ESS : Serrar : «Qu’on le veuille ou non, je suis le numéro 1 de l’ESS»

ESS : Serrar : «Qu’on le veuille ou non, je suis le numéro 1 de l’ESS»
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C’est un peu la réponse du berger à la bergère quand on se fie à la déclaration faite par Serrar sur les ondes de Radio Sétif. Ce dernier s’est longuement étalé sur ce qui semble être un bras de fer entre lui et le président du club, Hamar. Avant cela, il ne manquera pas de rendre hommage aux dirigeants, bienfaiteurs et supporters du club voisin, le MCEE. Il dira en substance : «Le parcours effectué par le MCEE ne peut que susciter l’admiration. El Eulma peut se targuer d’avoir plus de 2000 importateurs qui parcourent le monde et qui, chacun de son côté, apporte une aide financière au club .C’est pour cette raison que le MCEE a devant lui un avenir radieux.»

«La SPA Black Eagles peut tenir pour au moins 25 ans !»

En    abordant le sujet qui tient à cœur les dizaines de milliers de fans de l’Entente, Serrar parlera de la société par actions (Black Eagles) qui gère les affaires de l’ESS et dont il en est le président. «Cette société a été bâtie sur des bases solides et elle peut tenir pour au  moins le quart de siècle à venir. Ce que je dis va sûrement déplaire à beaucoup de gens qui sont jaloux de notre réussite, mais ceci est une vérité.» Le premier responsable du grand club de Sétif ajoutera : «Si la société déclare qu’elle est en faillite, cela signifierait qu’elle serait rétrogradée, quel que soit son capital points en championnat. C’est peut-être ce que cherchent nos détracteurs.»

«Parler d’une même voix»

«Nous allons, nous les présidents des sociétés, à nous réunir ce dimanche (ndlr, aujourd’hui) avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar. Il nous faudra ce jour-là parler d’une même voix, car la plupart des sociétés ne survivent que grâce à des emprunts, aux subventions des wilayas et des APC. L’apport des partenaires économiques reste largement insuffisant», dira Abdelhakim Serrar, à propos des ressources dont dispose la société qu’il préside.

«Nous sommes passés de 140 à 3 panneaux publicitaires au 8-Mai-45»

Serrar, qui a mis le doigt sur le manque à gagner du club, s’appuiera sur quelques exemples : «Il y a de cela quatre ou cinq ans, le nombre des panneaux publicitaires qui étaient installés sur le pourtour de la pelouse du stade du 8-Mai-45 dépassait les 140. Il n’y en a maintenant plus que trois : ceux de Djezzy, Saifisr et de la cimenterie de Aïn Kbira. L’ESS est manifestement victime des tiraillements qui existent entre les chefs d’entreprise. Quand il y en a un qui associe son image à celle du club, il en fait fuir une dizaine.»

«Si un jour les industriels se mobilisaient… »

«C’est connu, la région de Sétif compte  plusieurs centaines d’industriels. Si un jour, ils se mobilisaient, ils assureraient la bonne santé, non seulement de l’ESS, mais de l’USMS et du MCEE. Ce n’est malheureusement pas le cas. C’est d’abord la jeunesse de Sétif qui en pâtit», dira Serrar, suite à une question qui lui a été posée.

«Je déploierai en personne un tapis rouge aux hommes d’affaires qui… »

«Croyez-moi, nous en avons assez, nous les présidents des SPA, de quémander des sous auprès des walis… Alors que l’argent des clubs doit provenir d’autres sources. Les clubs professionnels sont avant tout des sociétés commerciales qui doivent générer des richesses après investissements… Je déploierai en personne un tapis rouge aux 10 ou 12 hommes d’affaires qui achèteront la totalité des actions de la société dont la valeur tourne autour de 50 à 60 milliards… Il n’y a pas lieu de faire la fine bouche, car il est évident que dans le monde du football, le nerf de la guerre est l’argent.»

«La majorité de nos joueurs sont avides de gloire et de titres»

Après avoir longuement parlé des ressources financières, Serrar a abordé le volet technique et il dévoilera un des secrets de la réussite de son club cette saison. «Nous avons effectué un virage à 180  degrés concernant le recrutement. Ce dernier a été, je le pense, judicieux. La politique de la vedettariat ne sera plus de mise à Sétif. Les joueurs qui défendent les couleurs du club sont, pour la majorité d’entre eux, avides de connaître la gloire et gagner des titres. C’est ce qui explique cette rage qu’ils ont, lorsqu’ils sont sur le terrain. Je pense que jusqu’à présent, les résultats enregistrés et la place que nous occupons au classement nous donnent entièrement raison.»

