé également à ce que la prime de stockage soit revue à la hausse. M. Aidouni ainsi que des professionnels intervenant dans la filière avicole, ont profité de l’occasion de cette rencontre, présidée par le ministre de l’Agriculture, Rachid Ben Aissa, pour exposer les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain.
Parmi ces dernières, ils ont souligné le problème de commercialisation et de stockage de la viande blanche dans le cas d’une surproduction ainsi que le problème de l’implication des d’abattoirs pour stocker cette surproduction. Il a, par ailleurs, fait savoir que la réélection du conseil est en cours et que ce dernier sera constitué la fin du mois d’octobre.
De son côté, Dr Benaissa a affiché son soutien aux propositions du CNIFA notamment l’exonération des taxes douanières et de la TVA, estimant que ces dernières ont été la raison principale de la disponibilité et de la baisse des prix du poulet en 2013. Il a indiqué que les propositions du CNIFA seront transmises au gouvernement qui prendra la décision finale.
Il a, toutefois, souligné qu’en cas de prolongement de ces exonérations, un dispositif de contrôle sera constitué par la suite. Le ministre a appelé, à son tour, les professionnels de la filière à travailler en étroite collaboration pour développer davantage la filière.
«Vous êtes condamnés à travailler ensemble parce que vous êtes dans une filière intégrée», a-t-il dit. Il a appelé également à la modernisation de la filière avicole, indiquant que le partenariat public-privé peut être une des solutions pour cela.
Pour rappel, la production de la viande blanche enregistrée au cours des trois trimestres de la compagne 2012-2013 a atteint 3,2 millions de quintaux, contre 2,62 pour un objectif global annuel retenu au titre des contrats de performances (2013) de 3,1 millions de quintaux. Le prix du poulet, quant à lui, a connu une baisse remarquable ces derniers mois, arrivant jusqu’à environ 200 DA, avant de connaitre une hausse qui atteint des fois plus de 400 DA durant le mois de Ramadhan.
Lahcene Brahmi