Le ministère des Finances a décidé d’accorder des exonérations fiscales au profit des commerçants et opérateurs économiques activant dans cinq communes de la wilaya de Ghardaïa, en raison de la morosité de l’activité économique depuis le déclenchement des heurts intercommunautaires au mois de décembre dernier.
Les commerçants et opérateurs économiques des communes de Ghardaïa, Bounoura, Daïa, Ben Dahoua, Guerarra et Beriane bénéficieront de certain nombre d’exonérations fiscales pour l’exercice 2013 dans le cas où leurs activités ont été complètement à l’arrêt durant les évenements qui ont secoué la région depuis des mois. Ils seront ainsi exemptés d’impôts et de certaines taxes, ne subissant pas de redressements fiscaux et ne seront pas inquiétés en ce qui concerne et les retards de paiement et les retards des déclarations d’activités.
La décision du ministère des Finances devra être généralisée à tous les commerçants et opérateurs économiques de toute la wilaya de Ghardaïa, du moment que les troubles intercommunautaires ont eu des conséquences désastreuses sur toute l’activité économique et commerciale de la région, estiment de leur côté les opérateurs et commerçants non concernés par les exemptions fiscales.
Pour rappel, la ville de Ghardaïa était le théâtre depuis le mois de décembre dernier d’affrontements violents et récurrents qui ont fait 7 morts et de nombreux blessés. Des affrontements qui avaient commencé à Guerrara avant de se propager dans toute la vallée du M’zab.
Les actes de vandalisme qua connue la région de Ghardaïa ont contraint les commerçants à fermer leurs locaux et à mettre à l’abri leurs marchandises de crainte de voir leurs biens pillés et incendiés par ces jeunes qui saccagent tout ce qui se trouve sur leur passage.
Selon les autorités locales, 300 locaux commerciaux localisés dans les communes de Guerrara, Berriane, Ghardaia, Bounoura et Daya Ben Dahoua ont été vandalisés en six mois d’affrontements.
Aziz Mohamed
