Pas moins de 130 personnes présumées impliquées dans les regrettables événements qui secouent la région de Ghardaïa ont été arrêtées par la police depuis le mois de décembre à ce jour, a-t-on appris d’une source sécuritaire locale.
La wilaya de Ghardaia vit un climat de tension extrême et inquiétant qui perdure depuis le mois de décembre après les premiers affrontements entre la communauté mozabite de rite ibadite et la communauté arabe de rite malékite dominée par la tribu des Chaamba. Les deux communautés continuent de se rejeter mutuellement la responsabilité des heurts qui ont fait jusque-là 12 morts et plusieurs centaines de blessés ainsi que la destruction d’un nombre important de biens privés et publics.
Afin de mettre un terme à ce conflit, les autorités ont mis un dispositif sécuritaire des plus spectaculaires, mais les résultats tardent à se faire sentir. Les actes de violence sont devenus sporadiques. Le dernier en date remonte au jour de l’Aïd au niveau de la localité de Berriane où 18 personnes présumées impliquées dans les échauffourées ont été interpellées par les forces de l’ordre qui ont procédé aujourd’hui à l’arrestation de quatre autres individus.
Au total, se sont pas moins de 130 personnes arrêtées depuis le début du conflit. Elles sont accusées d’homicide volontaire, d’actes de vandalisme, destruction de biens publics et privés, d’incendies, dégradation de véhicules et de coups et blessures sur les forces publiques.

Aziz Mohamed