Stade : Radès (Tunis)
Affluence : Faible
Arbitres : Yacouba, Sidibé et Doubouya (Guinée)
Avertissements : Chehima (12’), Niati (49’), Laribi (73’) (JSMB)
But : Chemmam (76’ sp) (EST)
EST
Ben Cherifa, Derbali, Dhaouadi (Ben Mansour 72’), Yahia, Chemmam, Traoui, Mouelhi (Aouadhi 66’), Ragued, Jouini (Clottey 66’), Belaïli, Afful
Entraîneur : Kanzari
JSMB
Djebarat, Chehima (Zeghli 88’), Mekhaldi, Laribi, Zafour, Niati, Boukmacha, Zerara, Aït Fergane, Derrag, Mebarki (Aoures 60’).
Entraîneur : Solinas
L’aventure de la JSM Béjaïa en Ligue des champions africaine s’est arrêtée, hier, à Tunis. Les coéquipiers de Brahim Zafour n’ont pas pu éviter la défaite face à l’Espérance sportive de Tunis, sortant ainsi de la compétition la tête haute face un spécialiste de l’épreuve dont il est le vice-champion en titre.
Premier tournant : un penalty «oublié» pour Derrag
La première période s’est caractérisée par une domination globale des Tunisois, même si les Béjaouis étaient très bien en place. L’ES Tunis a donné le la dès la 2’ avec corner botté par Belaïli sur lequel Ragued a mis une tête difficilement détournée par Djebarat en corner. Le match allait connaître un premier tournant à la 5’ lorsque Derrag, bien lancé par Zerara, est fauché dans la surface de réparation par Dhaouadi, mais l’arbitre n’a pas accordé de penalty aux Béjaouis. Le deuxième quart d’heure de la première période a été dur à vivre par l’équipe algérienne, avec une succession d’attaques et d’occasions de but pour l’équipe locale : un tir dégagé par Chehima en corner (15’), un tir droit de Yahia qui passe à côté (16’), un coup franc direct de Chemmam renvoyé par le montant gauche (20’), un centre de Derbali sur lequel Jouini, idéalement placé, se rate lamentablement (23’), un coup franc direct de Belaïli que Djebarat dégage en corner (26’)… C’était un moment clef du match que les Béjaouis ont réussi à gérer en évitant d’encaisser. Ce qui a d’ailleurs contribué à leur donner davantage de confiance. La JSMB est parvenue petit à petit à s’organiser et à neutraliser les joueurs adverses jusqu’à la pause.
Deuxième tournant : un penalty généreux pour… Belaïli
La deuxième mi-temps a confirmé la tendance de la fin de la première, à savoir une équipe de la JSMB solide qui tient tête à son prestigieux adversaire. Les occasions de but étaient de plus en plus rares pour l’équipe locale. Il n’y en a eu que deux à signaler : une tête de Mouelhi, consécutivement à un centre de Derbali, qui est passée au-dessus de la transversale (55’) et un tir de loin de Belaïli qui a failli tromper Djebarat, obligé de détourner le ballon en corner (68’). Les Béjaouis sont même parvenus à inquiéter quelque peu la défense de l’ES Tunis, comme sur ce tir de Mekhaldi, bien capté par Ben Cherifa, le gardien tunisois (74’). Le deuxième tournant du match s’est produit à la 76’ : Belaïli s’est infiltré dans la surface de réparation béjaouie et est parti au contact de Labidi, avant de s’effondrer. L’arbitre a sifflé un penalty, au grand désarroi du représentant algérien qui a crié à l’injustice. C’est le capitaine, Chemmam, qui s’est chargé d’appliquer la sentence, inscrivant ainsi le seul but du match. Incorporé dans les dernières minutes afin de faire valoir sa qualité de frappe, Kamel Zeghli a failli égaliser pour les Béjaouis, mais son tir a été bien capté par Ben Cherifa (89’). Le match s’est ainsi terminé sur une victoire de l’EST, synonyme de qualification à la phase de poules de la Ligue des champions, et une frustration de la JSMB, convaincue qu’elle a été victime de la partialité de l’arbitre du match.
