Essai porsche nouveau Boxster,L’évolution plutôt que la révolution

Essai porsche nouveau Boxster,L’évolution plutôt que la révolution

Le Nouveau Boxster, toutes versions confondues, se révèle d’une étonnante agilitéDe

Légèreté, puissance, agilité et plaisir de conduite sont les principales qualités du Nouveau Boxster qui porte merveilleusement les gènes Porsche.

Le Boxster marque un point culminant dans la longue histoire des biplaces, à moteur central. En 1996, particulièrement, le constructeur de Stuttgart en fait un produit-clé dans sa stratégie de développement et d’évolution.

Il venait alors de lancer un modèle six cylindres à plat, 204 Ch. Plus abordable que la 911, ce dernier a de fait élargi l’audience de la marque tout en préservant son exclusivité. Vint ensuite le Boxster S 250 Ch. Suivi par la génération 987.240 Ch. et 280 Ch. Laquelle a vu beaucoup de petits détails améliorés. Désormais, les Boxster et Boxster S type 981 lesquels s’approchent beaucoup de la mythique Carrera, ouvrent un nouvel horizon au véhicule exceptionnel. Ainsi, seize ans et 243.000 exemplaires plus tard, le nouveau Boxster arrive dans les concessions. Il fera son entrée sur le territoire algérien début mai prochain, apprend-on. Plus puissant et plus performant que ses prédécesseurs, il se distingue par sa sobriété et son grand respect de l’environnement, avec à la clé des émissions de CO2 sensiblement en baisse.

Un bolide aux allures de Carrera

Franz-Josef Siegert, General Manager Design Style Porsche explique que le Nouveau Boxster se veut typiquement Porsche et s’inspire volontairement du concept de bolide. «Son design a juste évolué sans être cassé pour autant!» souligne-t-il, en affirmant que le style de cet allemand s’assigne trois objectifs, à savoir, faire battre les coeurs, susciter la fascination et communiquer une allure foncièrement masculine en s’approchant sciemment de la 918 Spyder qui sortira en 2013. L’empattement allongé de 60 mm, les voies élargies de 40 mm à l’avant et 18 mm à l’arrière, la diminution des porte-à-faux et l’inclinaison prononcée du pare-brise ont entièrement transformé la silhouette. Les optiques avant verticales font un clin d’oeil à la 917. Les flancs creusés qui avalent l’air et le canalisent vers le moteur et la console centrale surélevée rappellent le fantastique Carrera GT. En somme, les prises d’air très typiques et les côtés savamment dessinés laissent transparaître un caractère fortement déterminé. Cet aspect est rehaussé par la taille des roues qui mettent sous tension les ailes. Les surfaces galbées et les arêtes assez vives finissent par conférer à l’ensemble une formidable définition. L’arrière exprime le même caractère, alors que le dos bas et les ailes qui montent imperceptiblement conjuguent sensualité et fonctionnalité. L’intérieur quant à lui sent l’évolution plutôt que la révolution. Il couve des éléments galvanisés et des matériaux de choix qui procurent une impression assez noble. La géométrie du cockpite prévoit une position assise assez basse et sportive et l’affichage sur le tableau de bord renvoie des couleurs adaptées.

Légèreté et répartition des masses

Le constructeur a eu pour priorité d’alléger le véhicule à des fins d’agilité et de performance. Réduction et distribution adéquate des masses ont été les maîtres mots des ingénieurs qui ont participé à la réalisation de cette fougueuse voiture sport. Cette approche qui est en adéquation avec la préoccupation actuelle de consommation réduite et d’émissions de CO2 moindres, aura permis de diminuer de -33 kg le poids du véhicule et ce, grâce à la construction légère. Portes cockpit en magnésium, support de roues coulées à creux et construction aluminium omni présente, notamment pour le bloc avant, le plancher et les couvercles de coffre, participent grandement au gain de kilogrammes. Les ingénieurs ont par ailleurs, grignoté 12 kg en supprimant le couvre-capote. Le rabattement de cette dernière se fait en un temps record, soit en 9 secondes, ce qui laisse en rade la concurrence. Il faut savoir également que cette manoeuvre de rabattement peut s’effectuer même lorsque le véhicule est mobile, à condition de ne pas dépasser la vitesse des 50 km/h.

