L’Entente de Sétif a repris, hier, les entraînements dans un climat
électrique. Comme il fallait s’y attendre, les supporters n’ont pas
laissé passer sous silence la défaite de l’équipe championne d’Algérie
en titre, en Supercoupe, samedi à Blida (2-1). Quelque soixante-dix
supporters n’ont pas manqué de se faire entendre lors de cette séance.
Très virulents, ils s’en sont pris aux joueurs à qui ils ont fait savoir
leur mécontentement d’avoir raté le titre, mais surtout de leur
prestation très limite lors de cette finale. Pareille, du reste, à
celles réalisées jusque-là en championnat. C’est-à-dire que le champion
d’Algérie en titre n’arrive plus à dominer réellement ses adversaires.
Personne n’était visé en particulier
Fait
à signaler : aucun joueur n’a été visé par les supporters. Les insultes
étaient destinées au groupe entier. Une manière de faire comprendre que
c’est le rendement de l’équipe qui a déçu et qu’il n’y a aucune affaire
personnelle derrière cette «descente punitive». Encore heureux que la
séance ait été avancée. La tension aurait été palpable, s’il y avait eu
plus de supporters au stade. Le fait que la séance d’entraînement ait
été avancée, faute d’avoir pu réserver un créneau d’entraînement, a fait
qu’il y avait une affluence plus ou moins faible. Avec une présence
plus forte, le risque de débordements n’était pas à écarter, d’autant
que les supporters comptaient bien faire passer le message aux
supporters. Le fait de ne pas en faire une affaire personnelle a évité
que les choses ne se compliquent.
Madoui et Sbaâ en interlocuteurs
En
l’absence des dirigeants sétifiens, c’est Madoui, l’entraîneur en chef,
et son assistant Sbaâ qui sont allés discuter avec les supporters. Les
deux techniciens ont essayé surtout de calmer les esprits et détendre un
peu l’atmosphère en écoutant respectueusement les doléances des
supporters. Madoui a demandé à la fin du soutien. La foule s’est
dispersée dans le clame. Mais la tension reste tout de même palpable.
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Les matches du CRBAF et du CSC, un tournant !
L’Entente est au bord de la crise
La défaite en finale de la Supercoupe a plongé davantage l’équipe dans le doute. Les supporters n’ont pas manqué de manifester leur mécontentement lors de la séance de reprise, hier, sans pour autant qu’il y ait de débordements. Les joueurs sont avertis : un autre faux pas risquerait de faire «exploser» le navire. C’est dire que les deux prochains matchs face respectivement au CRBAF et le CSC constituent d’ores et déjà un tournant. Gare à la défaite !
Les émigrés attendus hier
Profitant des deux journées de repos que leur a accordés le staff technique, les émigrés de l’ESS, au nombre de six, sont rentrés directement en France, le lendemain de la défaite en Supercoupe. Les Karaoui, Zerrara, Gourmi, Khedaïria, Bouazza et Benamiri étaient attendus hier matin. Comme la séance d’entraînement a été avancée, ils n’ont pu y prendre part.
Madoui : «Prêt à partir dès maintenant !»
Pour atténuer la pression des supporters et protéger au maximum les joueurs, Kheïreddine Madoui, qui assume la tâche d’entraîneur en chef depuis le départ de Jean-Christian Lang, s’est dit prêt à démissionner dans l’immédiat. «Si c’est moi le problème, je suis prêt à partir dès maintenant. J’assume entièrement la responsabilité de l’échec. Si quelqu’un doit rendre des comptes, c’est bien moi», a-t-il dit aux supporters qui ont naturellement refusé que Madoui démissionne, lui réitérant leur total soutien.
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Hervé Tchami proposé
La direction de l’Entente s’est vu proposer les services d’un autre joueur africain, au cas où la venue de Donald ne se concrétiserait pas. Il s’agit d’un certain Hervé Tchami. Selon une source proche du dossier, il y a des chances pour qu’il signe à l’Entente.
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La direction supplie Madouni de revenir
Faute d’avoir réussi à faire signer un autre joueur durant ce mercato, la direction de l’ESS s’est ravisé à libérer Laïd Madouni. Alors que les dirigeants ont signifié au joueur qu’il était libéré, ils viennent apparemment de lui envoyer un courrier dans lequel ils lui demandent de reprendre les entraînements, non sans s’en être excusé du préjudice moral que sa libération aurait pu lui causer. Jusqu’ici, le joueur a refusé de revenir. La direction insiste et une correspondance a été envoyée à la Ligue.
Donald n’a pas encore récupéré sa lettre de libération
L’attaquant camerounais, Donald, a très peu de chances de jouer à l’ESS. Bien qu’il ait signé un contrat de dix-huit mois au profit du champion d’Algérie en titre, le joueur pourrait ne pas être qualifié, faute d’avoir réussi à obtenir sa lettre de libération. La direction de l’Entente lui a fait savoir qu’elle lui accordait vingt-quatre heures pour le faire, faute de quoi le contrat sera annulé.
