Comme attendu, El Hasnaoui Belaâyat a animé hier un point de presse à l’hôtel El Hidab dans lequel il a exposé les grandes lignes de son projet de racheter l’Entente de Sétif. Se voyant déjà dans la peau du patron de l’ESS, l’orateur s’est mis à fixer des objectifs, à court terme, à proposer un projet d’instruction des joueurs, au cours de son allocution.
«Je ne peux pas investir à l’Entente sans l’aide d’Arab et de Hammar»
El Hasnaoui Belaâyat, à la tête du groupe du même nom, a débuté son allocution par un brossage dans le sens du poil destiné à Arab et à Hammar qu’il a tenus à remercier «d’avoir répondu favorablement à (mon) invitation. Je suis heureux de les voir à mes côtés aujourd’hui. Je tiens à dire que je ne pourrais jamais investir à l’Entente de Sétif sans leur aide. J’ai et j’aurais toujours besoin de leur expérience et de leur savoir-faire dans le domaine».
«Avec moi, l’ESS remportera la Ligue des champions chaque année»
Poussé par un excès de zèle désinvolte, El Hasnaoui Belaâyat s’est projeté vers l’avenir de l’ESS qu’il voit en rose. «Mon objectif est de faire de l’Entente de Sétif un grand club d’Afrique du même standing que le Ahly du Caire. Je veux donner au club la dimension et les moyens qui lui permettront de remporter la Ligue des champions au moins une fois par an», a-t-il dit. La Ligue des champions se joue une fois par an seulement !
«Je suis le Bernard Tapie algérien ! »
En termes de comparaison, El Hasnaoui Belaâyat n’est pas modeste pour un sou. «Je suis très marqué par Bernard Tapie. J’aime sa façon d’être et sa politique de gestion. Il a fait de l’Olympique de Marseille un grand d’Europe à son époque. J’en ferai de même de l’Entente de Sétif. Vous pouvez le dire, je suis le Bernard Tapie algérien ! ».
«J’ai donné 7 milliards 780 millions à l’Entente, ces quatre dernières saisons »
On dira ce qu’on dira, El Hasnaoui Belaâyat est de ceux qui n’ont jamais ronchonné lorsqu’il a été question de mettre la main à la poche. «Tout le monde sait que quand il s’agit d’aider l’Entente, je ne me suis jamais dérobé. J’ai jusque-là donné de ma poche 7 milliards 780 millions de centimes. Rien que pour cette saison, j’ai mis 1,5 milliard de centimes». Qui dit mieux ?
«Ramenez-moi un notaire demain à 8h05, je vous remettrai un chèque de 120 milliards ! »
En voilà un domaine que le patron du groupe Belaâyat affectionne particulièrement : le langage des chiffres. «Ramenez-moi demain un notaire à 8h05 et je vous remettrai un chèque de 120 milliards ! Ceci pour dire que je compte effectivement investir dans ce club. Avec l’aide d’Arab et de Hammar, j’en ferai un grand d’Afrique», a-t-il dit.
« Prêt à racheter les actions à n’importe quel prix »
El Hasnaoui Belaâyat est un amoureux de l’Entente de Sétif. Il ne s’en cache pas. «C’est parce que j’aime l’Entente que je suis prêt à racheter les actions à n’importe quel prix. Dites votre prix, je suis preneur», a-t-il lancé à l’endroit d’Arab et de Hammar.
« Si je pouvais, je rachèterai toutes les actions »
«Je vise à racheter 80 % des actions de l’ESS. Si la loi me le permettait, je les rachèterai toutes», a précisé l’investisseur. Impressionnant ! Enfin, un peu !
«Ali Haddad m’a encouragé à investir à l’Entente»
Des modèles à suivre, El Hasnaoui Belaâyat n’en a pas qu’un, mais deux. «J’aime bien ce qu’a fait Ali Haddad à l’USMA. C’est lui qui m’a encouragé à investir à l’Entente de Sétif.» «Serrar m’a mis des bâtons dans les roués.» Après avoir tenu à saluer Abdelhakim Serrar en préambule de la conférence de presse, El Hasnaoui Belaâyat est revenu pour égratigner l’ex-président de l’ESS, qui, selon lui, a tout fait pour saboter son projet d’investissement à l’Entente. «Il s’est joué de moi à plusieurs reprises. Il m’a mis des bâtons dans les roues. Il m’a fermé la porte du club au visage. Mais cela, c’est du passé. Le temps où Serrar faisait le beau temps à l’Entente est révolu.» Sympa !
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Nezzar insiste sur l’échange entre Sapol et le trio Okbi-Mitchak-Benchadi
La direction de l’Entente de Sétif et son homologue du CA Batna ont passé aux choses sérieuses concernant le transfert du milieu de terrain togolais, Mani Sapol. La direction du club des Aurès a proposé de le céder contre trois joueurs de l’ESS qui a proposé seulement l’attaquant Mitchak. Les Batnéens veulent, en effet, avoir deux autres éléments que sont l’ancien milieu de terrain du NA Hussein Dey, Okbi, et le très expérimenté défenseur Riad Benchadi. C’est le président du CA Batna, Farid Nezzar, qui a entamé en personne les négociations avec les deux hommes forts de l’ESS, à savoir Arab et Hamar, qui sont d’accord à l’idée de lâcher seulement l’attaquant ivoirien, Mitchak. Par contre, les deux dirigeants de l’Entente ont fait savoir que la question du transfert de Benchadi et El Okbi devra être évoquée aux concernés. Autrement dit, Nezzar est appelé à convaincre les deux joueurs en question à porter les couleurs du CA Batna à partir de la phase aller. Le président du CA Batna insiste sur ces deux joueurs même si le transfert se fera à titre de prêt à condition que l’ESS aura Mani Sapol également pour 6 mois seulement. Une proposition qui ne sera point profitable à l’ESS et qui arrange beaucoup plus le CA Batna. En tous les cas, pour le moment, les deux parties sont d’accord sur le simple échange, Sapol-Mitchak, en attendant les autres rounds de négociations.
