Les autorités marocaines sont-elles indirectement impliquées dans les dramatiques événements de Ghardaïa ? Des responsables algériens, dans le gouvernement et l’opposition ont pointé un doigt accusateur sur « un pays frère », selon l’expression de Sellal, lors de sa rencontre à huis-clos avec les populations de Ghardaïa.
Se sentant visiblement visé, le Maroc a réagi jeudi par la voix du porte-parole du gouvernement Mustapha Khalfi en parlant d’ « allégations mensongères ». Pour lui, les « insinuations » algériennes, sur une prétendue « implication » du Maroc dans le financement des activités de la minorité amazighe mozabite de rite ibadite en conflit avec la majorité arabe malékite, sont infondées et, du coup, nulles et non avenues ».
Mustapha Khalfi, profite pour tresser des éloges à son pays en affirmant que « le Maroc est un Etat qui a son Histoire. Et au fil de son Histoire, il a toujours évolué en respectant plusieurs principes », dont celui « la non-ingérence dans les affaires internes des autres pays ». Pour le gouvernement marocain, « les accusations » d’Alger sont brandies « pour justifier l’échec de la gestion de ce dossier par l’Etat algérien »
