Le président palestinien tentera encore une fois de convaincre son homologue français du bien-fondé de la position palestinienne de la nécessité de l’admission de la Palestine à l’ONU
Le président palestinien, qui a entamé un long périple à travers les cinq continents se réunira dans les prochains jours avec le président français.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryad al-Maliki a annoncé lundi soir à Bogota la tenue dans les prochains jours à Paris d’une réunion entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le président français Nicolas Sarkozy sur la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU. «D’ici, nous irons en France pour une réunion avec le président Sarkozy sur ce même sujet car la France est aussi un membre permanent du Conseil de sécurité», a-t-il déclaré à la presse avant de préciser à l’AFP que la rencontre devrait avoir lieu «le 13 ou le 14», après son départ mardi (hier) de Colombie. Le chef de l’Autorité palestinienne effectue actuellement une tournée internationale en faveur de l’adhésion pleine de l’Etat de Palestine aux Nations unies. La Colombie est en ce sens un pays important pour ses visées, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité ayant annoncé qu’il ne voterait pas en faveur de l’adhésion.
Les Palestiniens devraient obtenir au moins neuf voix au Conseil de sécurité en faveur de cette adhésion et aucun veto pour que leur demande puisse faire l’objet d’une «recommandation» favorable du Conseil à l’Assemblée générale des Nations unies, où ils sont en revanche assurés du vote de la majorité des Etats. M. Al-Maliki a assuré que les Palestiniens tenteraient «un million de fois» s’il le faut de convaincre les membres permanents du Conseil de sécurité de ne pas opposer un veto à leur demande, en assurant ne pas avoir à ce stade de «plan B».

«Nous avons toute confiance dans notre Plan A», a-t-il déclaré en espagnol en espérant aussi que la Colombie changerait de position. Mahmoud Abbas avait par ailleurs, déclaré lundi à Bogota durant une cérémonie organisée par la mairie, être prêt à reprendre «à tout instant» des négociations de paix avec Israël comme l’a proposé le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Nations unies, Union européenne). Son ministre des Affaires étrangères a cependant conditionné la reprise à l’ «arrêt des colonisations» en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées et la reconnaissance des frontières du 4 juin 1967, comprenant la Cisjordanie, Ghaza et Jérusalem-Est dont les Palestiniens veulent faire leur capitale.
Il a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de n’avoir «montré aucun intérêt» pour ces négociations en accélérant ces implantations.