Essais nucléaires : équipe Algéro-Française pour la décontamination

Essais nucléaires : équipe Algéro-Française pour la décontamination

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a révélé qu’une réunion franco-algérienne s’était tenue à Paris les 19 et 20 mai derniers, consacrée au lancement du processus de décontamination d’anciens sites d’essais nucléaires français notamment dans le sud de l’Algérie.

Le porte-parole a profité d’une question concernant les exigences du gouvernement algérien sur la repentance mémorielle, et sur la nécessité que la France admette la gravité des conséquences due à l’explosion totale de 17 bombes nucléaires dans le désert algérien en l’espace de six ans d’essai (de 1960 à 1966).

Les irradiations causées par les explosions ont contaminé et tué une bonne partie des habitants et des terres aux alentours dont l’état algérien réclame l’indemnisation. Le fonctionnaire a déclaré la formation d’un groupe de professionnels algériens et français allait prochainement s’atteler à l’application de cette opération notamment à Regan.

Le porte-parole a également indiqué que les autorités des deux pays qui ont participé à cette réunion la semaine dernière était également constitué du groupe de travail algéro-français mis en place en 2008 afin d’établir un état des lieux sur le degré de dangerosité et de contamination des sols causés par ces essais nucléaires. Il a déclaré que la tâche de l’équipe, qui est composée d’experts, est d’étudier conjointement la question de la décontamination d’anciens sites d’essais nucléaires dans le désert du Sahara, en veillant prioritaire à la sécurité des habitants de la région et de l’environnement.

Rappelons que le  ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a confirmé au début de ce mois de mai la position de l’Algérie concernant la demande d’un règlement global du sujet de la Mémoire, basée sur « la reconnaissance définitive et globale par la France de ses crimes », que le président Macron lui-même a décrit comme étant des « crimes contre l’humanité », ainsi que la présentation d’excuses est nécessaire pour ces crimes contre le peuple algérien pendant la colonisation et durant la Guerre d’Algérie.