ESS : L’Entente n’attire plus les foules

ESS : L’Entente n’attire plus les foules

Ils n’étaient que quatre mille spectateurs environ à avoir pris place dans les tribunes du stade du 8-Mai à l’occasion du match comptant pour les huitièmes de finale de la coupe et qui a opposé l’ESS à la JSS. Il est certain que la déception était grande du côté de la direction du club. La recette n’a pas excédé les

92 millions samedi passé. C’est toutefois mieux que lors de la dernière journée de championnat. La billetterie ayant rapporté ce jour-là

77 millions.

Hammar : «Nos supporters doivent apporter leur soutien à l’équipe»

La déception était grande chez le président Hammar, même si son équipe a pu gagner son ticket pour les quarts de finale. Il nous dira en substance : «L’équipe est en train de réaliser un excellent parcours tant en championnat qu’en Coupe d’Algérie. Il en sera de même pour les compétitions internationales et la grande déception, c’est bien sûr le nombre réduit de supporters qui se déplacent au stade. Ces derniers doivent apporter un soutien sans faille à l’équipe surtout en cette période. C’est l’appel que je veux lancer aujourd’hui.»

Des prestations mi-figue, mi-raisin

Si Cyril a marqué lors de sa toute première apparition sous le maillot sétifien, il n’a pas forcément été rassurant pour son entraîneur. Au contraire d’un Djabou très actif et qui a été récompensé en début de seconde mi-temps, par un but en contre-attaque. Ferrahi est également à ranger au rayon des satisfactions au même titre que Benhamou, rassurant dans sa cage et qui n’a aucune responsabilité sur les deux buts encaissés. D’autres, à l’image de Hachoud, Lakhdhari ou Ghezali n’ont pas forcément été à leur niveau. Enfin, la paire Diss-Belkaïd a été bousculée mais a su rester solide.

Les Noir et Blanc qualifiés… au bout de l’ennui

Après une rencontre pas très emballante, l’ESS a obtenu sa qualification pour le tour suivant de la Coupe d’Algérie. Benhamou, maître dans sa cage et une solide défense sétifienne ont grandement contribué à ce succès mérité. Dans un match de coupe, les spectateurs peuvent généralement s’attendre à une rencontre enlevée où les actions s’enchaînent et les buts tout autant. Au lieu de cela, c’est un match ronronnant qui a été proposé aux quatre mille courageux spectateurs.

Enfin, la délivrance !

En effet, au niveau du jeu, il fallait attendre près de treize minutes pour voir un premier semblant d’escarmouche à la faveur des joueurs de Sétif. Après le but de Béchar, la suite de la première période retombait dans un relatif anonymat, la faute à une attaque sétifienne en manque d’inspiration, mais aussi et surtout à un dispositif défensif des joueurs de la Saoura, parfaitement huilé. Le rythme s’accélérait au retour des vestiaires. Les joueurs de Sétif feront preuve d’un grand réalisme et inscriront coup sur coup trois buts.

De mal en pis

Après ce feu d’artifice, les spectateurs étaient en droit d’attendre un autre niveau de jeu pour le reste de la seconde période. Mauvaise nouvelle pour eux, pendant près de vingt-cinq minutes, Sétif se cassa les dents sur une défense bécharie, pas toujours très  sereine. Sur le front de l’attaque, Djabou par ses remises et ses débordements tentait de trouver régulièrement Ghezali. Hélas, souvent dos au but, l’attaquant de Sétif ne put jamais trouver la faille. La suite est connue…

Des carences mises à nu

On peut donner plusieurs explications à la première période très moyenne des Sétifiens. Il y a eu la crainte, la peur de mal faire et aussi une très bonne première mi-temps de la part de l’équipe de Béchar, avec de bons attaquants qui ont réussi à mettre en difficulté l’arrière- garde sétifienne. Ces carences mises à nu, il faudra aux camarades de Diss progresser dans beaucoup de domaines, c’est justement en jouant des matchs comme celui de samedi passé que l’équipe  va s’améliorer.

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Geiger «Pourquoi un soulagement ?»

S’il ne veut retenir que la qualification pour les huitièmes de finale, Alain Geiger reconnaît que ses joueurs ont encore beaucoup à progresser s’ils veulent concurrencer les grosses cylindrées du championnat qui sont encore en lice, pour ce qui est de la suite de l’épreuve. A la question de savoir si cette qualification était un soulagement, le technicien suisse nous dira : «Non, pourquoi un soulagement ? C’est une satisfaction d’avoir atteint l’objectif qui était le nôtre, à savoir aller en quarts de finale. Mais ça a été difficile et compliqué. Nous n’avons pas joué comme à notre habitude et nous avons offert beaucoup trop de liberté à cette très bonne équipe de la Saoura, qui en a profité. Après, notre réaction a fait que nous avons été plus dangereux puisque nous avons eu plus souvent le ballon. Je ne retiendrais que le positif, c’est-à-dire cette seconde mi-temps et la qualification.»

«Heureux tout de même !»

