Un journal suspendu pour avoir publié des informations donnant le chef de l’Etat dans comme comateux ; des rumeurs faisant état de « fuite » vers l’étranger de la fratrie Bouteflika ; des voix rassurantes qui donnent, au contraire, le chef de l’Etat en voie de guérison….On ne sait que croire. Ce qui est sûr, c’est que l’on cache quelque chose aux Algériens…
Des sources jugées sérieuses annoncent deux choses : un président Abdelaziz Bouteflika dans un état comateux mais dont on ne sait s’il est toujours au Val-de-Grâce ; le départ précipité pour Paris de la fratrie Bouteflika dans la soirée de samedi hospitalisé depuis le 27 avril à Paris. Difficile de faire la part de la vérité et celle de la fausse rumeur. Ce qui est sûr, c’est que la communication autour de l’état de santé du président algérien tourne à la lutte des clans.
Deux quotidiens dirigés par un ex-officier de l’armée, Aboud Hichem, ont été interdits de parution pour avoir publié deux pages, dont la Une, sur l’état de santé du président, annonçant notamment qu’il serait revenu en Algérie dans un état « comateux » après une « détérioration » de son état de santé ».
Hichem Aboud, dont on sait qu’il est alimenté en informations par une branche du DRS (services de renseignements algériens) avec lesquels il reste toujours en affaires, dit pourtant avoir des « sources médicales françaises et des proches de la présidence algérienne. » Cela n’empêche pas la saisie des deux journaux à l’imprimerie, sur instruction du ministère de la Communication. Qui a intérêt à freiner les informations sur le sujet et qui a intérêt à propager des rumeurs ? Les questions ne devraient pas tarder à avoir leur réponse.
