Etats généraux de l’environnement, Tizi Ouzou sollicite la matière grise

Etats généraux de l’environnement, Tizi Ouzou sollicite la matière grise

Une vue de Tizi Ouzou

Le plus grand mérite c’est de permettre à la société de dépasser cette culture mortelle et ravageuse de la notion de beylik.

Enfin, c’est dit et cela figure désormais, pour la première fois de l’histoire de notre wilaya, dans les recommandations des états généraux de l’environnement qui se sont tenus lundi dernier à la Maison de la culture Mouloud Mammeri. Associer les sociologues à la réflexion pour connaître davantage les causes véritables qui ont conduit à ces errements et d’une manière générale ces actes d’incivisme pour y remédier en conséquence. Enfin, les pouvoirs publics privilégient la matière grise et non les enveloppes financières.

Il faut dire que le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, qui est derrière cette initiative avait toutes les raisons de s’inquiéter de l’environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une véritable décharge sauvage en plein air. Une thérapie de choc s’imposait en effet pour arrêter le massacre et le crime contre l’environnement auquel participent les pouvoirs publics et les populations aussi.

Lundi dernier à la Maison de la culture sous le patronage du wali, près de 800 participants étaient venus exposer leurs idées et démarches à même d’endiguer la descente aux enfers de l’environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ils étaient tous là, le président de l’Assemblée populaire de wilaya, les élus nationaux, le sénateurs et députés, les services de sécurité, gendarmerie et sûreté de wilaya, les institutions nationales, ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, les directions du conseil de wilaya, les communes et les bureaux d’hygiène, les établissements de santé publique et les établissements scolaires, la communauté universitaire, les bureaux d’études, le mouvement associatif, comités de villages, associations de protection de l’environnement, les opérateurs économiques intervenant dans le domaine de la valorisation des déchets ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura. Toutefois, cette présence qui exprimait la volonté des pouvoirs publics d’améliorer le cadre de vie des citoyens se trouve confortée, cette fois-ci, par l’appel lancé à la communauté universitaire et l’Education nationale.

En effet, parmi les plus importantes recommandations figuraient la généralisation de l’éducation environnementale en milieu scolaire et l’organisation des concours primant le meilleur établissement vert. Ce qui conduira incontestablement à l’intensification de la coordination intersectorielle entre l’éducation, l’environnement, la jeunesse et les forêts.

En fait, les états généraux qui se sont tenus à Tizi Ouzou sont incontestablement un premier pas vers l’instauration de la culture du civisme. Car, en matière de dégradation du cadre de vie, les populations doivent reconnaître une grande part de responsabilité. Accepter de vivre au mileu de ce gachis écologique et les puanteurs qui proviennent de toutes parts est déjà un délit et une agression en soi. Enfin, le mérite du wali qui a veillé à l’organisation de ces états généraux tient aussi au fait qu’il a tiré au clair les responsabilités de chacun. Le plus grand mérite c’est enfin et surtout de permettre à la société de dépasser cette culture mortelle et ravageuse de la notion du beylik. La société a appris que la chose publique n’appartient à personne alors qu’elle, au contraire, la propriété de tous.