Essai – MG :La gamme presque au complet

Essai – MG :La gamme presque au complet

Khodja Importation Véhicules (KIV), représentant en Algérie de la marque « MG », nous avait convié à Annaba pour nous faire découvrir la gamme de la marque sino-anglaise qui, pour l’occasion, était presque au complet.

Morris Garage, plus connu sous les initiales MG, est une marque anglaise à l’origine, créée en 1924. Célèbre pour ses petits roadsters, elle a été mise en faillite en 2005, avant d’être rachetée par NAC, une entreprise chinoise qui a, elle-même, fusionné en 2007 avec SIAC, une autre entreprise publique chinoise.

Cette marque est représentée en Algérie par KIV depuis 2011, nous a fait découvrir et prendre en main la gamme quasi-complète MG, à Annaba, si ce n’est l’absence de la MG6 et de la MG750.

Une compacte nommée MG5

C’est la MG5, dans sa version entrée de gamme dénommée « Confort », qui a ouvert le bal sur un parcours entre l’aéroport et la localité de Seraïdi, sur les hauteurs de la Coquette, en passant par l’église de Saint Augustin. Le dernier modèle de la gamme MG en Algérie avait plus qu’attiré notre attention lors du dernier Salon de l’automobile, moment choisi pour son lancement officiel.

De l’extérieur, si l’effet surprise n’était pas au rendez-vous, puisqu’on l’avait vu quelques mois auparavant, le charme de cette compacte opère toujours avec cette face expressive un brin sportive. Ses lignes tendues et un bouclier massif font un peu rappeler, dans sa partie basse, le style Seat, la proue est un peu pataude mais affiche une ligne fluide. A bord, le véhicule se pare d’une bonne présentation, même si l’effet laqué et le grand écran couleur de la version haut de gamme ne sont pas présents. Sa planche de bord est habillée d’un revêtement mousseux, avec une bonne finition. Certes les plastiques durs sont encore un peu trop présents, mais l’évolution est là, perceptible. Les chinois arrivent !

Sur route, dès les premiers tours de roue montrent une suspension qui trouve un bon compromis entre fermeté et confort. Les aspérités de la route sont bien encaissées et on n’entend aucun claquement. La direction est précise et ne souffre pas de point neutre. Le chemin menant à l’église Saint Augustin a permis de constater qu’elle disposait d’un rayon de braquage et d’une maniabilité dignes d’une citadine. Sous le capot, c’est un bloc essence de 109 ch Euro 4 à injection multipoint qui l’anime, associé à une boîte manuelle à 5 rapports.

Il s’est montré souple, et volontaire haut dans les tours. Sans s’essouffler dans la montée vers Seraïdi même en conduite imposée en sous-régime, sur le troisième rapport. Il manque cependant d’un peu de punch, un punch qui, selon notre interlocuteur, M. Hassan, responsable technique du groupe KIV, sera eu rendez-vous après que le véhicule aura parcouru entre 5 000 et 15 000 km, période d’apprentissage des ECM durant laquelle l’électronique gère la cartographie en mode « zen ».

La version d’essai recevait ABS, EBD, Assistance au freinage, airbags frontaux, radar de stationnement, direction assistée, lève-vitres avant et arrière électriques, verrouillage centralisé à distance, climatisation, radio CD MP3 avec USB et entrée auxiliaire. En résumé, la prise en main de la MG5 a été plutôt concluante. Elle semble être bien née et disposer de bons atouts. Ajoutons à cela un prix de départ fixé à 1 390 000 DA en TTC, soit le prix d’une citadine, ce qui est de nature à donner à réfléchir. Elle mériterait d’être plus connue. Un essai plus poussé sera quand même nécessaire pour pouvoir avoir un jugement plus exhaustif.

La MG3, le fun comme argument

Deuxième partie de la journée : Seraïdi vers l’Hôtel, en passant par le phare, à bord de la MG3. C’est la citadine de la gamme. Avec ses 3, 999 m de long, 1,782 de large et 1,517 de haut, elle est dans la moyenne de ce qui se fait chez la concurrence, même si de visu elle paraît plus compacte. La version qui a été mise à notre disposition, la « Confort + », est mue par un 1.5 essence VTi de 110 ch associé à une boîte à 5 rapports.

