État de santé de 22 détenus en grève de la faim: les avocats alertent

État de santé de 22 détenus en grève de la faim: les avocats alertent

En grève de la faim depuis 15 jours, l’état de santé des 22 détenus, arrêtés le 3 avril à Alger et placés en détention provisoire à la prison d’El Harrach deux jours après, est « préoccupant », selon leurs avocats.

En effet, les avocats de la défense de ces détenus à savoir Me Mustapha Bouchachi, Me Faiza Guettache, Me Meryem Guasmi et Me Nassima Rezazgui, ont rendu visite, hier mercredi, aux 22 détenus en grève de la faim, selon ce qu’a annoncé cette dernière sur sa page Facebook.

Lors de leur visite, les avocats ont constaté que « l’état de santé des détenus grévistes de la faim est préoccupant ». « Les deux détenus Diaoui Fathi et Selmane Mohamed, ont été placés sous surveillance médicale, hier mercredi, au niveau de l’infirmerie de l’établissement pénitencier », a écrit Me Nassima Rezazgui sur son Facebook.

Selon la même avocate, « après avoir entamé une grève de la faim depuis le 4 avril, tous les détenus ont perdu chacun presque 12 kilos de poids ». Elle note dans ce sens, que les 22 détenus « insistent toujours à poursuivre action pour dénoncer leur détention arbitraire et leur poursuite pour l’accusation d’atteinte à l’unité nationale ».

Pour rappel, les 22 hirakisites ont été arrêtés le 3 avril dernier lors d’une manifestation du Hirak organisée un samedi à Alger-centre. Deux jours après leur arrestation (le 5 avril), les manifestants sont placés en détention provisoire par les juges d’instruction près les tribunaux de Bainem (Bab el Oued) et Sidi M’hamed.

« Les 22 détenus maintenus en détention »

Incarcérés à la maison d’arrêt d’El Harrach, les 23 grévistes de la faim sont poursuivis pour « attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

Selon la défense, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a confirmé, hier mercredi, « le placement sous mandat de dépôt des vingt-deux manifestants » arrêtés lors de la marche du samedi 3 avril à Alger.

Rapporté par le quotidien Liberté, Me Abdelghani Badi, en sa qualité de membre du collectif de la défense, a déclaré que la défense a demandé « au minimum la libération provisoire des vingt-deux détenus et nous avons dit que le mandat de dépôt est anticonstitutionnel et contraire au code de procédures pénales ».

Et d’ajouter : « La chambre d’accusation sait très bien que ces détenus n’ont pas fait plus que l’exercice de leur droit à manifester, lors d’une manifestation pacifique. L’article 52 garantit le droit de manifester ».