ess : Les Sétifiens face à un défi historique

ess : Les Sétifiens face à un défi historique

Après un début de saison difficile suite à un parcours très moyen en Coupe de la CAF, l’Entente de Sétif a su se ressaisir en reprenant les choses en main en championnat avec un parcours très acceptable par rapport aux conditions dans lesquelles l’équipe a abordé le championnat. L

’équipe semblait bien gérer son quotidien, mais le faux pas enregistré contre le RCA a suffi pour que des problèmes, jusque-là étouffés, refassent surface et mettent le club sous une grande pression en affectant la sérénité du groupe, avec une illustration de ce début de crise lors du dernier match face à la JS Saoura où l’ESS a éprouvé les pires difficultés avant de venir à bout de son adversaire dans un match qui s’annonçait pourtant pas aussi compliqué que ça. Le faux pas concédé face à l’Arbâa a été suivi d’une défaite contre le MOB, deux contre-performances qui ont mis à nu tous les problèmes qui couvaient depuis le début de la saison, plus particulièrement celui qui a relation avec l’aspect financier que les dirigeants avaient su gérer jusque-là en discutant en permanence avec les joueurs afin de les rassurer. Mais comme on dit, la patience a des limites et il suffit parfois d’un rien pour que tout vous explose à la figure.

L’Entente n’a-t-elle pas le droit de perdre ?

C’était prévisible et les dirigeants le savaient, mais ce qu’on ne comprend pas trop, c’est que ce problème financier existe dans tous les clubs algériens, pas un seul n’y échappe. Malgré les nombreux échecs des certains clubs, cette question n’a jamais été remise en cause. A Sétif, il a fallu que l’équipe fasse deux faux pas de suite pour que tout lui retombe sur la tête et pour que le groupe soit mis sous une forte pression, comme cela a été le cas samedi passé face à la Saoura. C’est comme si l’Entente n’avait pas le droit de perdre. Pourtant, si on scrute bien le parcours des Sétifiens depuis l’entame de l’exercice en cours, l’on se rend compte que l’Aigle noir a réalisé un exploit considérable que n’importe quelle autre équipe du championnat n’aurait pu le faire. Tout le monde sait qu’on ne sort pas indemne d’une participation à la Coupe de la CAF, surtout lorsqu’on atteint la phase des poules qui intervient pendant l’intersaison. Toutes les équipes qui y participent payent le prix fort en championnat, ce qui n’a pas été le cas de l’Entente qui a démarré en force le championnat en restant en tête du classement jusqu’à cette 11e journée, ce qui n’est pas à la portée du premier venu.

Le MCA des années 70, la Jumbo-JET et le grand Chabab n’ont pas réussi ce défi

Pour mieux comprendre la difficulté de la mission de l’ESS cette saison, il suffit de se rendre compte que l’équipe vient de décrocher deux titres de champion, l’un après l’autre, et se montre candidate pour un troisième mandat de suite qu’aucune équipe n’a réalisé dans toute l’histoire du football algérien à travers toutes ses générations. L’Entente ne gagnera peut-être pas le championnat de cette saison, mais son plus grand mérite, c’est d’avoir affiché ses ambitions dès le départ et de s’être lancée à la conquête de cette troisième couronne dans des conditions très difficiles. Réaliser cet exploit n’est pas une mince affaire et n’est pas à la portée de n’importe quelle équipe, même au niveau mondial. De grands clubs avaient dominé les débats par le passé au niveau national et continental, comme le MCA des années 70, la Jumbo-JET (JSK) des années 80 ou le grand Chabab des années 70, mais aucune équipe n’a réussi à gagner le championnat trois fois de suite, ce qui peut donner une idée sur le défi que le club de Aïn Fouara a décidé de relever.

L’équipe a plus que jamais besoin de ses supporters

Ce défi sera encore plus compliqué pendant la phase retour où l’équipe sera appelée à aborder les éliminatoires de la Ligue des champions, une compétition que les supporters ont réclamé et tenu à ce que l’Entente la joue contre vents et marées, ce qui va rendre sa mission encore plus difficile. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que l’Entente s’apprête à représenter l’Algérie à l’échelle continentale pour la septième fois de suite, avec des effectifs différents pour chaque participation. Cela aussi est considéré comme un exploit que la majorité des clubs algériens n’ont pas réussi à le faire. Cela se passe au moment où quelques clubs qui prennent part de temps en temps à des compétitions africaines se plaignent des conséquences de chaque participation, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan sportif. Tout cela pour dire que les supporters doivent comprendre que la tâche de leur équipe est des plus compliquées, et que cette équipe aura plus que jamais besoin d’eux. Ils doivent également retenir les leçons du dernier match face à la JSS où l’Entente a échappé de peu à une sanction d’un match à huis clos. Cette dernière rencontre en championnat a montré aussi qu’un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final et que la victoire peut survenir dans les derniers instants si on continue à soutenir et à encourager les joueurs jusqu’au bout.