Au milieu réside la puissance

Notons que le tissu spécial de la capote permet une nette réduction du bruit, lorsqu’elle est en mode «toit». La capote pliante des nouveaux modèles Boxster est inédite, sa ligne élancée, à la fois sportive et élégante, est accentuée par la lunette arrière qui a gagné 120 millimètres en longueur. Pour ramener le niveau sonore à bord à 71 décibels à une vitesse de 100 km/h, contre 75 sur sa devancière, ce qui correspond à une baisse ressentie du niveau sonore de 50%. In fine et à titre d’illustration le Nouveau Boxster S pèse 1320 kg contre 1355 kg que tractait son prédécesseur.

Soit un gain de-35 kg! Depuis que le Boxster existe, le concept de moteur central de roadster est une explication majeure de son agilité exceptionnelle. De plus, grâce à leur puissance sobre, les six cylindres à plat montés en avant de l’essieu arrière font de ce biplace Porsche un exemple de performance et d’efficacité. A ce titre, les nouveaux modèles Boxster ouvrent un chapitre tout à fait nouveau. Grâce à l’injection directe d’essence, à la gestion thermique, à la récupération d’énergie pour le réseau de bord et à la fonction Stop&Start automatique, les moteurs dédiés aux deux modèles (Boxster et Boxster S) sont, d’une part, encore plus puissants et d’autre part ils permettent une économie de carburant dépassant les 15% en fonction des modèles, et ce en dépit de la puissance augmentée des moteurs (+10 Ch.) pour atteindre 265 Ch. sur le Boxster.

Le Boxster S aligne quant à lui les 315 Ch. Si le système Start&Stop assure des gains notables en consommation, les meilleurs résultats en matière d’économie de carburant sont sans nul doute apportés par la boîte à double embrayage PDK intégrant un mode roue libre. Ce système dont Porsche a le secret, outre qu’il garantit spontanéité et vives réactions au véhicule, permet une réduction certaine de consommation de carburant, soit 11 l/ 100 km (onze litres aux cent kilomètres) dans le meilleur des cas. Ce système permet en fait une coupure injection lorsque le conducteur lève doucement le pied de l’accélérateur, le roadster avance alors sur sa seule inertie.

Certes, Porsche est loin d’être parcimonieux en dotation sur ses modèles de série, toutefois il réserve, en guise d’options, quelques raffinements tels la boîte à double embrayage PDK, les disques en carbone-céramique, l’amortissement piloté Pasm sinon le Torque Vectoring qui rehausse la maniabilité en courbe. Figurent également les roues 20 pouces et l’échappement sport qui flatte les oreilles des puristes.

Un châssis remarquable

Sur un parcours de plus de 180 km s’étalant de Saint-Tropez jusque dans l’arrière pays niçois, en France, le Nouveau Boxster, toutes versions confondues, se révèle d’une étonnante agilité. Au fil des kilomètres et sous un ciel d’azur il se joue des courbes en épingles qui caractérisent le circuit de montagne. Cette ultime génération de Boxster pousse encore plus loin les limites sportives de sa catégorie. Son châssis s’avère très précis et réactif. Le fameux PTV (Porsche Torque Vectoring) intervient admirablement de manière ciblée sur le frein de la roue arrière intérieure au virage. Au moindre braquage, le couple de freinage est appliqué, si bien que la roue à l’extérieur du virage dispose d’un excédent de couple moteur. Lorsque ce fauve est en action la différence, à l’essai, entre le 2.7 l et le 3.4 l est à peine perceptible. Bien que creux à bas régime, le premier est vif et charme les tympans par sa sonorité, alors que le second séduit par ses reprises. Dans tous les cas, les inconditionnels de la Porsche préfèreront la commande mécanique à la PDK. Le prix du Boxter n’est pas encore communiqué pour l’Algérie, sachant qu’il avoisine les 48.291 euros (Boxster) et les 59.120 euros (Boxster S) en Allemagne. Polyvalent, le Nouveau Boxster sait se prêter à l’usage quotidien.