À partir du 1er janvier 2026, les conditions financières exigées pour les étudiants étrangers souhaitant étudier au Québec vont connaître un durcissement significatif. Les autorités québécoises ont annoncé une hausse importante du montant minimal à justifier, dans un contexte marqué par l’augmentation continue du coût de la vie dans la province.
Dès l’année prochaine, les étudiants internationaux devront démontrer qu’ils disposent d’au moins 24 617 dollars canadiens pour subvenir à leurs besoins durant leur séjour d’études. Ce seuil représente une augmentation de près de 10 000 dollars par rapport à 2025, où le montant exigé était fixé à 15 508 dollars.
Une mesure liée à la hausse du coût de la vie
Cette révision a été décidée par le ministère québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Selon sa porte-parole, Émilie Vézina, cette hausse vise à mieux refléter l’évolution rapide des dépenses essentielles, notamment le logement, l’alimentation et le transport.
Pour établir ce nouveau seuil, le ministère s’est appuyé sur la “Mesure du panier de consommation” (MPC). Cet indicateur permet d’estimer le budget minimal nécessaire pour couvrir les besoins de base. Le calcul retenu repose sur la MPC de la région de Montréal, qui accueille la majorité des étudiants étrangers, afin d’appliquer une norme uniforme à l’ensemble du territoire québécois.
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Des obligations financières supplémentaires
En plus de ce montant minimal, les étudiants devront également être en mesure de couvrir :
- les frais de scolarité, variables selon l’établissement et le programme,
- les frais de transport, notamment les billets aller-retour vers leur pays d’origine,
- ainsi que les autres dépenses liées à la vie quotidienne.
L’objectif affiché par les autorités est d’éviter que les étudiants étrangers ne se retrouvent en situation financière précaire une fois installés au Québec.
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Implications pour les étudiants algériens
Cette nouvelle exigence touche également les étudiants algériens, nombreux à choisir le Québec pour la qualité de son enseignement et les opportunités académiques et professionnelles qu’il offre. Chaque année, des centaines d’Algériens s’y inscrivent dans des universités et collèges.
Cependant, la hausse du seuil financier pourrait représenter un obstacle majeur, notamment pour les candidats issus de familles à revenus modestes. Ces derniers devront désormais anticiper davantage et présenter des garanties financières solides pour espérer obtenir un visa d’études.
Des contrôles financiers plus stricts
Dans la pratique, les demandes de permis d’études devront être accompagnées de preuves financières détaillées, telles que des relevés bancaires récents. Lorsqu’un parent ou un tiers prend en charge les frais, des documents officiels attestant de cet engagement seront exigés.
Les autorités québécoises insistent sur le fait que les fonds présentés doivent être réellement disponibles et suffisants pour toute la durée du séjour, afin de garantir des conditions d’études stables et sécurisées aux étudiants étrangers.
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