«Le budget de l’ESS est quatre fois inférieur à celui de l’USMA»

Même s’il ne veut montrer aucun triomphalisme, Serrar précisera que la principale force de la direction de son club est cette expérience acquise depuis de nombreuses saisons. Il ajoutera que même si l’argent est important, ce n’est pas tout en football. «A titre d’exemple, notre budget fait moins du quart de celui d’un club de L1, en l’occurrence l’USMA. L’ESS occupe la quatrième place en matière de budget et bien sûr, cela nous rend fiers de dominer jusqu’à présent le championnat.»

«Hamar n’a pas à me reprocher le fait de m’exprimer à travers les médias»

L’un des sujets sensibles qui seront abordés par Serrar sera celui de ses relations avec le président du club, Hamar. Il dira à ce propos : «Avant toute chose, je ne vois pas où est le mal de s’exprimer à travers les médias et de parler de la vie du club aux supporters. Je pense qu’en étant le premier responsable de l’ESS, et en ayant gagné 13 titres avec l’ESS, je suis habilité à le faire. Je n’en tire aucune gloire, contrairement à ce qu’a déclaré monsieur Hamar à maintes reprises. Des statistiques vous montreront que je suis loin derrière le président du club sur la question des déclarations, interviews et autres.»

«Le titre de cette année sera celui du nif»

«Monsieur Hamar a des responsabilités à assumer et j’en fais de même. Le mieux est de travailler main dans la main, car nous devons unir nos efforts pour gagner ce titre de champion coûte que coûte. Ce sera celui du nif, pas celui des milliards. Notre consécration, inch’Allah, aura une saveur particulière et elle sera partagée entre tous ceux qui y auront œuvré.»

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Hamar songe sérieusement à démissionner

C’est ce que s’est contenté de nous dire Hamar, lorsqu’on a voulu connaître les raisons de son refus de rencontrer Serrar. Hamar ajoutera qu’une fois qu’il aura démissionné, il gardera le silence jusqu’à la fin de la saison, dans le but de ne pas perturber la bonne marche de l’équipe. Il précisera que des joueurs l’ont contacté pour jouer le rôle de médiateurs. Il précisera qu’il les a rassurés sur la question de leurs arriérés financiers.

Hamar et Serrar s’évitent-ils ?

Tout laisse à penser que les deux responsables du club sétifien évitent de se trouver en même temps, au même endroit. En plus de ne pas se rencontrer lors des réunions de travail, chacun d’eux ne se rend au stade que si l’autre n’y est pas. On se demande, du côté du kop sétifien, jusqu’à quand se poursuivra ce petit jeu du «chat et de la souris».

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Suite au conflit entre Serrar et Hamar, les joueurs réagissent

Ce sont les cadres de l’équipe, à l’image de Djabou, Aoudia et Belkaïd, qui ont profité de la présence de Serrar au stade pour l’interpeller sur les tiraillements qui existent actuellement entre lui et Hamar. Serrar leur répondra qu’il était disposé à rencontrer le résident du club et cela pour mettre sur la table tous les problèmes. Aussitôt dit, aussitôt fait, et pour montrer sa bonne foi, Serrar appellera sur son téléphone Hamar sans recevoir la moindre réponse.

Ghazali n’a pas trouvé mieux que d’envoyer un SMS chargé de grossièretés au correspondant d’El Heddaf, dans la nuit de vendredi au samedi. Plus que cela, il a proféré de graves menaces, après que des propos  tenus par Hamar le visant aient été publiés dans les colonnes du Buteur et d’El Heddaf. En plus d’être quelqu’un de grossier, Ghazali semble avoir une cervelle d’oiseau. En effet, il n’a pas trouvé mieux, pour proférer ses insultes, que l’utilisation d’un téléphone muni d’une puce cédée par la direction de l’ESS. Ceci est une pièce à conviction irréfutable. Il ne doit pas en douter un seul instant, il aura à répondre de son comportement indigne et inadmissible devant la justice.

Boulahdjillet, Kamli et Osmani à Blida

Trois anciens joueurs de l’ESS, Boulahdjillet, Kamli et Osmani se sont rendus à Blida, samedi dernier, pour prendre part au tournoi organisé par les anciens de l’USMB. Ces derniers ont voulu honorer la mémoire du regretté Hadj Zoubir Bendali, l’ancien président du club blidéen.

Geiger n’a vu qu’une mi-temps de USMA-CRB

Comme il devait diriger, hier, une séance d’entraînement à 16 heures, le coach sétifien n’a vu qu’une mi-temps du derby algérois entre l’USMA et le CRB dont le coup d’envoi a été donné à 15 heures. Toutefois, le Suisse a chargé quelqu’un pour enregistrer la totalité de la rencontre.

Sbaâ, demain à Sétif

Aussitôt la séance de samedi passé terminée, Hakim Sbaâ, l’entraîneur des gardiens de but de l’ESS, s’est rendu à Blida où il réside. Il faut dire que depuis son arrivée du côté de Sétif, Sbaa effectue un excellent travail, au vu de ses connaissances en matière de football et  de pédagogie. Ce dernier sera à pied d’œuvre au stade du 8-Mai, demain lundi.