Des inspecteurs, intervenant dans la rencontre, ont mis l’accent sur la nécessité de s’en sortir indemnes, de tout reproche, en ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit cas futile, de tricherie.
Pas moins de 14.000 surveillants sont mobilisés pour la surveillance des examens de fin d’année, dont 5021 auront la tâche de surveiller les élèves de la 5e année primaire, 3600 pour les épreuves du brevet d’enseignement moyen et enfin 5941 surveillants assumeront la lourde responsabilité de ne rien laisser au hasard en surveillant les examens de fin de cycle secondaire, le baccalauréat. Jusque-là, rien ne sort de l’ordinaire tant qu’une telle opération est annuellement menée par les cadres et responsables de l’Education nationale.
Un fait saillant saute toutefois aux yeux. Il s’agit des résolutions ayant sanctionné récemment la rencontre qui a réuni les surveillants des examens dans les différents paliers avec les inspecteurs de l’Education nationale. Ceux-là ont été catégoriques sommant les surveillants d’être eux aussi catégoriques dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été confiée, à savoir se préparer à l’avance pour faire face à toute velléité pouvant ternir l’image des examens algériens. Dans le tas, des inspecteurs, intervenant dans la rencontre, ont mis l’accent sur la nécessité de s’en sortir indemnes en ne tolérant, ne serait-ce qu’un petit cas futile, de tricherie. «Nous sommes fin prêts pour mener à bon terme les examens de fin d’année dans un climat serein sans aucune fraude ni tricherie», affirmera un inspecteur ayant pris part à la rencontre organisée par la direction de l’éducation de la wilaya d’Oran.
De tels propos laissent croire que les séquelles de la tricherie généralisée dans les examens du baccalauréat de l’année dernière sont intacts. «De prime abord, les portables, les coupures de journaux, les sorties répétitives des élèves des salles d’examens sont interdits», a-t-on indiqué expliquant que «toute transgression de ces règles est synonyme de lourdes sanctions pouvant être prononcées contre les maîtres-assistants». Ironiques sont toutefois quelques alinéas interdisant ces transgressions. Il s’agit entre autres des élèves souffrant des maladies chroniques comme le diabète et des problèmes rénaux, souvent contraints de marquer des va-et-vient aux sanitaires.
A Oran, ou encore au niveau du ministère de l’Education nationale, on innove. Les élèves malades doivent au préalable justifier leurs maladies avant de pouvoir solliciter verbalement l’autorisation exceptionnelle leur permettant d’accomplir leurs besoins naturels. Pour être «admis dans les toilettes», ces élèves sont sommés de se prémunir des certificats médicaux attestant leurs maladies respectives.
Pour l’examen du baccalauréat de cette année, malgré le fait que toutes les dispositions ont été prises à l’avance, il n’en demeure pas moins que beaucoup de lycéens véreux se seraient parfaitement préparés et prêts à passer à l’action le jour «J»: la tricherie. Le fameux sésame leur permettant d’accéder à la vie d’universitaire est, à plus d’un titre, tant convoité aussi bien par les élèves que par leurs familles. Le département de Benghebrit ne semble pas badiner avec un tel phénomène en se préparant à l’avance pour juguler un tel fait qui a tant terni l’image de l’Education nationale. Toute forme de tricherie est synonyme de l’exclusion du candidat de l’examen», a-t-on expliqué.