Les participants à la cérémonie de signature d’un accord entre deux centres d’études stratégiques algérien et sahraoui ont dénoncé, hier, une tentative de modifier le projet de rapport sur le Sahara occidental que le secrétaire général de l’ONU a présenté aux membres du Conseil de sécurité.
Des Etats ont engagé un forcing au sein du Conseil de sécurité en vue d’atténuer la teneur du projet de rapport sur le Sahara occidental rédigé par le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki moon. L’information a été révélée, hier, par Brahim Ghali, ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger. «Certaines parties tentent de faire pression afin d’obtenir la modification de ce projet de rapport dans lequel le secrétaire général de l’ONU a mis en avant les violations des droits humains subies par les Sahraouis dans les territoires occupés. Ce rapport insiste également sur la nécessité de rendre à la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) son objectif premier consistant en l’organisation de l’opération référendaire, et de ne plus en faire un simple observateur du cessez-le-feu entre les deux parties», a souligné le diplomate sahraoui qui participait, hier, à une cérémonie de signature d’un accord entre un organisme algérien et un organisme sahraoui, en l’occurrence le Centre de recherches stratégiques et sécuritaires (CRSS) et Centre Seguiet El Hamra et Rio de Oro des études stratégiques et politiques. Rezzag Bara, qui est intervenu en qualité de membre fondateur du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a lui aussi indiqué que des «parties obscures» envisageaient de dénaturer la teneur de ce rapport. Pour sa part, Mehrez Lamari, président du CNASPS, a ouvertement accusé la France de soutenir le Maroc, les deux pays siégeant actuellement au Conseil de sécurité, l’un en qualité de membre permanent et l’autre en qualité de membre temporaire. Mehrez Lamari a, par ailleurs, annoncé le lancement d’un Front contre le colonialisme qui doit se constituer dans le sillage des festivités du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. A ce titre, une conférence internationale est actuellement en préparation et devrait se tenir à Alger, au début du mois de juillet.
T. H.