Les travaux de débats sur le projet de loi organique sur l’information se sont poursuivis hier, en séances plénières, présidées par Abdelaziz Ziari, président, consacrées à l’examen du projet de loi organique relatif à l’information, en présence du ministre de la Communication, Nacer Mehal et du ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri.
L’examen du texte de loi qui enregistre 87 intervenants s’est achevé hier, avec les réponses du ministre et le débat du projet de loi organique sur l’information, qualifié de pilier aux réformes politiques en cours, a focalisé toutes les attentions et les critiques. Les professionnels de l’information et de la communication ont encaissé les retombées des retards accumulés, du manque de professionnalisme ou peut-être de ce trop plein de sentiment de liberté qui détruit les balises et les limites des droits des uns et des autres à propos du droit à l’information. A l’issue d’un débat très animé où plus de quatre-vingt députés ont pris la parole, précédé par un sit-in de protestation de journalistes devant l’entrée de l’hémicycle. c’est, aux environs de 16h40, que le ministre de la Communication a répondu aux préoccupations et interrogations soulevées la veille. La situation sociale des journalistes est l’une des priorités du ministre qui a évoqué les efforts engagés pour son amélioration et la confection de la grille de salaire honorable. La défense des droits des journalistes face aux pressions et les difficultés à l’accès aux sources d’information ainsi que moult problèmes que vivent les gens du métier d’informer et de former l’opinion publique nécessitent la contribution de l’ensemble des acteurs. C’est un travail d’assainissement législatif et de formation qui devra passer par un programme ainsi que des moyens à engager pour réhabiliter l’information et sortir la presse notamment de cette situation critique et des parasites qui l’ont détournée de ses missions et ont dénaturé son message. La TV algérienne n’a pas ses bonnes marques et le ministre partage les préoccupations des élus précisant qu’il n’y a pas d’école de formation en matière d’audiovisuelle alors que tous les métiers disposent de cet outil. Les moyens et les budgets manquent ou sont insuffisants. La distribution est un autre problème auquel il faut réfléchir pour trouver les meilleures possibilités de satisfaire aux besoins et goûts des citoyens tout en respectant les règles et les demandes du marché de l’information. La création d’une autorité de régulation autonome est une nécessité au regard de la dissolution du HCI. Les délits de presse ont trouvé la solution avec la dépénalisation du délit de presse décidé par le chef de l’Etat et les autres délits au nombre de 11, sont des responsabilités qui doivent être partagées. Une commission doit travailler pour la confection des cartes de presse. L’ouverture de l’audiovisuel au privé, une des étapes importantes du programme des réformes politiques et une opération sensible qui doit être encadrée et mener progressivement pour assurer sa réussite. Nous y reviendrons.
Houria A.
Mehal appelle les professionnels des médias à travailler dans un esprit constructif
Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a sollicité l’aide de tous les professionnels de la communication, journalistes, éditeurs et diffuseurs à travailler dans un esprit constructif afin de débarrasser la profession de parasites. Et de préciser qu’il veut solliciter l’aide de tous, des éditeurs, des journalistes, des imprimeurs, de tous les gens de la profession et de leur dire “ Mettons-nous au travail pour codifier, organiser, assainir, former dans un esprit constructif et pour débarrasser cette noble profession des parasites. Et si la volonté de tous se vérifie, nous pourrions entamer ce long chemin de réhabilitation du journalisme dans notre pays dans le respect de la liberté d’expression et des valeurs humaines ”, le ministre a soutenu qu’il apportera des réponses aux préoccupations et à certaines affirmations erronées. Insistant sur cet esprit de complémentarité, il a exprimé sa conviction d’aboutir à une loi au diapason des réformes voulues par le président de la République, M. Abdelaziz Boutefas, à hauteur des attentes de toute la corporation des journalistes, des vœux de la classe politique, de l’opinion publique et du peuple qui doit bénéficier de son plein droit constitutionnel d’information. H. a.