Essaïd Belkalem: »L’EN montrera de quoi elle est capable »

Essaïd Belkalem: »L’EN montrera de quoi elle est capable »

Le capitaine de la JSK positive l’expérience de l’EN lors de la CAN 2013

Garçon très timide en réalité, malgré son gabarit très impressionnant, Essaïd Belkalem le nouveau défenseur central de l’EN, et arrière axial indiscutable des Canaris de la JSK, a fini par taper dans l’oeil du sélectionneur des Verts, en l’occurrence Vahid Halilhodzic, qui a décidé de le jeter dans le bain à Casablanca, face à la Libye.

L’enfant cher à la Kabylie a donc, avec beaucoup de modestie, bien voulu nous accorder, l’entretien suivant, quelques jours seulement après son retour de la CAN 2013 que vient de remporter le Nigeria.

L’Expression: De retour de votre participation avec l’EN à la CAN 2013, quel a été votre sentiment, en rentrant au pays?

Sincèrement, c’est avec un très profond sentiment de déception que j’ai regagné le pays.

Un sentiment de regret du fait que nous avons raté surtout notre qualification au deuxième tour de la CAN 2013. Mais maintenant, il faut absolument passer à autre chose, et se concentrer sur le championnat avec mon équipe.

Justement, avant de parler du parcours actuel de la JS Kabylie, qu’avez-vous retenu, au terme de votre première participation à cette CAN 2013?

J’ai réellement senti qu’une phase finale de la coupe d’Afrique se joue finalement sur des petits détails qui font la différence entre vous et les autres nations que l’EN vient d’affronter en Afrique du Sud.

Quelle était votre impression après avoir joué face à des grandes stars comme le Togolais Adebayor et l’Ivoirien Drogba?

Cela m’a certainement permis d’évaluer mon niveau, par rapport à des attaquants qui ont souvent l’habitude d’évoluer au plus haut niveau qui n’a rien à voir avec celui dans lequel j’ai l’habitude d’évoluer dans notre championnat.

Une Coupe d’Afrique, comme celle que vient d’organiser l’Afrique du Sud, a tout de même réuni des joueurs africains de très haut niveau.

Pour moi, cette expérience va certainement me permettre de travailler encore davantage si je souhaite effectuer une bonne carrière ici, ou bien hors du pays.

Selon vous, quel chemin devez-vous emprunter pour réussir votre carrière de footballeur?

Surtout observer une hygiène de vie exemplaire à tout point de vue, et aussi faire preuve de beaucoup de professionnalisme au cours des entraînements. Selon moi, ces deux paramètres composent les ingrédients les plus importants dans la réussite d’un footballeur.

Actuellement, vous portez les couleurs de la JS Kabylie. Mais le fait d’être en fin de contrat le mois de juin prochain, vous pousse-t-il aujourd’hui à tenter une carrière professionnelle hors du pays?

C’est vrai que cela me fait vraiment plaisir de voir que certains clubs étrangers s’intéressent à moi aujourd’hui. Mais en même temps, jusqu’ici il n’y a absolument rien de concret. Ce n’est pas parce que je suis au bout de mon contrat avec la JSK, que je vais quitter au mois de juin le club qui m’est cher et grâce auquel je me suis fait connaître du grand public algérien.

En d’autres termes, il se pourrait que vous restiez encore à la JSK?

Dès la fin de mon contrat, il y a toujours une possibilité de négocier peut-être un autre contrat pour aider mon club la saison prochaine.

En plus clair?

Rien ne dit que je vais quitter la JSK à la fin de cette saison!

A présent, comment voyez-vous la suite du parcours de votre équipe en championnat?

Toujours aussi difficile, notamment lorsque vous rencontrez des équipes qui jouent le podium et d’autres pour sauver leur saison en Ligue 1. Toutefois, si nous arrivons à aligner une série de bons résultats, en faisant le plein à Tizi Ouzou et en allant récolter des points en déplacement, nous pourrons revenir à une place plus conforme à notre véritable statut.

Quand Sendjak dit que son équipe peut terminer à la 5e place, qu’en pensez-vous?

Sincèrement, ce sera difficile pour les raisons que je viens d’évoquer. De plus, le fait d’avoir complètement raté notre parcours effectué au cours de la phase aller, nous a vraiment fait perdre beaucoup de terrain sur les équipes du haut du tableau. Mais désormais, nous devons absolument faire notre possible pour continuer sur notre lancée actuelle. Le fait d’avoir remporté deux matchs à domicile, et ramené d’Oran le point du match nul contre le MCO, a remis en confiance l’ensemble de mes coéquipiers. Mais je suis vraiment persuadé que le facteur malchance nous a énormément pénalisés à plusieurs reprises, au cours de la première partie de la saison, notamment à Tizi Ouzou.

Puisque vous parlez de malchance, et du fait que vous soyez revenu d’Afrique du Sud sans la moindre blessure, que ressentez-vous?

C’est souvent une affaire de destin au cours de la carrière d’un footballeur, tout simplement!

Pour revenir à l’EN, pensez-vous déjà quelque part dans votre tête au prochain match qu’elle doit livrer le 22 mars prochain face au Bénin?

J’y pense vraiment déjà, pour la bonne raison qu’il s’agit d’un match qualificatif au Mondial 2014.

Donc, un prochain défi beaucoup plus important que la CAN 2013 et que doit à tout prix relever l’EN?

Il n’y a aucun doute là-dessus. Une qualification à un Mondial comme celui que s’apprête à organiser l’année prochaine un pays comme le Brésil, c’est le rêve de tout joueur algérien. Prendre part à une phase finale d’une Coupe du Monde, c’est l’objectif majeur d’une équipe nationale.

Vous pensez sincèrement que l’Algérie a aujourd’hui de réelles chances de qualification au Mondial 2014, notamment après ce qu’elle a montré lors de la CAN 2013?

Vous savez, quand il s’agit de jouer pour se qualifier au plus grand rendez-vous mondial, c’est une autre paire de manche. Il ne peut pas y avoir de comparaison entre une CAN et un Mondial. Prendre part à une phase finale d’un Mondial, grandit le prestige d’un pays comme l’Algérie. De plus, le fait de participer à un Mondial fait souvent partie des objectifs d’un footballeur.

Un mot sur la sélection nationale en général pour conclure.

Nous avons aujourd’hui une équipe nationale qui peut vraiment surprendre à l’avenir et qui a réellement beaucoup d’atouts pour se qualifier au Mondial 2014. Je suis persuadé que dès le 22 mars prochain, l’EN montrera de quoi elle est vraiment capable.