Examen du brevet d’enseignement moyen: Un test pour les élèves et le ministère

Examen du brevet d’enseignement moyen: Un test pour les élèves et le ministère

La ministre de l’Education donne le coup d’envoi des examens du BEM depuis la wilaya d’El Oued.

Les examens de fins d’année du cycle moyen débutent, aujourd’hui, sur le territoire national, le coup d’envoi sera donné par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit depuis la wilaya d’El Oued. Cet examen qui rassemble plus de 559.926 candidats, est un test pour le ministère de l’Education dont son programme de lutte contre la fraude sera mis à l’épreuve. Pour la réussite de ce rendez-vous, la ministre de l’Education, affirme que son département a mobilisé tous les moyens nécessaires pour la réussite de ce rendez-vous scolaire.

Par ailleurs, la capacité du ministère de l’Education d’organiser des examens de fin d’année, avec l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication comme une nouvelle forme de fraude suscite les inquiétudes de l’opinion publique sur l’avenir de l’école, notamment avec l’apparition d’une entreprise de déstabilisation qui menace «l’école publique dans sa survie». La fraude demeure une problématique majeure, à laquelle le ministère de l’Education nationale devait trouver une solution, pour garantir la crédibilité de ces examens.

Les différentes initiatives, lancées dans ce sens, par le passé, même si elles ont réduit ce phénomène, n’ont pas abouti à son éradication, faute de l’implication massive des acteurs de la famille de l’éducation, notamment les enseignants surveillants, dans l’application des mesures dictées par la tutelle. Pour le département de l’éducation, la fraude «est un grand problème de société dont les parents cherchent à tout prix à assurer la réussite de leurs enfants dans les examens même avec le recours de la fraude sous toutes ses formes». Ces dernières années, ce phénomène a pris une ampleur sans précédent, avec l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Pour faire face à de tels cas, le ministère de l’Education a «interdit l’introduction de téléphones portables dans les salles d’examens. Cette mesure concerne, non seulement, les élèves, mais aussi les encadreurs, enseignants, surveillants et agents, pour les épreuves du Brevet de l’enseignement moyen et du baccalauréat». Pour Mme Benghebrit, «perturber le déroulement des examens officiels relève d’une pratique immorale». L’instruction essentielle est, pour Mme Benghebrit, une des garanties de l’ordre et de la stabilité sociale», à condition «d’insister sur l’instruction morale et fondamentale, de développer l’esprit d’ordre et de faire barrage aux enseignants et parents permissifs». Le projet de la ministre de l’Education semble très difficile à réaliser dans une société où la «morale est absente».

Sur un autre volet, la question de l’avancement des dates de l’organisation des examens de fin d’année des trois cycles, avant Ramadhan, sera à nouveau remise sur le tapis dès la prochaine rentrée scolaire. La tutelle qui a pris cette décision en réponse à l’appel des élèves et leurs parents se trouve face à une situation difficile à gérer l’année prochaine.

Les questions qui se posent: Comment le ministère de l’Education nationale réagira face à cette situation qui se présentera l’année prochaine? La tutelle va-t-elle aller vers le raccourcissement de l’année scolaire pour répondre aux doléances des élèves et des parents? Des questions qui seront posées dès la prochaine rentrée scolaire.