Cerise sur le gâteau, cette MG3 n’était pas prévue pour être testée… elle s’est ajoutée aux autres modèles présents et avait l’avantage d’avoir déjà roulé ! puisque il s’agit du véhicule personnel de l’assistant du DG, qui l’a gentiment prêté pour l’occasion sans que cela ait été prévu dans le programme.

Dans sa robe biton jaune/noir avec stickers, cette version de la MG3 affiche un look très fun qui ne laissait pas les passants indifférents, y compris nous. Sa bouille est sympathique et le style plaisant. L’intérieur n’est pas en reste avec une présentation ludique : des commandes habillées d’un blanc laqué et présentées façon « i-Pomme »… La planche de bord est habillée d’un revêtement mousseux et, comme pour la MG5, les plastiques durs sont au rendez-vous mais le perçu est de bonne qualité. Point positif de cette citadine : on trouve rapidement ses repères.

La descente de Seraïdi, jalonnée de virages a révélé une direction précise. Un véhicule dynamique sur route, la MG3 étant même joueuse avec une légère tendance à survirer si on la titille. Son freinage est mordant et efficace. Le bloc de 110 ch est très souple et réactif, que ce soit à bas régime ou haut dans les tours et qui, pour cette fois, ne manquait pas de punch, les kilogrammes en moins aidant.

Cette MG3, la surprise de l’essai, incite à se lâcher un brin… au grand dam de son propriétaire ! Qu’importe, c’est pour la bonne cause ! C’est au final une bonne citadine qui joue la carte du fun et véhicule une image jeune qui pourrait trouver son public. Elle est affichée à partir de 1 190 000 DA en TTC.

La MG350 pour les familles

Le lendemain, le parcours reliant l’hôtel au tout nouveau showroom et au siège a été l’occasion pour nous de tester les deux modèles restants. La MG350 a été notre monture pour la première partie du trajet. C’est une berline familiale tri-corps, longue de 4,521 m, large de 1,788 m et haute de 1,492 m. Elle est animée, comme pour les deux précédents modèles, d’un bloc essence de 1.5 litre développant 105 ch, associé à une boîte à 5 rapports. Sur le plan du design, elle fait partie des modèles qui ont adopté les nouveaux codes de la marque, mais pas la nouvelle appellation pour l’instant.

Comparée à la MG3 ou à la MG5, son design est un peu plus consensuel, une manière de cibler les bons pères de famille et une clientèle plus large. A l’intérieur, elle bénéficie d’une belle présentation type classique, à la world-car, sans extravagance, mis à part l’indicateur de vitesse numérique et le cerclage des compteurs en chrome. Un chrome que l’on retrouve sur les commandes de l’air conditionné et les aérateurs. Elle est auréolée d’une sellerie en cuir confortable, la planche de bord est dotée d’un revêtement mousseux et les finitions sont d’un bon niveau. Mais comme pour les précédents véhicules, les gènes sont transmis à toute la progéniture : la présence un peu trop prononcée de plastiques durs mais avec au moins le mérite de perdurer de ne pas faire bas de gamme sur l’aspect visuel.

Le véhicule est doté d’une suspension typée ferme comme pour la MG3 et MG5, mais confortable et qui absorbe très bien les aspérités de la chaussée. Les différentes cuvettes ou trémies sur notre route on été passées sans encombre. La direction est saine et précise. Le bloc est volontaire, très souple, il permet de rouler à bas régime, faire en ville du 50 km/h en quatrième rapport sans hoqueter et ne rechigne pas à monter haut dans les tours si besoin est. Petite fausse note, les passages de rapports sont parfois laborieux, pas au point de craquer mais, dans certains cas, il fallait s’y prendre à deux fois pour passer du 5e au 4e.

Cette MG350 dispose, de série, de ces équipements : double airbag, ABS/EBD/CBC, climatisation assistée, verrouillage centralisé, radio CD MP3 avec USB et Aux, accoudoir central, ordinateur de bord… Elle est disponible en trois finitions : Confort, Confort + et Deluxe, toutes animées par le même bloc. Elle est affichée à partir de 1 340 000 DA en TTC. Une bonne berline qui ravira les pères de famille qui cherchent un véhicule confortable pouvant accueillir 2 ou 3 bambins.

