Essais nucléaires de la France en Algérie : Macron sous pression

Essais nucléaires de la France en Algérie : Macron sous pression

Neuf députés Français, dont le célèbre mathématicien Cédric Villani, ont demandé au président de la république Française, Emmanuel Macron, la publication « des données et des cartes des zones » concernant les essais nucléaires de la France coloniale en Algérie.

La question des essais nucléaires que la France a mené pendant les années 60 dans le Sahara Algérien, notamment dans la région de Regan, est loin d’être close malgré que plus d’un demi siècle est passé aujourd’hui. C’est suite à un vent de sable qui s’est levé en février dernier, couvrant le ciel de plusieurs villes Françaises d’une teinte orangée qui a créé une atmosphère particulièrement apocalyptique, que le débat sur cette affaire s’est rouvert.

Pour «  pour assurer la sécurité sanitaire des populations »

Les neuf député ont rappelé au président français les différentes initiatives qu’il a pris et qui visent « à faciliter l’accès aux archives classifiées relatives à la guerre d’Algérie pour favoriser le respect de la vérité historique ». Profitant de cette lancée de l’Élysée les députés en question ont ajouté en s’adressant à Macron : « Vous avez désormais l’occasion d’impulser une action concrète en faveur des populations civiles et de l’environnement qui continuent d’être affectés par des déchets nucléaires enfouis par la France dans les sables du Sahara ; il vous faut la saisir ».

Les députés ont rappelé à Macron que la France, entre 1960 et 1966, a laissé une blessure indélébile au cœur du Sahara Algérien, où pas moins de « 17 essais nucléaires ont été réalisés par la France ». Malgré plusieurs connaissances sur les essais nucléaires qui sont disponibles en 2021, les députés estiment que « il manque toujours des informations clés, concernant les déchets (nucléaires ou non) pour la plupart enfouis volontairement dans les sables, pour assurer la sécurité sanitaire des populations résidant dans ces zones, protéger les générations futures et prendre les mesures nécessaires et appropriées en vue de la remise en état de l’environnement.»

Cependant, « une certaine opacité sur ce sujet » a été ressentie par les députés après les réponses reçues à leurs « questions écrites et orales adressées à la ministre des Armées et à la ministre de la Transition écologique ». Sabri Boukadoum de son côté, le ministre des Affaires étrangers, a affirmé lui aussi que l’Algérie ne va pas oublier les essais nucléaires de la France coloniale.