Existe-t-il une réglementation régissant la gestion du patrimoine de la commune ? Qui veut faire main basse sur le cinéma «Le Régina» ?

Existe-t-il une réglementation régissant la gestion du patrimoine de la commune ? Qui veut faire main basse sur le cinéma «Le Régina» ?
existe-t-il-une-reglementation-regissant-la-gestion-du-patrimoine-de-la-commune-qui-veut-faire-main-basse-sur-le-cinema-le-regina.jpg

Face à certains actes de gestion des biens relevant du patrimoine communal, il est à se demander qui fait quoi au niveau de la commune d’Oran et s’il existe des prérogatives délimitant les responsabilités des uns et des autres. Cette question se pose au vu de la façon dont sont gérées les toilettes publiques, les gares routières, les dépôts, les marchés et les salles de cinéma. L’année dernière, nous avions relaté l’affaire des toilettes publiques transformées en locaux commerciaux au niveau du marché de Point du jour. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas nouveau et ce n’est pas un squat, il y a bien sûr certains responsables véreux derrière cette situation. Au niveau de la gare routière des Castors, la commune ne bénéficie pas du paiement de la taxe de stationnement des véhicules alors que les transporteurs payaient quotidiennement cette taxe.

Qui profitait de cette rente ? Au niveau des toilettes publiques de cette gare routière, le tarif de 15 dinars est fixé à chaque usager et aucun reçu de paiement n’est remis à ces derniers, servant à comptabiliser la recette, idem au niveau des autres toilettes de la commune où les usagers s’acquittent de 10 dinars, sans qu’on leur remette de tickets, il est à se demander dans quelle poche va cet argent . Voici maintenant venu le temps de découvrir une affaire, celle de l’ancien cinéma Le Regina, un bien communal situé à Bel-Air, quartier situé à quelques 200 mètres du siège de la wilaya et relevant du secteur urbain d’El Makarri. Cette salle a été mise à à la disposition d’un promoteur immobilier, ce qui a soulevé certaines interrogations y compris parmi des élus et c’est ce qui nous a amenés à prendre contact avec le délégué de la division des affaires économiques de la commune, lequel nous a révélé qu’effectivement, une autorisation provisoire a été octroyée au promoteur pour y entreposer son matériel, ajoutant qu’une décision d’annulation de cette autorisation lui a été notifiée pour non-respect des clauses de l’autorisation et que celui-ci dispose d’un terrain mitoyen au cinéma destiné à la construction de logements.

Le patrimoine

de la commune, victime du laxisme des élus

LG Algérie

«En premier lieu, il faut retenir qu’une partie du terrain que le promoteur occupe ne fait pas partie du cinéma. Concernant cette structure, lorsque j’ai constaté la réalisation d’une clôture, j’ai mal apprécié et j’ai pris la décision d’annuler par écrit l’autorisation provisoire d’utilisation», précise notre interlocuteur auquel nous lui avons expliqué que l’exploitation du site demeure toujours. Malgré la vétusté de cette salle de cinéma, les questions qui méritent d’être posées, sont : qui a démoli la bâtisse de cette salle de cinéma, ne laissant que deux murs, est-ce qu’un permis de démolition a été délivré à ceux qui ont procédé à cette démolition ?

Pourquoi a-t-on accroché au-dessus de ce qui était la porte d’accès de salle, la plaque d’identification du projet de construction de 120 logements, du fait que le terrain d’implantation de la salle n’est pas concerné par ce projet de construction de logements mais plutôt le terrain voisin qui est d’une grande superficie, ayant plusieurs façades où on peut y accrocher des plaques d’identification, qui a donné l’ordre de délivrer cette autorisation provisoire d’exploitation ? Toutes ces questions ne pourront connaître de réponses sans une enquête des services compétents.

A.Bekhaitia