Absent de la CAN-2013 à cause d’une blessure, Djamel Abdoun s’est confiné dans le silence au point où des spéculations avaient laissé entendre qu’il avait sciemment fait l’impasse sur la CAN. A la veille de disputer la finale de la Coupe de Grèce, il se confie enfin sur la sélection nationale et donne sa version des faits, tout en réitérant qu’il n’a jamais tourné le dos à la sélection.
Vous avez remporté le championnat de Grèce et vous avez la possibilité de remporter le doublé en jouant ce samedi la finale de la Coupe de Grèce. Un mot sur votre saison ?
C’est une saison pleine que nous sommes en train d’accomplir. Nous avons déjà remporté un titre de champion bien mérité et nous comptons parachever notre œuvre en gagnant ce samedi inch’Allah la finale de la coupe. J’espère que nous allons offrir ainsi un autre titre à nos supporters, à notre président et à ce merveilleux club qui m’a offert la possibilité de réaliser l’une des meilleures saisons de ma carrière.
La finale s’annonce à votre portée puisque votre adversaire, PAE Asteras Tripolis, n’est pas dans le top du football grec…
C’est justement pour cela que ce ne sera certainement pas facile. Asteras Tripolis est une équipe coriace et accrocheuse. Nous savons bien que notre mission ne sera pas facile. Ce qui compte pour moi est de gagner un autre doublé avec Olympiakos que nous offrirons à tous nos supporters.
Votre très bonne saison avec Olympiakos vous a certainement valorisé dans le marché des transferts. Qu’en est-il ?
Ça parle beaucoup et je n’ai pas trop envie de parler des contacts. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je suis bien à Olympiakos. Il y a de bonnes infrastructures, je suis respecté de tous, le président en tête, l’entraîneur me fait confiance, je suis adulé par les supporters… Je n’ai vraiment pas de raison de vouloir changer de club.
Pourtant, on parle de l’Olympique de Marseille et de clubs anglais de Premier League. C’est tentant, non ?
C’est vrai que ça peut tenter certains, mais je vous dis encore une fois que, pour le moment, je ne songe pas à partir. Je ne suis pas de ceux qui changent pour changer.
Beaucoup de choses ont été dites au sujet de votre défection à la Coupe d’Afrique des nations. Vous aviez annoncé que vous étiez blessé et pas certain d’être rétabli pour la CAN alors que vous avez joué un match juste au début du stage des Verts. Qu’en est-il au juste ?
Je sais que des gens avaient pensé qu’il s’agissait d’une mise en scène et que je n’étais pas réellement blessé. C’est vraiment absurde de croire ça ! J’étais bel et bien blessé et j’ai même envoyé les rapports médicaux à la FAF. Je souffrais d’une lésion musculaire. J’étais blessé et tout le monde le savait. C’est anormal de penser le contraire. Si j’ai rejoué plus vite que prévu, c’est tout simplement parce que j’ai été très sérieux dans ma convalescence. J’ai appliqué le programme de soins intensifs et, El Hamdoullah, je m’étais rétabli assez rapidement. Franchement, quel jouerait refuserait une participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations ? De plus, il y a une Coupe du monde derrière. Il faut être fou pour faire l’impasse sciemment sur ces deux compétitions. J’ai déjà prouvé mon amour pour le pays et je n’ai rien à prouver de ce côté. Je ne refuserai jamais la sélection nationale. Je dis bien JAMAIS !
Donc, vous aspirez à revenir de nouveau au sein de la sélection nationale ?
Oui, c’est mon objectif. Je ne tournerai jamais le dos à l’Algérie. Je suis bien à Olympiakos. Je traverse une période faste. Je suis à un très bon niveau, avec dix buts inscrits au cours de cette saison et plusieurs passes décisives délivrées. Je suis vraiment prêt pour réintégrer les Verts.
Vous êtes nominé pour le titre de meilleur footballeur de la saison en Grèce. Un commentaire ?
C’est une fierté pour moi et, surtout, pour l’Algérie. J’aspire à être le premier Algérien à être désigné meilleur joueur du championnat grec.
De plus, vous formez un très beau duo avec un autre Algérien, Rafik Djebbour…
Rafik est très en forme cette année. Il a marqué une vingtaine de buts, il fait peur à tous les défenseurs. Franchement, quand je lis ou j’entends les critiques qui lui sont adressées, je rigole ! C’est un grand attaquant, il a sa place en sélection. Vous pouvez être sûr qu’au mois de juin, il arrivera en pleine confiance en sélection et avec un très bon moral.
Même en étant loin de la sélection, suivez-vous son parcours ?
Bien sûr ! J’ai regardé ses matches lors de la CAN. Elle a bien joué, mais a été victime de son manque d’expérience. Cela dit, il ne faut pas désespérer de cette équipe. Elle renferme des joueurs jeunes et d’avenir tels Boudebouz, Feghouli et Brahimi. Avec du travail, elle ira loin.