ESS : Un fait unique dans les annales du football algérien

ESS : Un fait unique  dans les annales  du football algérien

C’est le porte-parole de l’équipe, Delhoum, qui a informé les dirigeants et les membres du staff que le mouvement de grève était suspendu. Il précisera par ailleurs que les joueurs acceptent de jouer contre le Simba, à deux conditions lesquelles, si elles venaient à être acceptées, ce sera alors une véritable première pour le football et un fait très rare au niveau mondial.

Une entrée sur le terrain avec une banderole…

Les joueurs ont exigé de faire leur entrée sur le terrain, ce vendredi, en tenant une banderole. «L’inscription qui y sera portée sera en rapport avec nos revendications et le mouvement de grève», précisera Delhoum.

La direction du club a donné son accord sur le principe tout en émettant certaines réserves. Les dirigeants veulent connaître avec exactitude ce qui sera porté sur la banderole avant l’entrée sur le terrain.

… et déposer les maillots au centre du terrain à la fin du match

C’est surtout la deuxième exigence des joueurs qui n’a pas été du goût des dirigeants. Les joueurs ont pris la décision de déposer leurs maillots au centre du terrain, juste après le coup de sifflet final.

La direction de Serrar informera le porte-parole des joueurs, Delhoum, que la réponse sera rendue dans la matinée du vendredi.

Delhoum : «Nous n’avons pas voulu pénaliser les supporters»

Delhoum nous dira au sujet de la suspension du mouvement de grève : «Ce n’est qu’une suspension de notre mouvement qui peut reprendre quand nous le jugerons nécessaire. Le fait de ne pas jouer contre le Simba aurait entraîné une suspension de l’ESS de toutes les compétitions internationales pour une durée de deux ans. Nous n’avons pas voulu pénaliser nos supporters.»

——————

Benchadi «Passer le cap du Simba et  après on verra»

Le défenseur sétifien Benchadi nous a dit que pour le moment, il ne pensait qu’au match de ce vendredi, et que tout le reste n’a que très peu d’importance. «L’ESS passera ce tour de coupe d’Afrique», nous a-t-il dit en donnant les raisons qui le rendent optimiste, dans l’entretien qu’il nous a accordé.

Elle est excellente et nous travaillons avec le plus grand sérieux. Pour vous dire la vérité, c’est très dur sur le plan psychologique, après les jours difficiles que nous venons de vivre. Nous avons essayé, nous les joueurs, de rester concentrés, car il  y a un match important à jouer. Notre entraîneur a établi un programme très riche pour nous permettre d’être au top ce vendredi et nous avons essayé de le respecter à la lettre.

Qu’en est-il du mouvement de grève que vous avez entamé lundi passé ?

Nos revendications sont tout à fait légitimes et les premiers à le reconnaître ont été les dirigeants. Nous étions dans l’obligation d’en arriver là pour nous faire entendre. Il faut savoir que dans l’effectif, il y a des pères de famille et que le football est leur gagne-pain.

Avez-vous été perturbés par tout ce qui s’est passé ?

Je pense que ce qui s’est passé à l’ESS existe dans les plus grands clubs de par le monde. Tout cela a été grossi inutilement. Personnellement, je peux seulement vous dire que cela n’a pas perturbé les joueurs.

Le président a eu une discussion franche, avec nous et tout cela fait désormais partie du passé.

D’après vous, cette histoire ne va-t-elle pas freiner votre élan ?

Les raisons de notre mouvement de grève sont connues de tout le monde. Le plus important est de réagir et c’est ce que nous voulons faire dès ce vendredi.

Votre équipe n’a pas réussi une belle performance à Dar Es Salem lors du match aller. A quoi cela est-il dû ?

Il y a plusieurs raisons à cela dont la principale, à mon avis, est le nombre élevé de joueurs absents. Nous avons aussi joué dans des conditions climatiques très difficiles et c’est ce qui explique notre baisse de régime en seconde période.    Toute l’équipe est totalement passée à côté, en fin de match. Nous avons réalisé une belle première mi-temps, et c’est à ce moment-là que nous aurions dû prendre une avance au score.

Le match que vous allez jouer contre le Simba, ce lundi, est décisif pour la suite de votre parcours en Coupe d’Afrique. Comment allez-vous l’aborder ?

Nous devons le jouer comme si c’était une finale de coupe et pour nous, la victoire par plus de deux buts est indispensable. Le rater serait tout simplement catastrophique. Cette équipe du Simba reste redoutable et pourrait se montrer dangereuse. Nous devons réaliser un grand match pour espérer en venir à bout. Nous devons être très vigilants en défense car il y a des attaquants capables de faire la différence à tout moment. Je suis néanmoins optimiste, car nous sommes décidés à ne rien lâcher à domicile.

Ce match compte pour une place en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique et il n’est pas question de passer à côté.

Éprouvez-vous certaines craintes ?

Nous pensons beaucoup aux 20 premières minutes de cette rencontre. Une avance d’un but à ce moment-là nous faciliterait bien des choses. Personnellement, je suis optimiste et il nous faut croire en nos chances et ce, jusqu’à l’ultime seconde.

