Après ce qui a été dit par Hammar à son sujet, Mohamed Legraâ a pris attache avec nous pour apporter des précisions d’importance. Il ne manquera pas d’égratigner au passage son président et son entraîneur. Il précisera que ses exigences financières sont loin d’être exagérées et il demandera à Madoui d’être plus équitable vis à vis des joueurs qu’il a sous sa coupe.
« Ils m’ont accusé de leur avoir mis le couteau sous la gorge la veille du match contre Benghazi… C’est n’importe quoi ! »
Le moins que l’on puisse dire est que le défenseur latéral sétifien en a gros sur le cœur. Il abordera l’entretien qu’il nous a accordé en évoquant les dires de Hammar et de Madoui sur ce qui s’est passé la veille du match de LDC contre Ahly Benghazi. « Quand le président dit que j’avais eu recours au chantage et que je leur avais mis le couteau sous la gorge avant le match contre Benghazi, il oublie une chose importante. Il a omis de dire qu’il n’avait transmis l’avenant que j’avais signé que plusieurs mois plus tard. Il n’a effectué cette opération que deux jours avant la fin de la saison. Ceci est un terrible manque de confiance. Il est vrai qu’il y a eu des choses qui ont été dites la veille de ce match de LDC, mais pour ce qui est de l’avenant, ce n’est qu’un simple papier car, pour moi, rien ne vaut la parole donnée et j’avais donné la mienne pour rester à l’Entente. »
«J’ai fait l’impasse sur 300 millions de centimes»
A ce propos, Mohamed Legraâ nous confiera qu’il a été largement lésé et qu’il avait perdu une grosse somme d’argent dans cette affaire. « Le président a raison de dire que j’ai perçu 550 millions de centimes. Il aurait dû ajouter que j’avais fait l’impasse sur 300 millions de centimes. Il y a peu de joueurs qui ont consenti un tel sacrifice. »
«Quoi qu’ils disent, je suis de ceux qui ont permis à l’Entente de percevoir 70 milliards de centimes»
C’est sans langue de bois et avec beaucoup d’amertume dans la voix que Legraâ poursuivra ses propos. « Que ce soit Hammar ou Madoui, ils semblent oublier que j’ai fait partie du groupe de joueurs qui, en gagnant des titres, ont rapporté au club une somme qui dépasse les 70 milliards de centimes (Ndlr : les retombées financières, suite aux titres remportés par l’ESS dernièrement sont de l’ordre de 40 milliards de centimes). Il serait ingrat de ne pas rappeler tous les sacrifices que nous avons consentis pour porter très haut les couleurs de l’ESS. »
«J’ai été injustement écarté lors de la Supercoupe d’Afrique»
Legraâ n’a pas manqué de rappeler qu’il est le seul joueur régulièrement titularisé, à avoir été écarté du dernier championnat du monde. « S’ils veulent des comptes, qu’il m’en rendent, en ce qui concerne ma mise à l’écart du groupe quelques jours avant que ne se joue la Supercoupe d’Afrique. Je n’oublierai jamais cette injustice. »
«Oui, j’ai demandé un salaire de 220 millions… et après ?»
Legraâ a évoqué pour nous les dernières négociations avec la direction de son club. Il n’a pas nié avoir demandé un salaire de 220 millions de centimes. « C’est vrai, au moment des négociations, j’ai demandé un salaire de 220 millions de centimes. Je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant. Ce sont des négociations ouvertes et cela ne veut nullement dire que je n’accepterais pas de signer pour une mensualité bien inférieure à celle que j’avais exigée au départ. »
«Il y a des joueurs à 200 millions de centimes, qui n’ont joué que 10 matchs…»
« Il faut savoir que le président Hammar m’a proposé une mensualité de 180 millions. Après cela, il n’a plus répondu à mes appels et cela depuis trois jours. Je n’y comprends plus rien. Je pense être dans les normes et que mes exigences entrent dans la logique des choses. Je vous informe qu’il y a des joueurs à l’ESS qui perçoivent un salaire de plus de 200 millions de centimes et qui n’ont joué que 10 matchs lors de la dernière saison. Je fais partie du groupe de joueurs qui comptabilisent le plus de temps de jeu. Hammar parle d’être raisonnable. Cela doit s’appliquer à tout le monde et pas uniquement à Legraâ. »
«Madoui doit se limiter à une appréciation sur le plan technique, sans plus !»
Mohamed Legraâ n’a que moyennement apprécié les remarques de son entraîneur. « Il est vrai que Madoui est mon entraîneur et qu’à ce titre, je lui dois le plus grand respect. Cela doit être réciproque. J’accepte volontiers les remarques qu’il fait sur le plan technique et sur mes qualités de joueur. Je pense qu’il doit s’en tenir à cela, il n’a pas à s’ingérer dans les prérogatives de l’administration. Ses interventions ne contribuent qu’à jeter de l’huile sur le feu. »
«Tout le monde sait qui faisait l’équipe et qui commandait les changements…»
Particulièrement irrité par les propos de son entraîneur, Legraâ nous fera une révélation qui aura très certainement l’effet d’une bombe. « Puisqu’on en est au stade des confidences, je voudrais dire tout haut ce que tous les joueurs pensent tout bas. Tout le monde sait qui faisait l’équipe et qui commandait les changements… »
«Je suis prêt à renouveler mon contrat sans augmentation de salaire»
Pour conclure, Mohamed Legraâ nous dira que l’ESS est pour lui le club de cœur. « Il faut que vous sachiez que je ne suis pas un ingrat. Je mesure tout ce que m’a apporté l’ESS, qui est mon club de cœur, comme notoriété et comme confort financier. Les supporters de l’Entente tiennent dans mon cœur une grande place. Je suis disposé à renouv
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