Geiger ajoutera : «Quand vous atteignez un objectif, vous êtes forcément heureux. Donc oui, je suis content. Mais je suis aussi conscient des progrès à faire. Ce qu’on veut mettre en place est accepté par les joueurs mais après, il faut le démontrer sur le terrain. Nous devons progresser dans pas mal de compartiments de jeu. Mais ce que j’ai aimé en seconde mi-temps, c’est que les joueurs se sont lâchés. Nous allons maintenant travailler à améliorer le jeu. Il y a encore beaucoup de travail.»

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Cyril «Je dédie mon but aux supporters»

«Mon but et  ceux de mes coéquipiers nous ont permis de  gagner et de nous qualifier. Nous en avions vraiment besoin. Toute l’équipe s’est bien battue et cela de la première à la dernière minute. Cette victoire est très importante car, en cas de faux pas, nous serions maintenant dans le doute. Toute l’équipe s’est bien battue et notre victoire est méritée. Nous avons ressenti, nous les joueurs, que l’envie de jouer et de gagner était bien là. Nous sommes maintenant plus détendus, ce qui ne nous empêche pas de travailler très dur. Je dédie mon but à nos supporters.»

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,La vérité du terrain…

… Est souvent bien éloignée des pronostics. Souvent bousculé par une surprenante équipe de la Saoura, l’ESS a réussi, en cinq minutes, à faire la différence. Deux buts de Benmoussa et un de Cyril ont sorti l’Entente d’une situation délicate. Lors du tirage au sort, personne ne donnait la moindre chance à la formation du sud-ouest du pays. En héritant de la JSS, la formation de Sétif pensait en effet refaire le coup des 16es  de finale avec une victoire maîtrisée face à Tébessa. Mais le club  de Béchar a chèrement vendu sa peau et les joueurs de Geiger ont souffert pour accrocher leur qualification.

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Les Sétifiens méconnaissables

Par instants, on s’est même demandé qui était le leader de la Ligue 1 tant l’ESS semblait à côté de ses pompes. Battus dans les duels, maladroits techniquement, les partenaires de Smaïn Diss ont heureusement rectifié le tir après la pause mais ils ont eu des sueurs froides avant de faire la différence. Béchar a donc quitté cette Coupe d’Algérie par la grande porte. Avec le sentiment d’être passé tout près de l’exploit…

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Quand la défense retombe dans ses travers

Un autre seul bémol, la défense sétifienne allait comme retomber dans ses travers, en se contentant d’admirer le travail préparatoire des attaquants de la JSS qui se terminera par  deux buts parfaitement évitables. Heureusement pour les fans sétifiens, ces buts n’auront au final qu’une valeur anecdotique. Un sentiment de délivrance était palpable chez les joueurs de cette équipe de  Sétif quand l’homme en noir mettra fin aux débats. L’ESS venait de remporter une victoire et d’assurer une qualification qui allait lui faire l’économie, tout au moins pour quelques temps, du doute engendré par un échec non prévu dans le tableau de marche.

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En vue du voyage en Tanzanie, des joueurs et les membres du staff se sont fait vacciner

Seuls les joueurs qui sont déjà vaccinés et ceux qui ne seront pas du voyage en Tanzanie ne se sont pas présentés à l’Institut  Pasteur. Les autres et les membres du staff se sont fait vaccinés comme il est exigé avant d’effectuer un voyage en Afrique noire.

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Geiger a-t-il pris des risques en 2010 ?

Le coach sétifien s’est fait vacciner comme les autres membres de la délégation sétifienne qui aura à se rendre en Tanzanie. Rien de plus normal, si ce n’est que ce genre de vaccin est efficace pour une durée de dix ans. Geiger  a entraîné la JSK en 2010 et lors de cette période, il a eu à effectuer quatre déplacements en Afrique noire (Gambie, Angola, Nigeria et Congo). On est en droit de se demander s’il n’avait pas pris de gros risques, il y a de cela deux ans. Aoudia et Bengoreine, qui étaient dans la même situation que Geiger, se sont abstenus de se faire vacciner avant-hier car cette précaution a été prise lorsqu’ils étaient à la JSK.

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Quel périple !

Il est certain que les Sétifiens s’attendent à un voyage très pénible avant de rejoindre Dar Essalam. En effet, le départ vers Le Caire est prévu pour le mardi 20 mars à 13 heures. Les Sétifiens rejoindront la capitale égyptienne à 17h45. Ils y effectueront une escale de près de sept heures avant de prendre la correspondance vers Dar Essalam. La fin de leur périple est prévue pour le mercredi 21 mars à six heures du matin.

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Simba-ESS, le 25 mars à 13h30

Le match qui doit opposer l’ESS aux Simbas de Tanzanie se déroulera le 25 du mois. Le coup d’envoi est prévu à 15h30, heure locale (13h30 heure algérienne). Le match se déroulera dans le Grand Stade de Dar Essalam. Le retour se fera dès le lendemain.

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Karaoui pourrait être du voyage

On a bon espoir du côté de la direction du club de Sétif de pouvoir régler le cas Karaoui à temps. En effet, ce dernier s’était vu confisquer son passeport, il y a de cela quelques semaines. Karaoui pourrait donc partir en Tanzanie avec le reste de l’effectif. Il s’est d’ailleurs fait vacciner hier matin à cet effet.