——————

Des solutions seront trouvées en cours de semaine

Serrar et Hammar, les deux responsables sétifiens, nous ont précisé qu’ils étaient en train de remuer ciel et terre pour trouver l’argent nécessaire pour régulariser les joueurs dans les meilleurs délais. Plusieurs démarches ont été déjà effectuées et l’une d’elles a été l’invitation transmise à des chefs d’entreprise. Ces derniers sont conviés à une réception qui sera organisée en début de semaine au cours de laquelle une aide leur sera demandée.

Serrar : «Les autorités locales ne doivent en aucun cas être tenues pour responsables»

Serrar refuse tout amalgame. Il a tenu à préciser que contrairement à ce qui a été dit çà et là, les responsables de la wilaya et de l’APC ne sont aucunement responsables de la crise traversée par le club. «Il faut que l’opinion sportive sache que le wali et le P/APC ne peuvent pas nous aider plus qu’ils ne l’ont fait. Ces responsables, que je remercie au nom de la famille de l’ESS, ont toujours été au côté du club.»

19 milliards ont été dépensés jusque-là…

Serrar a voulu, en outre, donner des précisions sur le montant des dépenses du club cette saison. Celles-ci s’élèveraient jusqu’à l’heure actuelle à près de 19 milliards de centimes. Il jugera cette somme non excessive. Serrar précisera que l’ESS se situe sur ce plan entre les sixième et septième positions des clubs de L1.

… contre 37 milliards la saison passée

Serrar fera le parallèle avec les dépenses effectuées la saison passée. «Plus de 37 milliards ont été dépensés, en dépit de l’élimination prématurée en Coupe d’Algérie et une troisième place au classement général.»

——————

A J-1 du match face au  Simba…

Les supporters sétifiens sont heureux de voir que leurs joueurs ont décidé de jouer contre les Tanzaniens du Simba. Ils seront cependant  confrontés à une triste  réalité. Leur équipe n’est pas du tout prête pour cette confrontation. La victoire face au Simba est bien sûre indispensable, mais elle pourrait fort bien s’avérer inutile, si elle n’est pas conséquente. C’est justement ce qui inquiète le plus les supporters de l’ESS.

C’est derniers n’en finissent pas d’avoir des regrets d’avoir vu  leurs joueurs débrayer à un moment crucial de la saison.

Avec des si…

«Si les dirigeants avaient payé à temps les joueurs… «Si ces derniers avaient fait preuve de certains sacrifices…» Les si…. n’en finissent pas de faire regretter les fans sétifiens. Mais comme on dit, avec des «si»… La réalité est toute autre et surtout des plus cruelles, le grand club des Hauts Plateaux pourrait, dès ce vendredi, dire au revoir à la Coupe d’Afrique, et  c’est ce qui fait l’objet de toutes les inquiétudes.

Il  y a cependant cette lueur d’espoir pour les dizaines de milliers de supporters de l’ESS de voir leurs protégés se révolter et communier avec eux au coup de sifflet final.

——————

Les joueurs suspendent leur grève… et décident de jouer contre le Simba

Même si une partie seulement de leurs revendications a été réglée, les joueurs de l’ESS ont décidé, d’un commun accord, de reprendre le chemin des entraînements et surtout de se présenter au coup d’envoi du match ce vendredi face au Simba. Il est certain que le fait d’avoir séché trois séances d’entraînement fera que les camarades de Delhoum ne seront pas au mieux de leur forme face aux Tanzaniens. Une méforme qui s’ajoutera à une absence de taille, celle de leur meneur de jeu Djabou.

——————

Diss sera présent face au Simba

Le libéro sétifien Smaïn Diss, avec qui nous nous sommes entretenus, mercredi passé, nous a donné des nouvelles plutôt rassurantes en ce qui concerne son état de santé. On se rappelle qu’il  souffrait d’une petite contracture à la cuisse. «A chaque fois que je faisais un effort, je ressentais de vives douleurs. Le médecin qui m’a examiné m’a prescrit un traitement et avec des séances de massages, cela va beaucoup mieux. Je pense tenir mon poste lors du match de vendredi prochain face au Simba… »

——————

Les Tanzaniens se sont entraînés sur la pelouse du 8-Mai

L’effectif du Simba s’est rendu au stade du 8- Mai, hier, vers 17h. En effet, comme stipulés dans les textes des instances internationales, ils ont droit à une séance d’entraînement sur le terrain où doit se dérouler la rencontre.

——————

Les arbitres sont arrivés tard dans la soirée

Les quatre arbitres tunisiens sont arrivés à l’aéroport Houari-Boumediène, hier à 18h.

C’est en début de soirée qu’ils sont arrivés à Sétif. Il s’agit de l’arbitre directeur, Mohamed Benhassana, et de ses assesseurs, Anwar Hamila, Benabdelmoumene Kamel et Mohamed Kourdi.

——————

Le commissaire au match depuis hier à Sétif

C’est hier en début d’après-midi que le commissaire au match, le Gabonais John Fidel Diremba, a rallié Sétif. Son arrivée était prévue mardi passé, mais le vol Libreville-Casablanca a accusé un important retard.