Agile tout en restant équilibrée, la Peugeot 208 démontre encore une fois la maitrise de la marque en matière de châssis à commencer la version 1.6 e-HDI de 115 ch alors que le 1.2 Vti, 3-cylindres, de 82 ch, sobre et silencieux, est par contre à l’aise en ville.
Pendant deux journées d’essai, nous avons pu tester ainsi trois motorisations de la Peugeot 208 : 1.6 e-HDI de 115 ch, 1.4 VTi de 95 ch et le fameux nouveau trois cylindres de 1.2 VTi de 82 ch sur différentes routes et villes portugaises.
1.6 e-HDI de 115 ch : sobre et doux
A commencer le 1.6 e-HDI de 115 ch BVM6 avec son couple de 270 Nm pouvant atteindre 285 Nm avec l’overboost, équipé de l’innovante technologie micro-hybride e-HDi Stop&start de nouvelle génération. Premier réflexe, trouver la bonne position de conduite afin de profiter au maximum du combiné d’informations.
Une fois habitué à cette position de conduite inhabituelle, il faut avouer qu’il n’est pas difficile de trouver ses repères. En attaquant un tracé de plus de 200 kilomètres, en deux étapes, dans la région de Lisbonne, elle s’est avérée vive, précise et très maniable, un réel plaisir. Certes, ce diesel de 115 ch n’a rien d’un foudre de guerre, mais sa souplesse à bas régime et sa progressivité assure un bon agrément. Aidé par une boite à six rapports bien étagée qui offre de bonnes reprises (9.6 s de 80 – 120 km en cinquième et 13.9 s sur le dernier rapport).
Seul reproche valable sa sonorité à l’accélération et sur autoroute avec quelques bruit de vent (sifflements) à 120 km/h. Sur les routes de campagnes sinueuses, on apprécie bien le châssis de cette 208 qui procure une bonne tenue de route et une bonne agilité que procure la direction précise. Il suffit d’un léger coup de volant, et la voiture change de cap instantanément, n’obligeant que rarement à croiser les bras dans les grands braquages – grâce évidemment au petit volant qui donne l’impression de sentir les roues du bout des doigts.
Amusante et agile, la Peugeot 208 1.6 e-HDI ne fait pas sentir son poids (1155 kg) grâce à des trains roulants. Elle vire à plat et se montre équilibré fruit de la réduction de la masse qui a fait gagner 60 kg par rapport à la 207 HDI, ce qui donne plus de dynamisme que de confort.
En revanche, en ville, on apprécie le son système Stop&start qui arrête et redémarre le moteur au moindre feu rouge et arrêt du véhicule devant un stop. Le moteur redémarre de manière très transparente sans vibration.
1.4 VTi de 95 ch : peux mieux faire
Après avoir rendu la 1.6 e-HDI de 115 ch, on a opté pour la 1.4 VTi de 95 ch ; une version qui devrait réaliser le plus gros des ventes sur notre marché. Bien calé, on est parti pour un tronçon de près de 40 km – faute de temps – pour juger les aptitudes de ce bloc de 95 ch, doux, mais peu démonstratif qui laisse un peu sur sa faim.
Manquant de nerfs notamment dans les reprises (17.2 s de 80 à 120 km sur le dernier rapport), la 208 animée de 1.4 Vti de 95 ch offre toutefois une bonne tenue de route, en dépit de l’absence d’un sixième rapport. De même la commande de boite accroche légèrement et manque de caractère. A grande vitesse, l’ambiance se dégrade légèrement à cause des sifflements.
Elle affiche par ailleurs un bon confort de suspension et absorbe les quelques déformations de la route sans conséquence pour ses occupants. La consommation reste correcte (5.6 litres au 100 km en moyenne).
1.2 Vti de 82 ch : pour la ville
Développé pour la 208 en version VTi 68 et VTi 82 chevaux, le nouveau moteur essence 3 cylindres ne sera disponible en Europe qu’au courant de l’été avant son arrivée en Algérie. Cependant, nous avons pu essayer une présérie de cette motorisation de 82 ch, pour un petit parcours routier et urbain. Il se distingue par sa sonorité singulière, pas désagréable et par son peps bien sympathique.
Ce tout nouveau moteur 3-cylindres, entièrement conçus par le groupe PSA, suscite déjà un grand intérêt de par son appétit d’oiseau (4.3 l/100 km en cycle mixte). Avec ses nombreuses astuces technologiques destinées à réduire les frottements, ce bloc offre à la 208 un bon comportement routier et s’est avéré silencieux et doux en ville.
Sur routes, en dehors du milieu urbain, ce petit bloc a besoin en revanche d’une dose d’anticipation pour assurer des dépassements. Il faudrait même abuser des hauts régimes (manque de couple 118 Nm à 2750).
Pour le reste, la nouvelle Lionne sera lancée sur le marché algérien en septembre et sera proposée avec des blocs moteur diesel allant de 70 ch à 115 ch, et des blocs essence de 68 ch à 156 ch. Quant aux finitions et aux prix proposés, Peugeot Algérie devrait les communiquer d’ici l’été, annoncent les responsables Peugeot Algérie.