Essai : A la (re)découverte de la gamme MINI (I)

Essai :	A la (re)découverte de la gamme MINI (I)

460-187.jpgLe retour de BMW et MINI en Algérie ne devant plus se faire attendre très longtemps, en atteste l’annonce officielle faite au début du mois par son nouveau représentant, Luxury Motor Work, une redécouverte de la gamme Mini du groupe Bavarois s’imposait.

Une revue de lecture que nous permet de revivre LMW aussi bien sur les routes bavaroises que sur le circuit de la BMW & MINI Driving Academy, situé sur un ancien aéroport, à une trentaine de kilomètres de Munich. Un lieu déjà connu, plusieurs événements ayant conduit autoalgerie.com sur place, aussi bien pour la marque « britannique » Mini que pour les modèles BMW et BMW M. Et c’est à nouveau au tour de la gamme Mini de se laisser approcher pour des essais sur près de 500 km en deux jours, avec le Countryman, le Paceman et aussi, surtout dirions-nous, la nouvelle Mini 5 portes, les autres étant des modèles ayant subi juste un restylage depuis nos dernier essais.

Direction Soldën

La première étape du parcours sous le regard de l’inusable Martin, l’homme à tout faire depuis quelques années pour ce genre d’événement, mènera la cohorte de journalistes ukrainiens, turcs, biélorusses, égyptiens, marocains et votre serviteur de Munich à la ville autrichienne de Soldën, après une halte à l’académie de Maysach pour le traditionnel examen sur les différents ateliers de conduite (nous y reviendrons ). La première partie du parcours nous offre la Mini Cooper S 3 Doors, « LA MINI » pour un puriste. Esthétiquement, cette nouvelle génération de la Mini 3 doors (dévoilée en 2013) affiche quelques retouches sur une grille de calandre en « nid d’abeilles » plus large, des phares et feux arrière sertis d’un large anneau chromé adoptant le technologie LED à l’avant, et ceux de l’arrière prenant plus de volume, se rappelant à la bonne mémoire de la version originale. De moins en moins mini, elle a augmentée en longueur (+98 millimètres), largeur (44 millimètres), hauteur ( 7 millimètres) et empattement (28 millimètres), avec voie élargie (avant + 42, arrière + 34 millimètres), et ce sont les passagers arrière qui en tirent profit, deux adultes de taille moyenne pouvant, une fois dépassé l’accès difficile, facilement s’y installer, tandis que le coffre prend du volume (+30%) avec ses 211 litres, de quoi y ranger deux petites valises, le temps de partir pour un week-end.

L’intérieur affiche une montée en gamme perceptible, étant plus flatteur avec des matériaux et une finition de meilleure qualité, ainsi qu’une ergonomie revisitée. Le mythique cadran central, s’il perd l’affichage de la vitesse qui passe désormais face au conducteur, est toujours là, formant avec les aérateurs le logo de la marque. Cerné d’un anneau alimenté par LED (six couleurs), le cadran central avec écran couleurs jusqu’à 8,8 pouces sur notre modèle d’essai est voué à de nouvelles fonctions telles que la commande des fonctions de navigation, de divertissement ou de téléphone. Les clins d’œil au design MINI restent de vigueur avec les commandes à boutons basculants tels que les lève-vitres ou le bouton de démarrage rouge dans le pur style aéronautique. La MINI débarque également avec de nouveaux équipements entre affichage tête haute MINI et fonction Driving Assistant avec régulateur de vitesse agissant sur la base d’une caméra, alerte de collision avec voiture ou piéton, assortie d’une fonction de freinage, feux de route anti-éblouissement et lecture de panneaux de signalisation, aide au stationnement, caméra de recul… venant s’ajouter aux équipements divers tels que airbags, ABS, DTC et DSC.

