La commission d’enquête mise en place par le parlement égyptien pour faire la lumière sur les événements survenus au stade de Port-Said a imputé la plus grande part de responsabilité aux services de sécurité.
Dans son rapport préliminaire à soumettre au parlement pour examen, la commission d’enquête a estimé que les services de sécurité étaient responsables de ces événements et des proportions qu’ils ont prises.
Selon le rapport, les services de sécurité n’ont pas pris en considération ce qui s’était passé lors de précédentes rencontres et ont minimisé le danger que représentait la rencontre malgré des signes avant-coureurs comme la sortie de nombreux supporteurs d’Al-Ahly du stade avant la rencontre.
La commission a constaté un laisser-aller notable à l’intérieur et à l’extérieur du stade, l’absence de fouille à l’entrée du stade et l’entrée inhabituelle des supporteurs après le début de la rencontre et sans billets. Dix-sept mille (17.000) spectateurs avaient ainsi pu accéder au stade.
Le rapport a également fait état du refus du directeur de la sécurité et de son adjoint de donner les instructions s’imposant dans pareils cas pour assurer la protection des spectateurs. Les personnes chargées de la sécurité au niveau des gradins n’ont pas fait leur devoir de confiscation des armes blanches et des fumigènes, a ajouté le rapport.
Selon la commission d’enquête, la Fédération égyptienne de football n’a pas respecté les chartes des fédérations internationale, continentale et nationale qui stipulent qu’un officier de sécurité doit être chargé de veiller au respect des chartes de sécurité dans les stades.
Le club d’Al-Masry qui recevait chez lui n’a pas non plus respecté les règles de sécurité en vigueur, d’où sa responsabilité partagé dans les événements au regard de la charte de la Fédération internationale de football (FIFA), a ajouté le rapport qui a précisé que l’administration du stade de Port-Said avaitaussi sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé.
Les événements de Port-Said, qui ont fait 74 morts et des centaines de blessés, avaient provoqué une vague de protestation et d’affrontements avec les forces de l’ordre dans plusieurs provinces égyptiennes qui ont duré cinqjours et se sont soldés par 13 morts et des centaines de blessés