La grande révolution sera le passage à trois jours d’examen au lieu des cinq actuellement. La prochaine année scolaire sera aussi celle des nouvelles réformes avec les nouveaux programmes scolaires.
La grande révolution de l’examen du baccalauréat n’est pas pour cette année! C’est l’affirmation faite par la ministre de l’Education nationale lors de son passage, hier matin, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III où elle était L’invitée de la rédaction. En effet, Nouria Benghebrit a fait savoir que le déroulement du bac 2016 ne différera pas de celui des précédents à l’instar des deux sujets au choix qui sont toujours maintenus. Néanmoins, la ministre a annoncé que les grands changements commenceront à partir de l’année prochaine.
«Des changements en profondeur seront apportés dès l’année prochaine», a-t-elle lancé avec enthousiasme. Le changement le plus important sera la réduction de la durée de cet examen national. «La durée des épreuves va passer de cinq à trois jours», a-t-elle assuré. «Un groupe de travail a déjà été installé afin de définir les modalités de ce passage. Il va formuler des propositions à soumettre au gouvernement», a-t-elle souligné. Comme autre mesure phare évoquée par la ministre, les sanctions pour lutter contre l’absentéisme des élèves de terminale.
La ministre prévient les élèves ayant longuement déserté les classes avant le déroulement du bac, qu’ils sont susceptibles de s’exposer à de dures sanctions pouvant se traduire par l’interdiction d’y prendre part, voire faire l’objet d’une décision de radiation. Pour ce qui est des préparatifs du bac 2016 et les autres examens de fin de cycle, Benghebrit a rassuré que «toutes les dispositions institutionnelles ont été prises».
Elle annonce au passage qu’une rencontre avec l’ensemble des directeurs de l’éducation, aura lieu aujourd’hui, pour faire le point. Cependant, Nouria Benghebrit a mis en exergue le fait que la prochaine année scolaire, sera aussi celle des nouvelles réformes. «L’élaboration de la réforme devrait commencer à se traduire par l’élaboration de nouveaux programmes d’enseignement, accompagnés de l’introduction de nouveaux manuels, la réduction à 36 semaines de la période des cours, la diminution du nombre d’élèves par classe», a-t-elle indiqué. Dans ce sens, son département va lancer à partir de cette semaine une campagne d’explicitation de ces programmes scolaires de 2ème génération des réformes. «Nous entamons à partir de cette semaine une explicitation auprès des partenaires sociaux sur les grandes lignes de ce programme de 2ème génération des réformes dont l’essentiel relève de la problématique des valeurs», a déclaré la ministre. Elle soutient, à ce propos, que le ministère est en train de rendre public un travail qui est mené par la Commission nationale des programmes, qui en 2009, a édité le référentiel des programmes et de méthodologie.
«Ce programme est en lien direct avec la loi sur l’orientation de 2008», a-t-elle précisé. Indiquant que la Commission des programmes était composée de quelque 200 experts nationaux ayant travaillé dans 23 groupes spécialisés dans diverses disciplines, la ministre a fait état d’une «capitalisation de l’expérience depuis 2003 en matière de conception et d’élaboration des programmes». Enfin, la ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à fournir avant la fin avril des cartes d’identité biométrique à l’ensemble des 800.000 candidats au bac. Elle a profité de l’occasion pour démentir la rumeur concernant l’obligation des collégiens qui vont passer leur brevet à disposer d’une carte d’identité biométrique. «Ils ne sont pas concernés. Ils passeront leur BEM avec les cartes d’identité classiques», a-t-elle conclu.