Examen de fin de cycle primaire,Des chiffres, des lettres et une réalité amère

Examen de fin de cycle primaire,Des chiffres, des lettres et une réalité amère

La fébrilité devant le tableau d’affichage

Le taux de réussite aux épreuves de l’examen de fin de cycle primaire de la première session a atteint 76,07%, soit 467.049 admis sur un total de 613.936 candidats présents à l’examen.

A l’accoutumée, la fin de l’année scolaire rime avec examens, échecs ou réussites! Des chiffres et statistiques donneront la mesure de la cuvée 2012/2013. Pour les responsables, ces résultats parleront d’eux-mêmes. D’autres citoyens, moins crédules ou plus exigeants, c’est selon, garderont le scepticisme tant que «le niveau global» scolaire des élèves ne décolle pas vraiment.

Pour cette année scolaire donc, le taux de réussite aux épreuves de l’examen de fin de cycle primaire de la première session a atteint 76,07%, soit 467.049 admis sur un total de 613.936 candidats présents à l’examen, a-t-on appris mercredi auprès de l’Office national des examens et concours (Onec). Ce taux de réussite est «meilleur» par rapport à celui de la session précédente qui avait atteint 76%.

Le directeur de l’Onec, M.Ali Salhi, a déclaré à l’APS que la présente session est marquée par l’accroissement du nombre de candidats reçus avec mention soit 60%. Il a ajouté que plus de 30.000 candidats (5,5%) ont été reçus avec mention «Excellent» (une moyenne de 9 à 10/10) soulignant que les filles étaient en tête avec 67,50%, contre 49,33% pour les garçons.

Une session de rattrapage de cet examen est prévue le 25 juin prochain. Sont admis en première année moyenne les élèves ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 5/10 à l’examen à laquelle s’ajoute la moyenne annuelle, sachant que la moyenne générale est calculée sur la base de la moyenne annuelle additionnée à la moyenne générale de l’examen.

Cet examen s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale du système éducatif et a été instauré en vertu de la décision ministérielle du 6 mars 2005 dans le but d’évaluer les premiers résultats de cette réforme sur le plan pédagogique et connaître le niveau des élèves dans les matières essentielles en fin de cycle primaire.D’aucuns pensent que ces chiffres, dont aiment se «gargariser» les responsables de l’éducation en tant que trophée, ne sont que l’arbre qui cache la forêt.

Une évaluation quantitative qui ne rend pas compte de la «qualité» de ce qui est dispensé, encore moins du niveau scolaire des apprenants tant que celui-ci ne cesse de connaître des chutes alarmantes. A ce constat s’ajoutent les conditions générales dans lesquelles se sont déroulées certains examens à l’exemple de ceux du Bac!

Les incidents qui les ont émaillés, triche, violence, sont significatifs de ce qui est devenu l’Ecole algérienne: véritablement sinistrée. Des indices au rouge sont là. Charge à ceux qui ont la responsabilité d’en tirer les leçons et d’agir dans le bon sens. Il s’agit de l’avenir de nos enfants. Autrement celui de la nation.