La CAN, un casse-tête pour l’ESS ?
Apparemment, cette formule proposée par le président du CA Batna n’arrange pas trop les affaires de l’Entente de Sétif car si le CA Batna bénéficiera des services des trois éléments pressentis, dès le coup d’envoi de la phase retour, ce ne sera pas le cas pour le champion d’Algérie en titre qui devra patienter quelques journées, c’est-à-dire le temps que le Togo en terminera avec la CAN puisque Mani Sapol sera concerné par la CAN en Afrique du Sud. Déjà, l’Aigle noir qui sera privé des services d’Aoudia ne pourra pas se permettre d’avoir un autre élément en moins, surtout que l’on sait que les premiers matches seront très décisifs pour les Sétifiens appelés à préserver leur place de leader pour espérer augmenter leurs chances pour une seconde consécration d’affilée. Même en ce qui concerne la Coupe d’Afrique des clubs champions dans laquelle l’ESS sera engagée, l’équipe ne profitera pas de ses services durant deux tours seulement.
Serrar : «L’apport financier de Belaâyat ne dépasse pas les quatre milliards»
Abdelhakim Serrar n’adopte pas une posture de spectateur devant tout ce bruit qui entoure l’éventuelle arrivée du groupe Belaâyat à la tête de l’Entente de Sétif. «Ça ne m’intéresse pas de savoir qui va investir à l’ESS. Cela n’est plus de mon ressort. Belaâyat est libre de vouloir racheter autant d’actions qu’il voudra. Mais ce qui ne me plaît pas dans tout cela ce sont les chiffres erronés qu’il a avancés. Il ne peut pas dire qu’il a investi 7 milliards 780 millions de centimes alors qu’en réalité, son apport ne dépasse pas les 4 milliards 500 millions. La saison dernière, il nous a remis un chèque de 690 millions. En coupe de la CAF, 1,7 milliard, puis deux chèques d’un montant global de 1,250 milliard que nous avons d’ailleurs investis. Du coup, même si on y inclut son apport de cette saison, il n’atteindra jamais les 7 milliards dont il parle. C’est faux. Je le dis et je le répète : son apport ne dépasse pas les 4 milliards.»
Soltani résilie son contrat
C’est, désormais, officiel. Karim Soltani ne portera plus les couleurs de l’ES Sétif. Et c’est lors de la journée d’hier que le joueur et la direction sont tombés d’accord pour une résiliation de contrat à l’amiable. Au départ, le joueur avait du mal à accepter l’idée de résiliation, mais après avoir rencontré le secrétaire général du club, le Franco-Algérien a constaté qu’il n’avait plus le choix que de changer d’air. Sur le plan sportif, on ne peut pas dire que la direction sétifienne a fait l’affaire, puisque depuis qu’il a été recruté, Soltani n’a marqué qu’un seul but. Son volume de temps de jeu reste lui aussi est très faible, puisqu’il n’a joué qu’une mi-temps.
Un mois de salaire lui sera versé
Contrairement au début des négociations, la direction sétifienne a fini par trouver un accord avec Soltani. Au départ, le joueur était d’accord pour une résiliation sauf dans le cas où il percevrait trois mois de salaire. Chose que le président sétifien a refusée. Finalement, Soltani ne percevra qu’un seul mois. Le secrétaire a expliqué clairement à son interlocuteur que la direction ne pourra pas lui donner un centime de plus, déjà que son rendement a été en dessous de la moyenne.
Demba pourrait lui emboîter le pas
Décidément, pas moins de cinq joueurs quitteront la formation sétifienne en ce mercato hivernal. Pour preuve, après Soltani et Annab, l’ex-international malien Barry Demba risque lui aussi de quitter le club dans les prochaines heures. A ce sujet, nous avons appris que Demba est sur le point de trouver un accord à l’amiable pour une résiliation du contrat. Toutefois, et au moment où nous mettons sous presse, le joueur n’a toujours pas rencontré Hemmar pour parler en détail du sujet.
Trois départs en attendantYaya et Alloui
En plus des trois joueurs cités, une source proche de la maison sétifienne nous a confié que les dirigeants essayent de trouver un accord avec Yaya et Alloui, pour effectuer la même procédure qu’avec Soltani. Les deux joueurs en question perçoivent eux aussi leur salaire sans pour autant pouvoir s’imposer au sein de la formation de Velud. Il est, donc, quasi impossible pour la direction de payer des joueurs qui ne rentrent plus dans les plans du coach.
Le prêt de Benkhodja pas encore évoqué
Quant au portier Benkhodja, on croit savoir que son cas reste toujours en suspens. Pour cause, la direction a deux propositions à faire au joueur. La première est de le maintenir au sein de l’effectif pour six mois supplémentaires, mais pas pour le même salaire. Hemmar compte revoir le salaire mensuel du joueur à la baisse. Dans le cas contraire, Benkhodja sera prêté au CAB pour une saison. On en saura plus sur l’avenir du joueur après son tête-à-tête avec le président sétifien.