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Kanzari : «Nous nous attendions à un match difficile»
«Nous nous attendions à un match difficile car les derbies font que les équipes sont systématiquement motivées. Nous nous sommes compliqué la tâche nous-mêmes en première mi-temps en ratant beaucoup d’occasions de scorer. Les Béjaouis ont bien résisté et je les félicite pour leur prestation. Je ne commente pas les décisions de l’arbitre.»
Solinas : «Tout le monde a vu ce qu’a fait l’arbitre»
«Tout le monde a vu ce que l’arbitre a fait aujourd’hui. Non seulement il nous a privés d’un penalty, mais il m’a injustement expulsé alors que j’étais en train de donner des instructions à un joueur remplaçant. Je ne comprends pas en vertu de quel point du règlement on m’a expulsé. En 21 ans de carrière, je n’ai jamais vu ça !»
Derrag : «Même Yahia était surpris par l’arbitre»
A la fin du match, Mohamed Derrag, fauché dans la surface de réparation sans que l’arbitre ne siffle un penalty, nous a confié son étonnement. «J’en ai discuté avec Anthar Yahia et il m’a dit qu’il était surpris que l’arbitre n’aie pas sifflé un penalty en notre faveur», nous a-t-il confié.
Tiab : «Pourquoi participer à la Coupe de la CAF ?»
«L’arbitre nous a lésés. Il a fermé les yeux sur un penalty clair en notre faveur et il nous a cassés. C’est comme ça, en Afrique. Certes, nous avons perdu un match et nous sommes éliminés, mais nous avons gagné une équipe pour l’avenir. Ce qui vient de se passer nous donne à réfléchir quant à notre reversement à la Coupe de la CAF. Si c’est pour subir des décisions arbitrales pareilles, pourquoi participer à cette compétition et engager de grosses dépenses ?»
Redjradj : «Nous ne méritions pas ça»
«Nous nous attendions un peu à ce scénario. Je l’avais même prédit dans mes déclarations aux médias ces derniers jours. C’est malheureusement la réalité du football africain. Nous ne méritons pas l’élimination. Il faut quand même voir le bon côté des choses : nous avons gagné une équipe.»
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Les Béjaouis ont réclamé un penalty
A la 5’ du match, l’attaquant Mohamed Derrag, bien lancé par son coéquipier Toufik Zerara, a été fauché dans la surface de réparation par le défenseur tunisois, Chemseddine Dhaouadi. Les Béjaouis ont réclamé un penalty que l’arbitre du match, le Guinéen, Keita Yacouba, n’a pas voulu leur accorder. Ils se sont sentis lésés, surtout qu’un but inscrit à ce moment de la partie aurait changé beaucoup de choses.
Accrochage entre Zerara et Afful
Un accrochage a eu lieu en première mi-temps entre Toufik Zerara et le milieu de terrain de l’ES Tunis Harrisson Afful. Il aura fallu l’intervention de joueurs des deux équipes ainsi que des deux entraineurs pour les calmer et éviter que les choses dégénèrent.
Solinas expulsé à la 57’
L’entraîneur de la JSMB, Gianni Solinas, est resté debout durant le match, dirigeant ses joueurs, les replaçant le cas échéant et pestant contre l’arbitre, surtout durant la première période. A la 57’, il a été expulsé par l’arbitre au motif qu’il s’était éloigné de sa zone technique, alors qu’il ne faisait que prodiguer les dernières consignes à Aoures qui allait être incorporé.
L’arbitre sorti sous escorte
Au coup de sifflet final, les joueurs de la JSM Béjaïa étaient tellement en colère contre l’arbitre, Keita Yacouba, qu’ils l’ont bousculé quelque peu. Le service d’ordre est intervenu rapidement pour entourer le trio arbitral et l’escorter jusqu’à son vestiaire.
Les joueurs applaudis
En dépit de la défaite et, par conséquent, de l’élimination, les joueurs de la JSMB ont été applaudis par leurs supporters présents au stade. Ces derniers ont ainsi rendu hommage à la qualité de leur opposition face à l’une des meilleures équipes d’Afrique, conscient que l’équipe a été lésée par l’arbitre.
