Les revenus des exportations d’hydrocarbures ont permis à notre pays de conforter sa position financière extérieure et, par conséquent, asseoir une certaine résilience aux chocs induits par la crise financière internationale.
Les revenus des exportations d’hydrocarbures ont permis à notre pays de conforter sa position financière extérieure et, par conséquent, asseoir une certaine résilience aux chocs induits par la crise financière internationale.
Les avoirs cumulés en réserves de changes qui couvrent les besoins de développement du pays constituent également « la source principale de l’expansion monétaire en Algérie ».
L’année 2012, qui s’est prolongée dans cette tendance, a été marquée par une nette progression des crédits à l’économie et une poursuite de la croissance des dépenses budgétaires courantes.
Le dernier rapport de la Banque d’Algérie a clairement fait mention des risques qui pèsent sur les équilibres du budget de l’Etat du fait, entre autres, de l’évolution des dépenses courantes dont le volume ratio a atteint 3,1% du PIB en 2012 ( 22,2% en 2010 et 26,7% en 2011) et qui continueront certainement sur cette cadence pour les exercices à venir. Aussi, les appréhensions des autorités monétaires et financières ne peuvent être que légitimes à ce propos. Et pour cause, le rapport en question indique que le taux de couverture des dépenses courantes par les recettes hors hydrocarbures a encore reculé en 2012, à 45,1%, du fait d’une poursuite considérable de l’expansion de ses dépenses, notamment, les transferts courants (subvention des prix, transferts aux collectivités locales, etc.) Ces derniers, souligne le document de la Banque d’Algérie, ne sont couverts qu’à hauteur de 82,6% par les recettes ordinaires pour l’année concernée (102,1% en 2011). « Cette évolution défavorable traduit une vulnérabilité significative du budget de l’Etat », note le rapport.
En conséquence, la poursuite de cette croissance notable des dépenses budgétaire totales en 2012 soit 22,5% contre 31% en 2011 grevée par l’augmentation sensible des dépenses courantes constituent une charge insoutenable pour le Trésor public d’autant que la vulnérabilité des finances publiques à d’éventuels chocs externes s’est encore creusée face aux risques de baisse des prix des hydrocarbures sur les marchés extérieurs. Après une décennie d’excédents, le solde global des opérations du Trésor a marqué cette fois-ci un déficit de 4,7% du PIB et ce, pour la quatrième année consécutive et cela même si sa capacité de financement s’est améliorée.
Il est clairement spécifié que si cette capacité de financement du Trésor, au cours de la décennie, a permis de prémunir les finances publiques de la volatilité des prix des hydrocarbures et d’éventuels chocs externes, l’évolution de la structure des recettes budgétaires s’impose désormais comme étant un facteur de vulnérabilité additionnel au regard de la composante de la nouvelle structure des dépenses budgétaire, confirme le rapport de la Banque d’Algérie.
D. Akila