La MG550 pour finir

C’est la MG550 dans sa version « Confort » avec le bloc 1.8 litre essence de 133 ch fera office de dessert. Un modèle plus statutaire que la MG350, une berline qui n’a pas encore bénéficié de la nouvelle identité de la marque au contraire de la MG6, avec une déclinaison en 5 portes, mais dont le design demeure sympathique avec cette face avant dotée d’optiques au dessin spécifique et sa calandre chromée, et à mi-chemin entre les anciennes Chrysler et les Rover. Sa ligne est équilibrée et fuyante à l’arrière et, à l’arrêt, elle en impose. L’habitacle est élégant et moderne.

La planche de bord attire avec son cerclage rouge, un rouge qu’on retrouve sur les deux écrans placés à sa droite, l’un pour l’ordinateur de bord et l’autre pour l’affichage de la radio. Comme pour la MG350, elle associe l’affichage digital pour la vitesse et l’instrumentation avec aiguille pour le compte-tours. La console centrale est soignée, la présentation est de bonne facture. La partie réservée à la radio et au lecteur CD est habillée d’un noir laqué, et, au-dessous, la partie réservée aux commandes de la climatisation, en noir. La planche de bord est habillée comme pour les précédents modèles d’un revêtement mousseux de bonne facture. Notons, par contre, quelques fausses notes, comme les plastique durs et surtout deux cache-vis apparents juste au-dessous de la casquette (voire photo).

Bonne note pour l’habillage du tunnel, en faux bois dans une couleur grise du plus bel effet, que l’on retrouve également au niveau des baguettes des contreportes et sur le frein à main en forme de Z. Une colonne centrale qui cache bien un astucieux porte-gobelet et la partie réservée au fumeur (allume-cigare et cendrier). Autre bon point, l’emplacement de la prise USB et Auxiliaire, située dans une trappe qui se referme, un moyen de cacher son lecteur MP3 ou sa clé USB tout en restant connecté. On anime les 133 ch en pressant la belle clé noir laqué et on prend la route en passant le premier rapport de sa boite manuelle qui en compte 5. Première impression, la sonorité du bloc est très plaisante et flatteuse, que ce soit à bas ou à haut régime. Vraiment surprenant ! Même constat que sur les autres blocs, la souplesse est au rendez-vous, le bloc est volontaire et monte bien haut dans les tours. Une souplesse que l’on retrouve au niveau de la sellerie également, un peu trop molle à notre goût au fil des kilomètres. La suspension est, cette fois-ci, moins ferme, agréable en ligne droite mais influe sur le comportement en virage où on constate qu’elle dispose d’un léger effet de roulis. Ce qui n’incite pas à faire trop de folies ou à tester excessivement ses limites en pleine circulation. Un test drive plus poussé est nécessaire pour avoir le cœur net. Dans cette finition Confort d’entrée de gamme, elle embarque ces équipements : double airbag avant (airbag rideaux de série sur la G.Deluxe), direction assistée, ABS avec EBD, alarme, climatisation auto, vitres avant et arrière électriques, verrouillage centralisé, radio CD MP3 avec USB et prise Aux, ordinateur de bord, jantes alliages 16’’, antibrouillards, banquette arriéré rabattable 1/3 et 2/3. Cette MG550 est affichée à partir de 1 690 000 DA en TTC.

Bilan de ces deux jours de test drive

Pendant ce test drive, ou plutôt prise en main car juger les qualités intrinsèques d’un véhicule nécessite davantage de kilomètres, la gamme MG s’est montrée plutôt homogène, dans la mesure où, d’un modèle à un autre, l’on retrouve les mêmes sensations.

Certes, il y a encore quelques petites fausses notes, mais globalement, on en retient plus les bonnes. Comparé à ce qui se fait chez la concurrence, ils n’ont pas à rougir de leur présentation, bien au contraire. Une gamme complète qui mériterait d’être plus connue sur notre marché, au vu du potentiel qu’elle a. Notons que ces deux jours peuvent plus être assimilés à des prise en main qu’à un vrai test drive, où il ne faut généralement plus de temps. Mais ça a eu au moins le mérite de nous donner envie de le faire.