Le géant mondial de l’électroménager, Samsung vient de désigner un nouveau distributeur de ces produits en Algérie en remplacement de la filiale du groupe Cevital, Samha, qui était jusque-là détenteur de cette concession.
Ainsi la distribution d’appareils électroménagers Samsung en Algérie sera désormais assurée par Witel Home Appliances (WHA), filiale du groupe Go invest, déjà distributeur officiel de la marque sud-coréenne pour la téléphonie mobile.
L’information est rapportée, vendredi, par le magazine français Jeune Afrique qui révèle en citant le patron de Cevital, Issad Rebrab que « cette perte sera sans effet sur l’activité du conglomérat algérien ».
Ce nouveau partenariat entre Samsung et Witel HA se déploiera en deux étapes a indiqué Mikael Gourou, le PDG de Go Invest, le 31 mars dernier. Witel HA commercialisera d’abord des produits électroménagers importés.
Une enveloppe de 20 millions de dollars a été déjà dégagée pour l’importation des premiers appareils. Une usine de montage, installée sur un terrain de 15 hectares à Boughezoul, dans la wilaya de Médéa, au Sud-Est d’Alger, permettra ensuite une production directe sur site. Son démarrage est prévu « d’ici à deux ans », selon Mikael Gourou.
Avec ce projet industriel, Go Invest, qui mise sur un chiffre d’affaires de 160 millions de dollars dès la première année, vise à s’imposer sur un marché de l’électroménager estimé à 1,3 milliard de dollars en 2014.
Selon le magazine français, le divorce entre Samsung et Cevital, remonte en réalité à plusieurs mois, en citant le PDG de Cevital soit juste après « l’incendie de l’usine Samha en juillet dernier a provoqué l’arrêt de certains produits ». Pour Rebrab, « dès l’acquisition du fabricant d’électroménager Fagor-Brandt, en juin, nous avions prévu de passer vers la production sous notre propre marque ».
Une nouvelle usine « dix fois plus grande » que celle ravagée par les flammes est d’ailleurs en train de sortir de terre à Sétif, dévoile-t-il. Quant à l’usine incendiée, elle a été reconstruite et attend désormais « l’arrivée d’une chaîne de machines à laver qui produira 50.000 unités par an destinées au marché européen ».
Telle est l’ambition de ce gigantesque ensemble industriel de 110 hectares dont l’investissement se chiffre à « plusieurs centaines de millions de dollars », selon le patron algérien. « 90 % de notre production sera destinée à l’exportation », annonce Issad Rebrab.