Arab : «Nous avons les mêmes problèmes que toutes les autres équipes algériennes»

En réagissant à ce qui s’est passé en marge de la dernière rencontre face à la JSS, le président du conseil administratif de l’ESS a fait savoir que l’ESS ne vit pas sur une autre planète. «L’Entente est un club du championnat qui connaît et qui vit les mêmes problèmes que toutes autres équipes. Mais tout le monde ne regarde qu’à notre direction, car l’ESS est le champion en titre et le leader actuel du championnat. Franchement, nous avons vécu une pression sans raison avant le match de la Saoura. Je demande à nos supporters de se montrer très vigilants à l’avenir, car on ne peut s’en sortir tous les jours. On risque à tout moment une sanction d’un match à huis clos et l’équipe, si elle a bien tenu le coup cette semaine, peut craquer à n’importe quel moment si ses supporters ne la soutienne pas», avait-il déclaré.

Madoui : «Mon problème est réglé»

Une réunion devait regrouper hier soir le président Hammar et l’entraîneur adjoint Kheireddine Madoui pour conclure l’accord qui a trouvé entre les deux parties suite à la menace qu’a brandie l’adjoint de Lang de tout plaquer à cause de sa situation administrative et financière. Madoui devait signer hier un contrat jusqu’à la fin de la saison et devait encaisser une partie de son dû, sachant qu’il n’est pas payé depuis cinq mois. Contacté hier par nos soins, avant de signer son contrat, Madoui a confirmé avoir tout conclu avec Hammar. «Nous avons discuté de tout et je peux vous dire que le problème a été réglé avant même que je signe mon contrat», nous avait-il confié hier.

L’équipe cherche un préparateur physique

Après avoir solutionné le problème de Kheireddine Madoui, le président Hassan Hammar a déclaré que le staff technique de son équipe sera renforcé par un préparateur physique, comme cela a été convenu lors de la réunion qui l’a regroupé avec Madoui. Le préparateur physique en question aurait pu rejoindre l’équipe dimanche passé, mais après les trois jours de repos accordés aux joueurs, sa venue a été reportée. Un des noms qui ont été proposés, c’est Sayah, mais ce dernier est engagé avec le CRB. Et selon nos informations, la direction penserait à faire revenir Kacem Salim qui a déjà travaillé à l’Entente. Il serait, pour le moment, le mieux indiqué pour ce poste.

Liste des joueurs engagés en Coupe d’Afrique

L’ESS attend une correspondance de la FAF

Concernant la participation de l’Entente à la Ligue des champions africaine, nous avions déjà indiqué que la direction est déjà fixée sur la stratégie à adopter en dressant une liste de 27 joueurs, avec la possibilité d’ajouter un huitième élément au mois de janvier. Mais jusqu’à présent, le club attend une correspondance de la FAF à ce sujet.

Reprise aujourd’hui

Après avoir bénéficié de trois jours de repos au lendemain du match face à la JSS, les Sétifiens reprendront aujourd’hui en fin de journée le chemin des entraînements. La préparation du derby des Hauts-Plateaux. commencera donc aujourd’hui.

Du biquotidien demain

L’on s’attend à ce que deux séances d’entraînement soient programmées pour la journée de demain. Alors que pour vendredi, le staff technique n’a prévu qu’une seule journée le matin.

Transfert de Ze Ondo

La dernière tranche sera versée à l’ambassade du Gabon en Algérie

Comme nous l’indiquions hier, la direction de l’Entente, à travers son président du conseil d’administration, Arab, est enfin parvenue à résoudre le cas Ze Ondo après la réunion qui a regroupé le vice-président de l’US Bitam, le manager du joueur et le P-DG de l’ESS. Mais un problème s’est une nouvelle fois posé, le virement de la prochaine tranche qui est de l’ordre de 30 000 euros. Il est à rappeler qu’Arab a réussi à convaincre ses interlocuteurs à revoir à la baisse le montant du transfert de Ze Ondo après que ce dernier n’a pu jouer le moindre match jusque-là. Les Gabonais ont accepté de baisser le montant à 80 000 euros à condition que l’Entente paye les 30 000 euros restants en une seule tranche. En effet, contrairement à ce qui a été annoncé, avec le déplacement du vice-président de l’US Bitam la semaine prochaine pour tout conclure, ce dernier ne viendra finalement pas. Bitam aurait demandé à ce qu’on vire les 30 000 euros directement dans son compte, mais cela ne peut pas être fait pour des raisons juridiques, nous dit-on. On apprend par contre, qu’une solution a été trouvée, c’est de transférer cette somme d’argent par le biais de l’ambassade du Gabon en Algérie.

Pas avant l’enregistrement au TMS

Cela dit, ce versement ne peut être accompli avant que l’ESS n’enregistre ce nouvel accord dans le TMS et avant que l’US Bitam ne réponde par le même procédé. Ce n’est que par la suite que le manager du joueur peut donner l’argent à l’ambassade du Gabon en Algérie.

La direction doit réunir les 30 000 euros avant le 15 décembre

Après ce nouvel accord, l’Entente de Sétif doit maintenant réunir cette somme d’argent avant le 15 décembre. La direction a devant elle un peu plus d’un mois pour tout conclure et en finir enfin avec cette affaire.