ETUSA, Le prix du ticket ne sera pas augmenté

ETUSA, Le prix du ticket ne sera pas augmenté

400 nouveaux bus et 65 nouvelles lignes desserviront les quatre coins de l’Algérois, à l’horizon 2014.

L’Etablissement de transports urbains et suburbains d’Alger (Etusa), semble particulièrement actif, désormais. Il entreprend de nombreux chantiers et déploie une stratégie capable de changer les habitudes de transport des Algérois… il investit notamment l’ingénieux mode de transport par câble ou téléphérique, jusque-là laissé en jachère. Ce dernier reprend ses droits dans des villes au relief escarpé comme Alger ou Constantine, une ville, où il a d’ailleurs démontré toute sa pertinence. Ce vent de dynamisme, qui souffle sur l’Etusa, profitera d’abord à la capitale, puisque cette entreprise entend se déployer sur la ville blanche, Alger, afin de répondre à une forte demande.

C’est du moins ce qu’explique le directeur général adjoint de l’Etusa, M Said Charef. Ainsi et afin de satisfaire une demande en hausse constante en transports urbains, l’Etusa a tracé un plan d’investissement à l’orée de 2014 consistant en l’acquisition de 400 nouveaux bus et l’ouverture de 65 nouvelles lignes à l’ouest, au sud et à l’est d’Alger. «Nous avons un programme de développement pour arriver à 126 lignes en 2014 après l’acquisition des 400 bus, alors qu’actuellement l’Etusa exerce uniquement sur 63 lignes» a étayé le même responsable. Ce dernier a fait part de 300 bus ordinaires que l’Etat va acquérir dans le cadre d’un crédit remboursable sur le très long terme et de 100 bus fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) qui seront offerts par la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach.

Selon la même source, l’Etusa est en «discussions permanentes» avec la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) pour l’achat des bus.

LG Algérie

«Nous préférons que les 400 bus nous soient fournis par la Snvi pour soutenir l’industrie nationale et, si cette dernière ne peut satisfaire cette commande, nous opterons pour l’importation», a encore indiqué M.Charef.

Le renforcement annoncé du parc de l’Etusa permettra d’ouvrir à terme de nouvelles lignes à l’ouest, au sud et à l’est d’Alger. Le réseau sera alors porté à «plus de 2 754 km» en 2014, alors qu’il est actuellement de 1 130 km, soit «plus que le double», selon le même responsable.

L’extension des horaires de services constitue un autre objectif important de l’Etusa. «Actuellement, nous avons vingt lignes qui travaillent jusqu’à minuit, couvrant le centre-ville d’Alger, Rouiba, Zéralda et Birtouta, alors qu’en 2011 il y avait seulement dix lignes. Nous sommes prêts à augmenter le nombre de lignes à condition qu’il y ait une demande», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M.Charef a démenti les rumeurs faisant état de l’intention de l’Entreprise de revoir ses tarifs à la hausse. «Le prix du ticket ne connaîtra aucune augmentation», a-t-il rassuré, précisant que l’entreprise ne travaille pas à perte comme le pensent certains, puisque «les billets sont confectionnés au niveau de l’entreprise et le coût de revient d’un ticket est de 1,50 DA».

Les tarifs appliqués par l’Etusa varient de 20 à 30 dinars selon la distance des lignes desservies.

L’Etusa, qui a hérité de l’ensemble du patrimoine de la Rsta (Régie syndicale des transports algérois, dont elle a pris la relève en 2003, emploie un effectif global de 2 991 travailleurs et son parc compte actuellement 635 bus.

Son réseau d’activité est passé de 650 km à sa création, à 1 130 km en 2012 alors que le nombre des lignes desservies est passé de 41 à 61 durant la même période.