En Algérie, le parc automobile en croissance constante utilise dans sa majorité des carburants polluants. Actuellement, l’essence sans plomb est produite uniquement dans la raffinerie de Skikda depuis l’année 1994.
La production ne sera effective dans les autres sites d’Arzew et d’Alger qu’à l’horizon 2014, après l’opération de réhabilitation de ces sites. Les raffineries en question devront être adaptées à la production spécifique au cours des prochaines années par le biais d’opérations de réhabilitation, selon les représentants de Naftal qui ambitionnent de généraliser l’utilisation de ce carburant. Les experts attireront, eux, l’attention sur l’absence de mesures d’homologation des véhicules concernant aussi bien celles de sécurité que la préservation de l’environnement. Dans un atelier technique sur les carburants propres, les représentants du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement avec le programme des Nations unies ont abordé la problématique relative aux carburants propres. La pollution de l’air en milieu urbain par les transports constitue, rappellent les experts, une problématique qui doit être prise en charge à travers des mesures de généralisation de l’utilisation des carburants propres tels que le GPL/C, le GNC, l’essence sans plomb et le gasoil sans soufre. Les rares efforts consentis au cours des dernières années n’ont pas permis l’émergence de produits de substitution propres en vue d’une large utilisation. C’est à partir des années 80 que des produits tels que le GPL/C et le GNC on vu le jour. «La consommation de GPL/C en Algérie, après une phase de lancement, a connu une croissance. Est venue par la suite à partir de l’année 1995, l’activité de conversion des véhicules à l’initiative des opérateurs privés et de Naftal», expliquent les experts du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. Ils préciseront, par ailleurs, que durant les cinq dernières années, le taux de croissance moyen de la consommation est supérieur à 10 % par an. Selon les présents, la demande en GPL a progressé de 170 000 tonnes en 2003 à plus de 340 000 tonnes en 2008 avec un réseau de 400 points de vente à la fin de l’année 2008. Les responsables rappelleront aussi la promulgation de la loi n°03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable et les textes relatifs à la qualité de l’air. Ils annonceront aussi la généralisation du système d’analyse instantanée Samasafia à d’autres villes du pays après Alger, Annaba, Oran et Skikda.
F.-Zohra B.
