Berriane s’embrase à nouveau après une légère accalmie durant le mois de carême. Au deuxième jour de l’Aïd, de nouveaux affrontements ont éclatés entre les deux communautés, causant des blessés des deux côtés.
Si les vies humaines ont été préservées, l’on fait un état de 44 blessés dont 33 parmi la police et les organes de sécurité.
Les pertes matérielles, engendrées par de nouveaux affrontements, deviennent de plus en plus importantes,. Le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, relève 24 actes d’incendie qui ont touché 21 habitations, 3 commerces, 2 véhicules de la Sonelgaz et des édifices publics.
A ce propos, le premier magistrat de la wilaya a annoncé que 18 individus ont été interpellés suite à la reprise des violences que se livrent les deux communautés, mozabite et Chaâmbi. Ces 18 personnes présumées impliquées dans les échauffourées seront présentées incessamment, selon le premier responsable de la sécurité de Ghardaia qui intervenait devant les notables et les représentants de la société civile de Ghardaïa.
Il a assuré que « l’Etat appliquera la loi contre les fauteurs de troubles et ceux qui tentent de mettre en péril la cohésion sociale de la région ». Selon l’APS, les échauffourées qu’a connues Berriane ont entrainé aussi une paralysie du trafic routier sur la RN obstruant ainsi la circulation entre le nord et le sud du pays. Plusieurs actes de vandalisme et de destruction du mobilier urbain et trottoirs sont visibles dans la localité reflétant, ainsi une image de désolation de Berriane.
Cette situation a amené les forces de sécurité, renforcées par des renforts des wilayas limitrophes, à intervenir en usant de bombes lacrymogènes pour séparer les antagonistes et rétablir l’ordre dans la localité où un calme précaire s’est installé. Une opération de nettoiement sur la route nationale a été entamée mercredi pour effacer les stigmates de ces malheureux événements, ont assuré les services de la direction des travaux publics.
Aziz Mohamed