Des supporters accidentés pris en charge
Des supporters de la JSMB, venu en Tunisie par route, ont eu un accident de la route pas loin de la frontière algéro-tunisienne. Ils en sont sortis indemnes, mais leur véhicule a été endommagé. Devant cette situation, la direction du club a décidé de les prendre en charge pour leur retour à Béjaïa.
Zeghli dans les 18
Bien que souffrant du genou depuis quelques jours, le défenseur Kamel Zeghli a finalement été intégré dans la liste des 18 pour le match. D’abord, parce qu’il se sentait mieux. Ensuite, parce qu’il n’y avait pas d’autre possibilité de compléter la liste des 18 pour le match.
Deux changements par rapport au match aller
Par rapport au match aller, deux changements ont été effectués dans le onze rentrant de la JSM Béjaïa. En défense centrale, Laribi a pris la place de Mebarakou. En attaque, Derrag, de retour de suspension, a repris sa place de titulaire au détriment de Aourès.
Chemam reprend sa place
Absent lors du match aller, le latéral gauche Chemam a repris sa place hier dans le onze de l’ES Tunis, dont il était le capitaine, alors que Anthar Yahia portait le brassard lors du match aller.
Mansouri a assisté au match
Membre du Bureau fédéral chargé de la coordination avec les internationaux, Yazid Mansouri, était présent hier au stade de Radès. Une occasion pour lui de revoir son ami et ancien coéquipier Anthar Yahia, mais aussi de voir à l’œuvre Youssef Belaïli, devenu titulaire indiscutable à l’ES Tunis.
Dispositif sécuritaire important
Un dispositif sécuritaire important a été mis en place à l’occasion du match EST-JSMB. Plusieurs centaines de policiers quadrillaient le stade de Radès et toute la zone de la cité olympique. De même, des policiers en tenue et en civil patrouillaient dans le centre de Tunis durant la journée.
Environ 5000 spectateurs seulement
Les matches en Tunisie se déroulant à huis clos depuis plusieurs mois pour des raisons sécuritaires, un plafond de 12 000 spectateurs est toléré pour les matches des compétitions africaines afin de se conformer au cahier des charges de la CAF. Or, le public tunisois n’a pas été emballé par l’affiche proposée hier, à tel point qu’environ 5000 spectateurs seulement étaient présents au stade de Radès.
Quelque 600 supporters de Béjaïa
Ils étaient environ 600 supporters à soutenir la JSM Béjaïa hier au stade olympique de Radès contre l’ES Tunis. Ils ont rallié Tunis, qui par avion, qui par bus. Parmi eux, il y avait également des Algériens résidant ou de passage en Tunisie. Ils ont été placés au niveau E, dans la tribune supérieure, pas loin du tableau électronique, encadrés par des policiers afin d’éviter d’éventuelles frictions avec des supporters de l’EST.
Entrée de la porte 27 à la porte 33
Afin de bien encadrer les supporters de la JSMB et les séparer de ceux de l’Espérance de Tunis, les organisateurs leur ont réservé six portes pour l’accès au stade (de la porte 27 à la porte 33). De plus, ils les ont fait entrer avant ceux de l’Espérance.
Redjradj s’est chargé de leurs tickets
Dans un souci d’organisation, c’est Rachid Redjradj, directeur général de la JSM Béjaïa, qui s’est chargé de distribuer les tickets d’entrée au stade aux supporters de la JSMB et aux Algériens désireux d’assister au match.
Les portes ouvertes une heure avant le match
Les portes du stade de Radès ont été ouvertes à 15h, soit une heure avant le coup d’envoi de la rencontre. Compte tenu de la faible assistance attendue, les organisateurs ont jugé que c’était suffisant pour faire entrer tous les spectateurs.
Arrivée des joueurs à 14h
Les joueurs de la JSMB sont arrivés au stade de Radès à 14h, alors que les supporters n’étaient pas encore admis dans les gradins. Ils sont allés directement sur le terrain afin d’inspecter la pelouse, avant d’aller se changer dans leur vestiaire. Ce sont eux qui sont entrés les premiers pour l’échauffement, suivis cinq minutes plus tard par les joueurs de l’Espérance.