Place au…fun

192 chevaux sur une voiture aussi petite et un poids de 1200 kg promettent beaucoup de sensations, et des bonnes faut-il le préciser. Et la vérité est que cette Mini les transmet rapidement dès les premiers tours de roues. Le quatre-cylindres avec turbocompresseur TwinPower, qui affiche un couple maxi de 280 Nm disponible dès 1 250 Tr/mn, démontre un caractère sportif et demande une conduite à bon rythme, celle qu’on attend d’une Mini dans sa version S. C’est que la Mini S n’est pas qu’un kit de style, sa conduite se montre dynamique, d’une direction précise et remontant fidèlement les informations de la chaussée au conducteur, et de trains rigoureux. Petit bémol, une suspension dure, une tradition sur la Mini. Reste que l’appel à la sportivité nécessite bien quelques sacrifices. Le plaisir est encore plus accru une fois sur les routes sinueuses des Alpes allemandes en direction de l’Autriche. La Mini S dégage un véritable esprit « Go-kart », elle est à la fois amusante et rassurante, avec sensation augmentée en mode Sport, l’un des trois modes du Mini Driving Mode avec le Green et le Mid, ce dernier étant un mix des deux autres. La boîte, manuelle à 6 rapports sur cet essai, est bien étagée et les rapports s’enclenchent idéalement.

« 5 Doors », plus grande mais toujours aussi MINI

Premier stop de l’escapade et premier changement de « monture » avec un switch vers la grande sœur 5 portes, une Mini One de 1.2 l turbo… 3 cylindres et 102 ch. De quoi calmer les ardeurs ? Pas si sûr ! Dévoilée en juin 2014, la Mini 5 portes respecte énormément les formes de la version 3 portes et reste visuellement une véritable Mini, contrairement à ce qu’offrait le « Clubman », dont la perception était loin de plaire aux « puristes ». Elle gagne 16 cm par rapport à la Mini 3 portes, portant sa longueur totale à 3,98 m et un empattement en augmentation de 7 cm (2 567mm) devant profiter aux passagers arrière. Le coffre, d’une capacité de 67 litres, peut atteindre les 278 litres une fois la banquette arrière rabattue. Deux portes de plus donc, permettant un accès « plus facile » aux places arrière, aussi bien pour s’y installer que pour installer un siège bébé sans se contorsionner. Reste que l’espace est en fait conçu pour deux personnes adultes de taille moyenne, la troisième place étant quasiment « virtuelle ». Première bonne impression au démarrage, le bruit et les vibrations typiques d’un trois cylindres sont quasiment imperceptibles aussi bien à l’arrêt, au feu qu’en accélération. Sur route, le moteur reste souple à partir de 1 400 Tr/mn (180 Nm), effaçant du coup les à-coups constatés à bas régimes, légers mais présents. Pétillant en ville, le trois-cylindres doit être poussé sur les routes au parcours sinueux pour cause de boîte à six rapports à la longueur excessive (aïe ! aïe ! aïe ! les restrictions européennes anti-pollution !). Il faudra donc jouer du levier pour en tirer le meilleur et profiter d’une Mini qui reste, sans être aussi grisante que sa petite sœur, tout aussi joueuse avec un comportement routier typiquement Mini. Certes, les deux modèles testés ne boxent pas dans la même « catégorie » en terme de performances, mais le constat est là : l’esprit « Go-kart » reste également présent sur cette version dite d’« entrée de gamme ». Cette dernière laissera la place, le temps d’une cinquantaine de kilomètres, à la Cooper S 5 portes, la distance de la dernière étape menant à Soldën mais surtout le temps de prouver qu’avec deux portes de plus, la Mini conserve son agilité, son tempérament joueur, sa capacité à virer à plat avec une direction assez directe, son côté amusant et efficace malgré un bloc qui manque un peu de vigueur à hauts régimes mais qui pousse le conducteur à exploiter le bon étagement de la boîte pour profiter des 280 Nm de couple maxi disponible dès 1250 Tr/mn.