La drogue, c’est l’enfer. Cette phrase indique à elle seule les dangers du trafic de cannabis. En six mois et demi, près de 70 tonnes de drogue ont été saisies, lors de nombreuses prises des GGF, PAF et Douanes.
La première prise remonte au 1er janvier, où 5 tonnes de kif ont été récupérées par les GGF de Tlemcen. La dernière enregistrée remonte à trois jours, soit en plein mois de ramadhan, à Tlemcen, où deux tonnes de drogue ont été interceptées.
Plus de 69 tonnes de cannabis ont été saisies depuis le 1er janvier de l’année en cours. Un record jamais atteint. En effet, les narcotrafiquants semblent déterminés à inonder le marché algérien de tonnes de drogue, au moment où nos voisins libyens, tunisiens, maliens et égyptiens vivent les instants les plus cruciaux de leur vie.
Une conjoncture qui a beaucoup arrangé les affaires des réseaux de drogue implantés au Maroc, qui ont triplé leur production dans le but de vendre leur poison. Pis, l’arrivée du mois sacré a poussé les réseaux de trafic à redoubler leur activité.
Ils ont déjà tenté d’inonder l’Algérie, en essayant d’acheminer trois tonnes de kif traité via les frontières sud-ouest et nord-ouest. Mais en vain. La présence et la vigilance des éléments des forces de l’ordre, GGF, police des frontières et douaniers, ont permis d’éviter le pire. Il y a trois jours, à Béchar, un véhicule de marque Mercedes Sprinter a été localisé et intercepté par les gardes-frontières (GGF) et une tonne de cannabis a été récupérée ainsi que le fourgon.
Quant au trafiquant, il a pu prendre la fuite en regagnant, à pied, le Maroc. Quelques heures après ce coup de filet, à Tlemcen, ville symbolique de la lutte contre la drogue, deux tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les services de sécurité. En six mois, 69 tonnes de drogue ont été saisies aux frontières nord-ouest et sud-ouest du pays.
Dans la seule ville de Tlemcen, 42 tonnes de cannabis ont été interceptées par les gendarmes. Au niveau de la région ouest, 48 tonnes ont été saisies. Si la littérature, le progrès et la technologie sont considérés comme étant des «drogues dures» chez nos voisins européens, mais devant nos portes au nord-ouest, le voisin marocain semble décidé à faire de l’Algérie un pays de drogués. La preuve est là.
Les chiffres n’ont jamais atteint ce seuil. Pour les six premiers mois de l’année en cours, nous avons atteint la barre des 70 tonnes, pourtant infranchissable depuis longtemps. Pourquoi cette hausse ? L’Algérie est-t-elle devenue l’eldorado des drogues ?
Oui, bien entendu, l’Algérie est aujourd’hui la seule voie sûre pour les réseaux de trafic de drogue. Ces derniers comptent écouler leur poison par les frontières terrestres algériennes, car la voie marine qui donne accès aux côtes espagnoles est hautement sécurisées par les Espagnols.
LE RAMADHAN, PÉRIODE PROPICE DES VENTES DE DROGUE
L’arrivée du mois sacré a conduit les réseaux de trafic de drogue à intensifier leur activité, surtout qu’en cette période, généralement, la consommation de kif augmente.
Pour preuve, au premier jour du mois de ramadhan, le 20 juillet dernier, deux importantes tentatives d’acheminement de trois tonnes de drogue ont été déjouées par les gendarmes. La première tentative a eu lieu à Béchar, où près d’une tonne de kif traité a été récupérée par les GGF (gardes-frontières) relevant de la Gendarmerie nationale. La seconde a eu lieu à Tlemcen, quelques heures après celle de Béchar.
Les GGF ont saisi deux tonnes de kif traité chargés à bord d’un fourgon de marque Mercedes Sprinter. Suite à ces deux spectaculaires prises, le niveau d’alerte est au maximum sur les frontières. Les gardes-frontières de la Gendarmerie nationale sont sur le qui-vive, vu que nous sommes en plein mois de ramadhan.
S.A
