Le Réseau Wassila organise, à la fin du mois en cours, une rencontre au cours de laquelle il fera un état des lieux de la situation des violences faites aux femmes. Il se servira, dans son exposé, de deux publications récentes, soit Engagements et plaidoyers et Pour la reconnaissance de la victime et de la victimologie. Ces ouvrages témoignent de ce que les animatrices du réseau ont entrepris envers les victimes qui sollicitent leur aide. Il est expliqué d’ores et déjà que “la sensibilisation a connu une certaine diffusion dans l’opinion publique, et les amendements à la loi pénale sur les violences de 2016 ont été une avancée pour la condition des femmes, encore théorique mais une avancée. Ces amendements doivent encore être corrigés et améliorés pour les rendre réels et efficaces dans leur application, pour avoir un impact dans la vie des femmes”. Selon le réseau, les institutions de l’État ne prennent pas encore réellement conscience du problème. “La victime n’est pas une malade mais une personne agressée, victime de tous les types de violence, par une personne qui a occasionné volontairement des dommages aussi bien physiques que psychologiques, sexuels, que sur son estime de soi.” À ce titre, il est précisé que “les victimes de violences ne pourront faire appel à la loi et demander justice que si elles sont sécurisées et engagées dans un processus de réparation qui leur permette de reprendre d’une manière autonome le cours de leur vie”.

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